CONCERT
Vincent Niclo en interview pour son album « Opéra Celte » et son « Récital » à l’église de Nice
« Je m’ennuie très vite ! »
Que ce soit en français, en breton, en anglais ou en gaélique, Vincent Niclo nous embarque – avec son dernier album Opéra Celte – au cœur de pays qui partagent un héritage multiple et intense, bercé par la profondeur des cornemuses. Accompagné en studio du traditionnel Bagad Kemper, l’insatiable chanteur lyrique s’est déjà lancé un nouveau challenge : dévoiler ce répertoire – en compagnie d’un piano, un violon et un violoncelle – dans de somptueuses églises…
Vincent Niclo en interview pour l’album « Opéra Celte » et la tournée « Récital »
interview / concert / musique / album
- Album « Opéra celte » disponible depuis le 31 mars 2023
- Tournée « Récital » : 02 juillet 2023 / 18:00 / Nice / Église Notre-Dame Auxiliatrice (report du 25 mai 2023)
- Concert annulé par la production en raison des risques liés à l’actualité
Morgane Las Dit Peisson : Opéra Celte connaît un magnifique accueil…
Vincent Niclo : Que ce soit en France, en Belgique ou au Canada, c’est vrai que les ventes ont été impressionnantes dès la 1ère semaine ! On ne façonne évidemment pas un album en pensant aux chiffres mais il faut être honnête, ça fait plaisir pour les équipes qui ont travaillé sur le projet, ça rassure et ça signifie que tu as été entendu et compris par le plus grand nombre…
Compris dans chaque nouveau « voyage »…
Explorer différents répertoires vient vraiment d’envies personnelles car je m’ennuie très vite ! (rires) C’est pour ça que je suis incapable de faire deux fois la même chose… Et puis il y a tellement à explorer dans le monde ! J’ai la sensation de toujours être en quête d’apprendre et de grandir artistiquement alors, quand je tombe sur une musique qui me plaît, je me plonge à fond dedans et je m’y engouffre littéralement !
Une musique celtique et une histoire dense…
Je n’aurais pas pu m’aventurer dans la reprise de morceaux légendaires comme Tri Martolod sans essayer de comprendre ce patrimoine historique et folklorique. C’est une musique qui a un héritage chargé mais qui a su vivre, bouger et se moderniser à travers le rock, entre autres. Je n’avais jamais entendu d’interprétation lyrique alors ça m’a donné l’idée d’aborder ce répertoire sous cet angle, en y ajoutant ma voix un peu « classique »…
Une musique majestueuse et épique…
Et c’est en ça qu’elle aussi attirante que « casse-gueule » ! (rires) C’est une musique puissante, intense et cinématographique qui ne peut pas tolérer la médiocrité. C’est pour ça qu’Opéra Celte m’a demandé plus d’un an et demi de travail. Je savais au plus profond de moi que je n’avais pas droit à l’erreur. Mais dès que j’ai eu la « caution » du monde celtique et que je me suis autorisé à me laisser embarquer par le projet, j’ai réalisé que c’était justement toute cette charge émotionnelle et cette force qui m’avaient toujours attiré. Quand tu chantes et que derrière toi, tu as des cornemuses et des bombardes, tu as intérêt à envoyer pour trouver ta place ! (rires) Cette musique a été un défi passionnant et en même temps, un magnifique écrin pour ma voix…
Tous les styles se côtoient…
Je me suis éclaté ! Il y a du folk celtique opératique avec Dan Ar Braz dans Borders of salt, du rap avec Manau – d’ailleurs, je dois avouer qu’avec La tribu de Dana, j’étais excité comme un gosse ! (rires) -, de la variété ou encore du traditionnel… C’est à l’image des multiples facettes de la culture celtique. Tantôt mélancolique, tantôt festive, traditionnelle, dense, actuelle ou grandiose !
Et maintenant tu es en pleine tournée, dans les églises…
Ce Récital est juste incroyable ! Chanter dans des lieux pareils, c’est dingue ! Il y a une acoustique de malade et puis, une église ou une cathédrale – qu’on soit croyant ou non -, c’est émotionnellement fort tant c’est chargé d’histoire… On ne s’y comporte inconsciemment pas comme dans n’importe quelle autre salle. On est assommé par la beauté, on est enveloppé par le son qui s’envole et par la voix qui explose dans tout l’édifice… C’est une expérience assez indescriptible mais je suis conscient de la chance que j’ai de pouvoir la vivre !
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel n°442 de mai 2023 / Photos Fifou
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