INTERVIEW
Vincent Lagaf’ en interview pour la pièce « Pair et manque » !
« La scène te rattrape toujours ! »
Depuis les années 80, La classe, L’or à la pelle, le Bigdil, Crésus ou Le juste prix, Vincent Lagaf’ fait partie de nos souvenirs télévisuels mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a fait que ça dans sa vie ! Passionné par le jeu, les sports mécaniques et les sensations fortes, c’est entre deux compétitions sportives (qui lui ont parfois valu de sérieux accidents) qu’il a décidé d’ouvrir sa propre école de jetski et de flyboard dans le Var, à Cavalaire-sur-Mer et qu’il a également décidé de retrouver ses premières amours : les planches !
Humoriste mais aussi comédien donc, c’est au théâtre dans la pièce Pair et manque qu’il prend aujourd’hui plaisir à retrouver la saveur d’une salle pleine… Dans un bar où 3 amis ont leurs habitudes le dimanche soir, une jeune femme va débarquer en leur annonçant qu’ils ont tous un point commun avec elle : sa mère…
🎟️ Vincent Lagaf’ dans « Pair et manque » à l’Espace Culturel Victor Hugo de Puget-sur-Argens le 02 octobre 2021 à 20h30 (25.00€) • au Théâtre Galli de Sanary-sur-Mer le 23 octobre 2021 à 20h30 (ANNULÉ)
Ma pire angoisse, c’est que les gens ne repartent pas satisfaits !
Morgane Las Dit Peisson : Petit trac avant de monter sur scène ?
Vincent Lagaf’ : Toujours un peu mais c’est sûrement bon signe, il paraît que ceux qui ne l’ont pas sont les plus mauvais ! (rires) Je crois que ça vient de notre volonté de ne jamais décevoir le public. Je n’ai pas tellement peur d’oublier mon texte ou de me tromper dans un déplacement car avec quelques pirouettes, ça se camoufle. Ma pire angoisse, c’est que les gens ne repartent pas satisfaits et heureux de leur soirée… Je crois que peu importe l’âge ou l’expérience, c’est quelque chose qui ne pourra jamais me quitter ! Même après 1500 émissions de télé, le décompte de lancement me faisait toujours autant d’effet ! (rires)
Ta 1ère expérience théâtrale, Le surbook…
En réalité, quand j’ai fait cette pièce en 95, je sortais de 10 ans de one-man et d’écriture, mon inspiration s’était un peu épuisée alors j’ai eu l’idée de ressortir un vieux sketch qui datait du Club Med’ et de le transformer en pièce. J’ai adoré cette expérience mais pour être honnête, je prenais un peu trop la scène en otage façon one-man amélioré ! (rires)
La dernière fois que l’on s’est vus, tu n’étais pas certain de vouloir refaire du théâtre…
La scène te rattrape toujours ! (rires) Après les années télé qui m’ont pas mal accaparé, j’ai voulu retourner au théâtre mais je suis tombé sur un très mauvais producteur, irrespectueux et méchant vis à vis de ses comédiens ! Tout, des costumes au décor en passant par l’organisation, était cheap et bas de gamme alors je suis retourné à la télé et à mes activités sportives en me disant que plus jamais je n’y reviendrai ! C’est la rencontre avec Philippe Lellouche qui m’a fait changer d’avis et j’ai accepté d’assurer son rôle pour la reprise du Jeu de la vérité.
C’est impératif d’être sur la même longueur d’onde…
L’importance des rapports humains…
C’est en rencontrant cette « bande à Lellouche » que je me suis lié d’amitié avec Christian Vadim mais aussi avec sa compagne, Nadège Méziat, qui a écrit – et qui joue avec nous dans – Pair et manque… Bien sûr, je ne me serais pas lancé dans ce projet s’il avait été mauvais mais l’expérience m’a prouvé qu’il ne suffit pas qu’une pièce soit bonne pour pouvoir la jouer. On passe énormément de temps tous ensemble en tournée – équipe technique, production et comédiens mélangés – donc c’est impératif d’être sur la même longueur d’onde.
C’est juste du kif !
Devenir amis n’est évidemment pas une obligation mais sans respect et un minimum d’affinités, c’est impossible d’offrir un spectacle de qualité au public… Le théâtre est un exercice hyper enrichissant car c’est réellement un travail de troupe et de cohésion. Sans cette matière « humaine », je n’aurais pas pu redécouvrir le plaisir de la scène et Pair et manque, franchement, c’est juste du kif ! (rires)
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson aux Nuits de Robinson de Mandelieu pour Le Mensuel / Photos droits réservés
Interview parue dans Le Mensuel n°424 d’octobre 2021
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