COUPS DE COEUR

Tourisme : Un week-end au cœur de Lyon, l’illuminée

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Lyon, sa Fête des Lumières, sa gastronomie, son histoire…

tourisme / visites / découvertes / vacances / week-end

 


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Lyon © Adobe Stock

 

Lyon, joyau architectural

Les traboules, ces passages secrets 

Ce mois-ci, notre attention se porte sur la ville de Lyon. Bien que l’endroit ait été habité dès la Préhistoire, la ville se créa sous le nom de Lugdunum seulement sous la Rome Antique. Les habitués des aventures d’Astérix le Gaulois et de son compagnon Obélix se souviennent probablement de l’épopée des deux vaillants et invincibles amis qui, dans l’album Le Tour de Gaule d’Astérix, y transitaient, semant dans les méandres de la ville les Romains alors à leurs trousses. Il faut dire que les quartiers du Vieux-Lyon et de Croix-Rousse sont un véritable dédale de rues étroites et de passages secrets… Appelés « traboules » (au féminin), certains d’entre eux datent de la Renaissance !

 

Lyon / Les traboules © Adobe Stock

 

Les quartiers du Vieux-Lyon et de Croix-Rousse sont un véritable dédale de rues étroites et de passages secrets… Les « traboules » – dont certaines datent de la Renaissance – font partie du patrimoine lyonnais même s’il est délicat de toutes les connaître. Il en existe en effet qui sont littéralement cachées alors que les plus célèbres font l’objet de visites par des guides. Elles ont la particularité de relier des rues ou des quartiers par des passages couverts, faisant traverser de vieux immeubles, monter ou descendre des escaliers, tomber sur des trompe-l’œil, sur des plafonds voûtés, des sculptures (têtes de cheval, de lions, de chats…), des maisons de Canuts (ces ouvriers de la soie qui étaient établis à Croix-Rousse) avant, finalement, de déboucher sur une rue beaucoup plus lointaine.

Elles sont un peu moins connues dans le quartier de la Presqu’île (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999) bien qu’elles permettent par exemple de passer par la maison où Alphonse Daudet a vécu au milieu du 19ème ou de faire un arrêt au Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique.

Office du Tourisme et des Congrès de la Métropole de Lyon

 

Lyon / Les ficelles © Adobe Stock

 

Les ficelles : elles tiennent bon !

Il n’est pas question de marionnettes, même si le nom peut prêter à confusion. La ficelle dont on parle ici n’est autre qu’un funiculaire ! Permettant d’atteindre les hautes parties de la ville sans trop se fatiguer les jambes, ce système de transport en commun n’est pas neuf à Lyon, loin de là. Ils furent en effet mis en service et largement utilisés au début du XXème siècle, où l’on en comptait alors 5 ! 

Dès 1859, afin de préserver les canuts et les marchandises qu’ils charriaient, les travaux du premier funiculaire urbain au monde démarrent. Il faut attendre juin 1862 pour que les Lyonnais puissent l’emprunter et monter de Presqu’île à Croix-Rousse à l’aide de ce que rapidement ils appelèrent « la ficelle » (nom dérivé du gros câble grâce auquel le véhicule avance). Malgré son succès des débuts, la ficelle de la rue Terme perdra ses adeptes au fil du temps, lui préférant des moyens de locomotion plus modernes, et sera définitivement fermée le dernier jour de l’année 1967.

L’autre funiculaire de Croix-Rousse – qui n’existe plus non plus – est celui de Croix-Paquet (remplacé par l’actuelle ligne C du métro). Il fut tristement célèbre pour être l’ultime trajet qu’effectua le résistant Jean Moulin – en tant qu’homme libre – le 21 juin 1943, avant de se faire arrêter par la Gestapo et torturer jusqu’à en mourir le 08 juillet suivant.

La troisième ficelle (celle de Saint-Paul) qui tomba en désuétude et qui a également disparu, était quant à elle située sur la colline de Fourvière. Elle n’aura été active que 37 ans (elle ouvrit en 1900), son utilité n’ayant que peu d’attrait pour les voyageurs.

Aujourd’hui, les deux seuls funiculaires ayant survécu dans la ville sont le F1 qui dessert Saint-Jean/Vieux-Lyon, Minimes et Saint-Just et le F2 qui relie Saint-Jean/Vieux-Lyon à la Basilique de Fourvière.

Ticket Funiculaire

  • Funiculaires de Fourvière et de Saint-Just  
  • Aller-retour dans la journée : 3.60€ / tcl.fr

 

Lyon / Restaurant gastronomique Paul Bocuse © Restaurant gastronomique Paul Bocuse

 

En terres gastronomiques

On passe à table !

Mais revenons à nos Gaulois… Après avoir semé les Romains, ils quittent Lugdunum non sans s’être vu offrir les spécialités (peu diététiques) de la gastronomie lyonnaises : du saucisson et des quenelles. Ces denrées ont été rejointes par les gratons – du gras de porc salé et frit, servi en apéritif -, le Saint-Marcellin – un fromage moelleux au lait de vache -, par le claqueret – un mets au fromage blanc -, ou bien par les bugnes et pralines roses pour les palais plus sucrés !

Quoiqu’il en soit, Lyon est un lieu incontournable pour les fines gueules. Ce n’est pas pour rien que l’immense chef étoilé Paul Bocuse (décédé en 2018) avait choisi d’y ouvrir ses brasseries : le natif du pays aimait profondément cette gastronomie. Il avait d’ailleurs tellement à cœur de la faire goûter au plus grand nombre qu’il en a fait son métier…

Restaurant gastronomique Paul Bocuse

 

Lyon / Les bouchons lyonnais © Adobe Stock

 

Le plaisir de tomber dans un bouchon

Pour une cuisine plus populaire, il faut évidemment se rendre dans un bouchon. Nul embouteillage ici, nul liège non plus, ce bouchon-là n’appartient pas à la sémantique du vin… quand bien même on en sert à table ! Le bouchon tiendrait son nom des branchages – « bousche » en patois lyonnais – accrochés au-dessus de sa porte pour le signaler. Typique, ce petit restaurant n’existe, depuis le XIXème, qu’à Lyon. À l’époque, les canuts (qui travaillaient en moyenne dix-huit heures par jour), s’octroyaient aux alentours de 10h du matin une pause salutaire en se retrouvant avec leur « mâchon » – un casse-croûte fait de cuisine canaille (charcuterie) – et un verre de beaujolais. 

Au fil du temps, de petits lieux se sont créés pour les accueillir afin qu’ils s’installent à table. C’est ainsi que sont nés lesdits « bouchons ». On y mange bien sûr une cuisine faite de cochonnaille, de plats simples mais particulièrement goûteux !

Les véritables adresses sont une institution, mais attention aux contrefaçons ! Car il ne faut pas se méprendre, les « authentiques bouchons lyonnais » aux nappes à carreaux rouges, sont signalés depuis 1997 par un label représenté par un logo où figure Gnafron et son nez rougeot.

 

Lyon / Guignol © Le Petit Musée de Guignol

 

En scène

Guignol, lyonnais pure souche : Gnafron ? Quel drôle de nom…

Tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant se souviennent de Guignol, cette marionnette typiquement lyonnaise créée par Laurent Mourguet vers 1808. Cet ancien canut se dirigea – après avoir également été arracheur de dents et avoir façonné une marionnette pour détourner l’attention de ses patients -, vers la confection de ces personnages et l’élaboration d’histoires. Celles-ci mettent en scène Guignol et son ami Gnafron, amateur de Beaujolais (la 1ère version – datant probablement aux alentours de 1805 – est à voir au Musée des arts de la marionnette). À l’origine, elles étaient destinées aux adultes friands de ces aventures où l’on dénonçait essentiellement les injustices sociales. Le petit théâtre – le castelet – était installé dans des jardins publics et enchantait un auditoire toujours plus important. Après le décès du créateur, les récits de Guignol et Gnafron perdurèrent grâce à ses enfants qui endossèrent à leur tour le rôle de « guignolistes ».

 

Lyon / Les Célestins © Ville de Lyon

 

Les Célestins : S’enorgueillir des belles choses

On connaît (au moins de réputation) les beaux théâtres qui sont installés dans nos grandes métropoles françaises : La Comédie-Française, Mogador, l’Odéon à Paris, Le Grand Théâtre de Bordeaux, La Criée Théâtre National de Marseille, Le Théâtre du Capitole de Toulouse… pour n’en citer que quelques-uns. Lyon ne déroge pas à la liste et peut se targuer de posséder, elle aussi, un théâtre digne de ce nom, spectaculaire. Les Célestins a été inauguré la première fois en 1877, quartier de Bellecour, proche du quai du même nom (qui longe les rives de la Saône), et dont l’entrée donne sur une place arborée. Malheureusement, il fut entièrement détruit par un incendie. L’architecte lyonnais qui avait travaillé sur les plans initiaux – Gaspard André -, dut le refaire dans sa globalité et le bâtiment alors reconstruit, demeure celui que l’on connaît encore. 

L’édifice verra finalement son premier lever de rideau en 1881. Les Célestins est toujours un incontournable de la ville et la programmation annuelle qu’il propose regorge de pépites du répertoire classique, de spectacles contemporains, de danse, de cirque ou de productions pour les plus jeunes. Il est par ailleurs impossible de rester insensible devant ce splendide bâtiment à la façade blanche, renfermant une salle luxueuse, dite « à l’italienne » avec sa forme en U, ses balcons sur plusieurs étages – agrémentés de tentures rouges -, sa grande et belle scène et un dôme à couper le souffle.

Les Célestins, Théâtre de Lyon

 

Lyon / Fête des Lumières © Adobe Stock

 

La Fête des Lumières

Lyon, reconnaissante

Féérique, éblouissante, surprenante, la ville de Lyon se pare de mille feux le 08 décembre depuis des décennies.

Dès 1989, à l’initiative de son maire de l’époque – Michel Noir -, la troisième ville de France et son demi-million d’habitants, illumine la cité pour célébrer celle qui les aurait sauvés de la peste, la Vierge Marie.

Car si une loi de 1905 stipule la séparation des Églises et de l’État, Lyon fait figure de résistante en conservant cette tradition qui daterait du Moyen Âge, pour remercier celle qui exauça le vœu des notables lyonnais (les échevins) et qui finalement les épargna d’une épidémie tueuse. La Vierge Marie est ainsi honorée le 08 septembre, en son jour de nativité, par un cortège qui conduit une procession – comme le firent le maire et ses échevins en l’an 1643 – de la Cathédrale Saint-Jean jusqu’à la Basilique de Fourvière. On y dépose cierges et écus d’or, en guise de remerciement, alors que 3 coups de canon retentissent, symbole de renouvellement des vœux des échevins.

Mais il faut attendre la froideur et l’obscurité d’une nuit d’automne, à l’aube de l’hiver, pour que Lyon se transforme soudain en ville lumière embrasant les cœurs et éclairant les visages des promeneurs. Alors qu’en 1852, était prévu qu’une statue de la Sainte Vierge soit inaugurée lors de son installation sur le clocher (édifié par Alphonse-Constance Duboys) de l’ancienne chapelle de Fourvière, la pluie en décida autrement et les festivités furent reportées trois mois après. Le 08 décembre devint alors la date à retenir pour cet évènement. Dès lors, la tradition d’allumer lampions et bougies afin d’éclairer la ville et de célébrer la Vierge Marie était née.

 

Lyon / Fête des Lumières © Adobe Stock

 

Et la lumière fut

Si la tradition d’allumer des bougies cannelées – appelées lumignons – dans de petits photophores souvent colorés et de les installer aux fenêtres a perduré jusqu’à aujourd’hui, il aura malgré tout fallu patienter jusqu’en 1989 pour que la municipalité décide d’une véritable Fête des Lumières. Nous voici 35 ans plus tard et cet immense événement – devenu mondialement connu et attendu – a pris une telle ampleur que ce sont 4 jours qui lui sont désormais réservés. L’édition 2024 se déroulera du jeudi 5 décembre au dimanche 8 décembre et, comme chaque année, attirera pas moins de 2 millions de visiteurs !

Cette fête – gratuite de surcroît – prend vie à la nuit tombée, entre Saône et Rhône, pour laisser place à la luminosité des gigantesques installations et animations scintillantes disséminées dans le périmètre clos du Vieux-Lyon (piétonnier pour l’occasion). 

Les œuvres brillantes se découvrent au fil de ces quartiers, lors d’une promenade nocturne et romantique, faite d’innovations artistiques. Car oui, cet art fait appel à des prouesses techniques incroyables, où petits et grands sont propulsés dans un monde magique grâce à la mise en lumière de bâtiments, aux objets posés au sol ou suspendus, le tout éclairé de mille feux. 

Le nez en l’air et l’air de rien, on se laisse embarquer au fil des rues et des places, on succombe au charme du bleu, du vert, du rose, des formes et des matières : un moment intemporel et poétique qui enivre inlassablement.

Fête des Lumières

  • 05 > 08 décembre 2024 / 19:00 > 23:00 (18:00 > 23:00 le 08)
  • Balade en accès libre au cœur de Lyon
  • fetedeslumieres.lyon.fr

 

Lyon / Les Lumignons du Cœur © Les Lumignons du Cœur

 

Les Lumignons du Cœur

Chaque année depuis 2005, il est proposé d’acheter des lumignons au prix de 2€, dont les fonds récoltés sont intégralement reversés à une association caritative, différente chaque année. L’an dernier, ce sont 96 000€ qui ont été généreusement offerts au Centre Léon Bérard pour la recherche contre le cancer. Ceux-ci ont notamment servi à l’acquisition d’une machine particulièrement pointue.

 

Lyon / Les Lyonnais © Les Lyonnais

 

Lyon, les bonnes adresses

Les Lyonnais : Bouchon par excellence

Dans le Vieux-Lyon et ses trois quartiers Saint-Jean, Saint-Paul et Saint-Georges, se trouvent des établissements labélisés comme étant de véritables bouchons. Parmi eux, Les Lyonnais est de ces restaurants typiques à la décoration qui semble figée dans le temps et où la chaleur de l’accueil est tout aussi délicieuse que la nourriture qui y est servie.

On découvre ce bouchon à l’angle des rues de la Bombarde et Tramassac. Impossible de le louper avec sa devanture peinte en bleu franc et ses écritures rouges, rappelant les dessus pourpres de ses tables et de ses chaises.

Les jours de beau temps, il est possible de manger en terrasse de laquelle on peut même apercevoir la Basilique de Fourvière sur les hauteurs. À l’intérieur, le sol a conservé son carrelage multicolore en mosaïque que l’on avait pour habitude de mettre dans les années 50. Le mobilier est en bois et les murs qui oscillent entre orange et noir sont ornés de cadres dévoilant des portraits d’habitués, de producteurs locaux ou d’amis, évoquant la convivialité d’un doux foyer. La très jolie cave voûtée en pierres qui abrite d’autres tables, date du XVIIème. Les plats sont typiquement lyonnais : quenelles de brochet, salade lyonnaise, tripes, saucisson brioché… le tout évidemment fait maison. On s’y trouve bien chez Les Lyonnais, presque comme chez soi, sauf que là, on n’a qu’à se faire servir et à déguster !

Les Lyonnais

 

Lyon / Le Bar de Bon-Secours © Le Bar de Bon-Secours

 

Le Bar de Bon-Secours : « Sésame, ouvre-toi »

S’il est sans nul doute de bon secours, il est aussi très bien caché ce petit bar situé au sous-sol de l’Ambassade Bonnat & Crozet, en plein cœur du Vieux-Lyon. Pour s’y rendre, il faut aller au 12 rue du Bœuf et appuyer sur la sonnette, façon speakeasy, ces lieux clandestins que les Américains appelaient ainsi durant la prohibition. Pour boire un verre, il fallait alors montrer patte blanche et surtout donner le mot de passe. Le Bar de Bon-Secours a repris cette drôle de méthode pour ouvrir les portes de son établissement qui semble figé dans le temps.

Une fois à l’intérieur, les serveurs (Stanislas, Lionel ou Mattéo) affublés de vestes blanches floquées aux initiales du bar, vous prépareront d’excellents cocktails à déguster dans une ambiance décontractée et hyper chaleureuse, où vous serez entourés de vieux murs en pierre sèche.

Bar de Bon-Secours

  • 12 rue du Bœuf, 69005 Lyon
  • Du jeudi au lundi de 19h00 à 01h00
  • Instagram

 

Lyon / Léon de Lyon © Léon de Lyon

 

Léon de Lyon : Le restaurant de Laurent Gerra

Lorsque l’on parle de restaurant, on évoque évidemment le chef, sa cuisine, l’établissement, son décor, son prix aussi, mais on fait finalement assez peu référence à son propriétaire. Pourtant, cela peut être parfois surprenant ! 

Parmi les grands noms de la scène ou du cinéma, certains ont fait le choix d’ouvrir leur propre restaurant… Peut être lassés de ne pas trouver ce qu’ils aiment véritablement ou tout bonnement par amour de la cuisine. Quoiqu’il en soit, ils sont plusieurs à s’être essayés à la direction d’établissements : la chanteuse Jenifer, l’actrice Marion Cotillard, le chanteur Matt Pokara ou encore le comédien Gilles Lellouche sont de ceux qui ont apposé leur nom à celui d’une bonne table.

Plus récemment, l’humoriste et imitateur Laurent Gerra – dont le dernier spectacle s’appelle justement Laurent Gerra se met à table – a décidé de prendre les commandes (uniquement au figuré) d’un restaurant qui a sorti ses premiers plats en 1904 ! Situé dans le premier arrondissement de Lyon, Léon de Lyon peut s’enorgueillir d’avoir eu comme tout premier chef Georges Bocuse – le père de Paul -, qui œuvra de nombreuses années aux côtés du premier propriétaire, Léon Déan à qui l’on doit le nom. 

Ce fut ensuite repris par la famille Lacombe, jusqu’à ce que le chef de renom Jean-Paul Lacombe, récompensé par 2 macarons au Michelin et noté 18/20 au Gault Millau, en prenne les rênes. 

Il n’était pas rare d’y rencontrer les célébrités et politiciens de l’époque, qui avaient pour habitude de s’y attabler. En juin 1996 d’ailleurs, à l’occasion du G7, le président Chirac décida d’y convier de grands chefs d’État tels que Bill Clinton, Helmut Khol, John Major…

Lorsque le restaurateur arrêta son aventure avec Léon de Lyon, il lui fallut trouver des repreneurs, car il était impensable de fermer définitivement cette institution. Fabien Chalard et Julien Géliot, déjà à la tête d’autres établissements, décidèrent de se positionner, aidés d’un troisième larron : Laurent Gerra ! C’est ainsi que depuis le 1er janvier 2019, l’humoriste lyonnais de cœur (il a passé sa tendre enfance non loin de là, dans la plaine de la Bresse) possède son rond de serviette dans son propre restaurant gastronomique, au cadre intimiste et accueillant, aux vitraux colorés et surtout, à la cuisine raffinée !

Léon de Lyon

 

Lyon / Tea Heritage © Tea Heritage

 

Shopping Made in Lyon 

Tea Heritage : Des sachets sachant s’apprêter

Myrelingues la brumeuse (le doux surnom de la ville) possède une multitude de produits « made in Lyon ». On aime beaucoup l’idée qu’a eue la créatrice de Tea Heritage un jour, en décidant de créer elle-même les fameux teabags dont raffolent les Anglais. Lassée sans doute des sachets à la forme classique, mais surtout déçue de ne pas en trouver en forme de cœur pour le 14 février, la fondatrice – Élodie – se mis à en façonner. La marque Tea Heritage était née et avec elle, des petits pochons originaux, tous cousus à la main un par un. Nuages, avions, canards, cerises ou encore théières peuvent désormais infuser dans votre tasse au gré de vos envies. De plus, tous les thés et tisanes de l’enseigne sont issus de l’agriculture biologique. 

Tea Heritage

  • Disponible dans plusieurs boutiques lyonnaises et en ligne sur teaheritage.fr

 

Lyon / Vie.gne © Vie.gne

 

Vie.gne : Belle cuvée de savons

Rabelais a dit « Le jus de la vigne clarifie l’esprit et l’entendement »… Chez Vie.gne, le jus de la vigne n’est point bu, mais le marc de raisin est quant à lui utilisé pour bénéficier de ses bienfaits antioxydants. Mais pas que ! Fan d’œnologie, Étienne s’est lancé il y a quelques années dans la création de… savons. Étrange, me direz-vous ? Et pourtant, le mélange savamment dosé d’effluves de grands vins, de passion et de savoir-faire a accouché d’un produit incroyable et unique : le savon naturel aux huiles végétales et aux arômes que renferment les meilleurs crus ! Nulle crainte de sentir la vinasse, on parle ici d’arômes. Framboise, pivoine, vanille, brioche tiède, miel, herbe fraiche, bonbon anglais, iris… sont parmi les pépites olfactives contenues dans ces pains. Ceux-ci sont élaborés avec grand soin par la saponification au chaudron, permettant aux ingrédients que l’on souhaite préserver (l’huile de pépins de raisin et le parfum) de ne pas être altérés.

Vie.gne

  • Disponible dans plusieurs boutiques lyonnaises et en ligne sur viegne.fr

 

Lyon / Maison Brochier Soieries © Maison Brochier Soieries

 

Maison Brochier Soieries : Cela va de « soie »

La soie fait encore la gloire de Lyon ! Grâce aux canuts – qui ne devaient pas avoir le plaisir d’en porter souvent, ou alors par ballots sur le dos lors des livraisons -, Lyon est passée experte en la matière. Les manufactures employaient, vers 1850, plus de 80 000 personnes, devenant ainsi la plus puissante industrie exportatrice française. Mais la concurrence étrangère a commencé à faire rage et les patrons à réduire les coûts en diminuant les salaires (déjà bien bas), poussant les ouvriers à se mettre en grève et conduisant les métiers à tisser à s’arrêter. 

Après de nombreuses révoltes entre canuts et autorités, et à cause du développement des soieries à l’international, Lyon finit par céder sa place de capitale mondiale de la soie…Aujourd’hui subsistent quelques ateliers qui sont toujours actifs et dont les pièces sont « soie-gneusement » (c’était trop tentant !) conçues.

Sous l’impulsion de Jean Brochier, l’éponyme maison de soieries ouvre ses portes en 1890. L’entreprise reste dans la famille puisque c’est son fils Joseph qui prend sa suite en 1930. Avec le galeriste Aimé Maeght (dont la splendide fondation se visite à Saint-Paul-de-Vence), ils collaborent pour élaborer des carrés de soie en séries limitées, reprenant les œuvres de Miró, Braque, Giacometti ou encore Chagall. L’histoire familiale perdure avec la venue du fils de Joseph et de son frère qui, tous deux, développent encore plus les coopérations, cette fois-ci avec des couturiers de renom : Yves Saint Laurent, Valentino, Geoffrey Beene, Dior… Depuis, les collections ne cessent d’être inspirées par les toiles des artistes du monde entier, anciens et contemporains, afin de créer des pièces souvent uniques. Le fruit de ces collaborations – où l’art se mêle au tissu – est en majeure partie présenté dans les boutiques des musées à travers le globe. 

La Maison Brochier Soieries de Lyon, de laquelle plus de 100 000 dessins textiles sont sortis et dont plus d’un millier sont à l’heure actuelle commercialisés, possède un savoir-faire unique, tissant et imprimant sur place les carrés, cravates, foulards…

Il est possible (et vivement conseillé) de réserver une visite guidée au Musée Soieries Brochier pour comprendre et admirer ces petits bijoux d’étoffes de soie d’exception, mais également pour rencontrer les artisans enthousiastes qui ne se font pas prier pour expliquer avec passion leur travail.

Maison Brochier Soieries

 


 

Lyon : À visiter

Maison des Canuts / Musée de la soie

Visite des traboules par des guides-conférenciers

Musée des Arts de la Marionnette (Musées Gadagne)

  • 1 place du Petit Collège, 69005 Lyon
  • Ouvert du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h
  • Plein tarif : 8€ / Tarif réduit : 6€ (18 à 25 ans inclus)
  • gadagne-lyon.fr

Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique

  • 13 rue de la Poulaillerie, 69002 Lyon
  • Ouvert du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h00
  • imprimerie.lyon.fr

 


 

Lyon : En pratique

Aller à Lyon en train 

Aller à Lyon en voiture 

  • Nice > Lyon : 481 km / trajet moyen de 5h08 avec péage (48.70€)  
  • Suivre l’A8 en direction d’Aix-en-Provence puis l’A7 en direction de Lyon / mappy.com

Se garer à Lyon

  • Une nouvelle politique de stationnement est en vigueur. Elle dépend de votre type de véhicule. Simulateur tarifaire disponible sur lyon.fr 

 


Dossier tourisme par Delphine Goby O’Brien pour Le Mensuel / Photos OT Lyon & Adobe Stock / Paru dans Le Mensuel de novembre 2024

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