CONCERT
Tom Leeb en interview pour son album « Silver Lining » et son concert à Carqueiranne !
« J’ai décidé de faire un album authentique et acoustique ! »
Alors qu’il est à l’affiche du dernier film de Nicolas Cuche – Pourris gâtés – aux côtés de Gérard Jugnot depuis le 11 août 2021 dans un rôle qui rappelle combien l’humour et la comédie sont chers à l’acteur, Tom Leeb passera par la région, à Carqueiranne plus précisément, pour dévoiler une autre facette de son talent et de sa personnalité. Chanteur, guitariste et compositeur, c’est pour faire découvrir au public son 2ème album intimiste et acoustique – Silver Lining – que l’artiste montera à nouveau sur scène le 17 août prochain…
Morgane Las Dit Peisson : Le Covid ne t’a pas épargné puisque l’Eurovision a été annulé en 2020 tout comme tes dates de spectacle et de concert…
Tom Leeb : Heureusement j’ai pu regoûter à la scène grâce à quelques dates en juillet et ça fait un bien fou ! (rires) J’ai été affecté par le Covid comme tous les artistes mais ce n’est pas comme si ça avait dû me faire annuler une tournée de dingue de plus de 100 dates, je n’en suis pas encore là ! (rires) Par contre, j’ai profité de tout ce temps pour être créatif, un peu comme si c’était un temps « bonus »…
Tu as enregistré un nouveau « mini » album, Silver Lining…
Comme je n’avais pas accès au studio, aux arrangements et aux musiciens, j’ai décidé de faire un album authentique et acoustique, chez moi, avec ma guitare et sans artifice. Le tout enregistré en un seul coup à l’IPhone et passé dans un petit logiciel bien efficace ! (rires) Quand les gens l’écoutent, c’est comme s’ils étaient dans mon salon. Avec Silver Lining, je suis revenu à l’essentiel, un peu comme Claude Lelouch quand il filme avec un téléphone alors qu’il a toujours été habitué à travailler avec des caméras, des travellings et des grosses équipes… Quand on est artiste, il faut bien sûr savoir apprécier le « confort » et le « rendu » mais surtout se rappeler que ce qui compte le plus, c’est la véritable qualité de la création. Une bonne chanson, pour moi, est une chanson qui se suffit à elle-même en simple guitare – voix. Ce mini album est sincère et brut et ça a été très intéressant de travailler comme ça juste après un album très arrangé et mixé comme Recollection… Ça a été un retour aux sources !
Une forme plus intimiste qui pousse à se livrer, sur le fond, plus personnellement…
Je crois que quoi qu’il touche, un artiste se livre tout le temps, même quand il joue un rôle… Il passe son temps à se mettre à nu quand il raconte quelque chose et c’est certainement ce qui permet au public de s’identifier. Moi, dans n’importe quelle chanson, j’y mets mes tripes ! Qu’elle traite de la terre, d’un amour, du passé ou d’un étranger croisé dans la rue, elle livre toujours quelque chose de moi ou de ma façon de voir la vie…
Être artiste est de toute façon quelque chose de viscéral…
Folie, abandon ou besoin, je ne sais pas ce qui nous pousse à aller sur scène mais c’est en effet plus fort que nous ! (rires) Si on réfléchissait un peu plus, on n’irait certainement pas ! (rires) C’est pour ça qu’inconsciemment, on ne peut pas ne pas laisser un peu de nous dans chaque chanson qu’on écrit ou dans chaque rôle qu’on nous confie.
Dans le personnage de Juan Carlos dans le film Pourris gâtés de Nicolas Cuche, on retrouve par exemple ton goût pour la comédie…
Exactement ! (rires) C’est la seule chose personnelle que je lui ai d’ailleurs laissé à celui-là ! (rires) J’avais quelques doutes sur mon jeu car mon personnage détonnait pas mal ! (rires) Il est très extrême avec son accent et son port de tête, il aurait pu faire partie de notre spectacle d’humour Kevin & Tom ! (rires) J’ai beaucoup aimé incarner Juan Carlos car je l’ai vraiment construit en m’amusant le plus possible.
Tu assumes assez facilement tout, y compris le fait d’écrire et chanter, désormais, en français…
Si tu savais, c’est la toute première chanson que j’écris en français en effet. J’avais envie d’essayer cet exercice. J’ai trouvé hyper intéressant mais il va encore me falloir un peu de temps pour que je m’y fasse car tout ce qui m’a toujours influencé jusqu’à aujourd’hui était anglo-saxon… Dans ma tête c’est l’anglais qui correspond au folk alors tout naturellement, les textes me sont toujours venus dans cette langue. Passer au français a exigé un réel effort et je ne suis pas déçu de l’avoir fait même si, pour le moment, je reste encore bien convaincu que c’est une langue qui mérite plutôt d’être consacrée aux vraies chansons à texte.
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson • Photos Arno Lam FTV
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