« Vel d’Hiv » : Alex Lutz donne la voix aux femmes déportées pendant la rafle

Vel d’Hiv avec Alex Lutz

théâtre / seul en scène théâtral

• mise en scène d’Alex Lutz
• 06 février 2025 / 20:30 / Le Broc / Les Arts d’Azur / Infos & billetterie ici ! 
• 07 février 2025 / 20:30 / Antibes / Théâtre Anthéa / Infos & billetterie ici ! 

Vel d’Hiv : Alex Lutz au service de notre mémoire collective

C’est une pièce qui fait régner le silence du début jusqu’à la fin de la représentation. Vel d’Hiv fait partie de ces retours sur l’Histoire absolument nécessaires pour ne jamais oublier que les 16 et 17 juillet 1942 eut lieu à Paris, la rafle du Vel d’Hiv, la plus grande arrestation de juifs dans notre pays et ce, avec la complicité de l’État français. Parmi les 13 152 déportés, on comptait 5919 femmes. C’est à elles que cette pièce donne la parole. On y retrouve les témoignages de ces mères, filles, femmes et sœurs, qui ont mis des mots sur l’innommable. À découvrir – le cœur bien accroché – le 06 février 2025 aux Arts d’Azur du Broc et le lendemain au Théâtre Anthéa d’Antibes.

Sur scène à Paris depuis janvier 2024, Vel d’Hiv fut porté par l’actrice Alice Taglioni tandis que pour la tournée de la pièce dans l’Hexagone, c’est Alex Lutz qui reprend le rôle de cette partition solitaire dont il a également assuré la mise en scène. C’est d’ailleurs dans un décor dépouillé qui laisse place à toute la puissance dramaturgique – naturelle – que se déroule Vel d’Hiv, dont les textes ont été écrits à partir des archives du Mémorial de la Shoah. Le public se retrouve alors tiraillé entre l’insondable détresse de ces femmes séparées de leurs familles et de leurs enfants, se préparant à affronter l’atrocité de la déportation et la froideur mécanique de l’administration de Vichy ainsi que le zèle de son bras armé : le directeur de la Police nationale et collabo, René Bousquet. Alex Lutz prête donc sa voix à ces femmes dont on n’entendra pour certaines, jamais plus aucune parole. Poignant, glaçant, mais indispensable pour entretenir notre mémoire collective…

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR

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