COUPS DE COEUR
« Je suis la maman du bourreau » : Clémentine Célarié dresse le portrait d’une mère aux abois
Je suis la maman du bourreau avec Clémentine Célarié
théâtre / seul-en-scène théâtral
- adaptation et mise en scène de Clémentine Célarié
- ★ 04 février 2025 / 20:30 / Mougins / Scène 55 / Infos & billetterie ici !
- 25 avril 2025 / 20:30 / Marseille / Théâtre Toursky / Infos & billetterie ici !
Je suis la maman du bourreau avec Clémentine Célarié : Splendeur et décadence d’une mère
Quelle responsabilité porte une mère lorsque son enfant, devenu adulte, se transforme en monstre ? Peut-être toute, peut-être aucune, mais qu’importe car au-delà de cette responsabilité, c’est la culpabilité qui l’emporte. Dans Je suis la maman du bourreau, Clémentine Célarié, seule en scène, questionne le rôle d’une maman dans la destinée de son enfant. Une pièce coup de poing qui lève le voile sur le difficile entre-deux dans lequel vivent les proches de ceux qui ont commis l’irréparable, à découvrir sur la Scène 55 de Mougins le 04 février prochain.
Gabrielle de Miremont, mère corsetée, aristocrate catholique qui ne laisse jamais paraître aucune émotion – de peur d’en être affaiblie -, reçoit un jour une funeste nouvelle : son fils cadet – Pierre-Marie – devenu prêtre dans sa paroisse, a été retrouvé mort. À la dévastation – toujours silencieuse -, s’ajoute immédiatement l’effroi car quelques semaines plus tôt, cette même paroisse avait été secouée par une affaire de prêtres pédophiles. Gabrielle décide d’entamer une enquête personnelle pour tenter de disculper son fils. Mais le peut-elle vraiment face à des preuves si accablantes ? C’est alors son propre jugement sur cette progéniture qu’elle n’avait jamais suspectée de la moindre once de méchanceté mais aussi son opinion sur elle-même et ses valeurs rigides qu’elle n’a jamais remises en question, qui la terrassent.
Adapté du roman éponyme de David Lelait-Helo (2022), Je suis la maman du bourreau est le récit d’une mère qui s’effondre petit à petit, magnifiquement portée par Clémentine Célarié qui a maîtrisé à la perfection toute cette création, puisqu’elle en est à la fois la metteuse en scène et l’interprète. Dans cette pièce qui se déroule dans l’austère cellule monastique de son défunt fils, l’actrice s’offre à elle-même un rôle d’une rare profondeur et nous livre sans pudeur toute l’intimité d’une mère qui a (trop) aimé son enfant. Sans temps mort ni fausse note, elle nous fait passer par toutes les phases du deuil, de l’anéantissement à la colère, jusqu’au pardon, peut-être…
© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo François Fonty
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