« Le cercle des poètes disparus » : La pièce qui fait vibrer le monde du théâtre est en tournée

Le cercle des poètes disparus : Oh Capitaine, mon Capitaine !

Depuis sa sortie en 1989, le film Le cercle des poètes disparus évoque instantanément un courant de liberté et une fraîcheur inaltérable. L’intrigue se déroule aux États-Unis en 1959, au sein d’une prestigieuse école préparatoire pour jeunes garçons, où règnent discipline et conformisme. Mais au milieu des tables cirées et devant le tableau noir, un vent de rébellion va souffler : les élèves rencontrent M. John Keating – incarné par l’inoubliable Robin Williams sur grand écran et par Stéphane Freiss sur les planches -, leur nouveau professeur de littérature. À rebours des attentes, cet enseignant charismatique ne prône ni rigueur stricte ni dogmatisme, mais invite ses étudiants à profiter pleinement de l’instant présent, à penser par eux-mêmes et à puiser leur inspiration dans la littérature et la poésie.

Le metteur en scène français Olivier Solivérès a été profondément marqué par ce film culte et par le roman qui en est tiré. Une révélation, selon ses propres mots. Il s’était promis qu’un jour, il en proposerait une adaptation théâtrale. C’est maintenant chose faite. La pièce, triomphale à Paris, a été couronnée du Molière de la mise en scène pour un spectacle de théâtre privé et du Molière de la révélation masculine pour Ethan Oliel. Désormais en tournée dans toute la France, elle s’arrête notamment à Antibes, Monaco, Sainte-Maxime, Menton et Bandol.

La presse est unanime : Le cercle des poètes disparus est un phénomène théâtral ! Ce succès s’explique par la force intemporelle de son message : vivre chaque jour intensément, cultiver sa singularité et questionner le monde qui nous entoure. À une époque où le doute et la résignation peuvent prendre le pas sur l’élan vital, cette pièce nous rappelle l’importance du libre arbitre et du courage intellectuel.

Tous les comédiens de la troupe partagent un attachement profond à l’œuvre originale. À commencer par le talentueux Ethan Oliel, qui marche dans les pas d’Ethan Hawke, l’un des acteurs emblématiques du film. Fait amusant : le jeune comédien français doit son prénom à la fascination de sa mère pour l’acteur américain, découvert sur grand écran.

Véritable réussite, la pièce touche un public incroyablement éclectique. Grâce à l’énergie fougueuse de ses jeunes interprètes, elle attire de nombreux spectateurs goûtant, parfois, au théâtre pour la première fois. En parallèle, la mise en scène exigeante et immersive séduit les habitués, conquis par cette version fidèle à l’esprit du film tout en étant pensée pour la les planches.

Peut-être est-ce là la clé de ce triomphe : une ode au lâcher-prise, portée par un souffle théâtral vibrant et intemporel. Vous l’aurez compris, on vous recommande chaudement une petite virée au théâtre de votre choix pour découvrir cette pièce ! 

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo JMD Production

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