COUPS DE COEUR

Le nouveau spectacle de Jean-François Perrone « Jeffou Le Gnou » est en tournée

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Jeffou Le Gnou, Je panse donc je suis par Jean-François Perrone

humour / one-man

 


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Jeffou Le Gnou, Je panse donc je suis : Mieux vaut en rire

Originaire de Corse, Jean-François Perrone s’est illustré, au fil des années, à travers une carrière riche et variée. Après avoir débuté au sein de la compagnie théâtrale I Chjachjaroni – dont il deviendra plus tard le directeur artistique -, il a multiplié les projets mêlant tradition et innovation. Acteur reconnu, il a conquis le grand public grâce à des rôles marquants dans la série Mafiosa, le film Permis de construire ou encore la pièce Le clan écrite par son ami Éric Fraticelli avant qu’il ne l’adapte pour le cinéma. Toujours attaché à ses racines, il a fondé Scen’è sonniu, un festival ayant pour vocation de démocratiser le théâtre dans les zones rurales corses, témoignant de son engagement pour que la culture soit plus accessible à tous.

Avec Jeffou Le Gnou, Je panse donc je suis, Jean-François Perrone (le premier artiste intermittent de Corse) livre un spectacle sans concession, mêlant autodérision et vérité brute. Écrit et mis en scène par Éric Fraticelli (qui connaît bien l’exercice pour avoir longtemps tourné sous le pseudo de Pido), ce seul-en-scène explore des thématiques profondément humaines, tout en restant fidèle à l’humour incisif et à l’absurde qui caractérisent les deux compères.

Dans cette nouvelle aventure, Jeffou Le Gnou – alias Jean-François Perrone – se présente comme un « mini zoo à lui tout seul », lui qui fait partie de ces artistes recherchés pour avoir une « gueule » : « coupe de cheveux d’orang-outan, œil de gnou et caractère de cochon » ! C’est moyennement rassurant à la lecture mais ça reste fort heureusement très caricatural et peu objectif ! Derrière ce tableau peu reluisant, se cache un homme qui n’hésite pas à rire de lui-même pour mieux parler de pas mal de blessures invisibles. Avec un physique qu’il compare volontiers à celui d’un Néandertalien ayant atteint un jour les 200 kilos, il raconte – sans filtres ni détours – son combat contre le regard des autres et contre son propre corps.

 

 

Lutter pour ne pas trop manger, séduire, s’habiller, se déplacer ou faire du sport : il aborde tous ces petits moments banals du quotidien qui prennent une dimension particulière quand le physique place quelqu’un en marge de la société. À travers des anecdotes aussi drôles que percutantes, l’humoriste dépeint les absurdités de notre monde, les jugements hâtifs mais également les défis qu’il a dû relever. Le tout, bien sûr, avec un humour décalé et une franchise désarmante.

Ce spectacle, profondément humain, est à la fois un cri de révolte et une ode à la résilience. Jean-François Perrone y panse ses plaies et parvient à transformer son vécu en une expérience universelle, touchant autant qu’elle fait rire. Une performance qui prouve, une fois encore, que l’humour peut être une arme redoutable contre les préjugés.

© Texte Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo DR

 

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