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Shaka Ponk Frah Interview

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Shaka Ponk


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en interview  vidéo

shaka-ponk   

 


FRAH
 
 

Shaka Ponk
  

Crazy Week !!! Édition 2012

 

« Le concert en lui-même, c’est la récréation et il nous permet de nous lâcher un peu… »

C’est quelques heures avant qu’il ne se jette corps et âme dans une foule déchaînée, que Frah, le leader du désormais fameux groupe Shaka Ponk, s’est prêté au jeu de l’interview pour la seconde fois. Et malgré le succès colossal dont le groupe des six a été subitement frappé, il est agréable de voir qu’ils n’ont pas changé et que leur première obsession est toujours la même, la création… 
 

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interview_shaka-ponk_frah_2012_nice_crazy-week_03Morgane L : Comment ça va depuis notre rencontre au Midem en janvier dernier ?

Frah : Bien ! Très bien même ! On a juste pris dix ans en quelques mois à force de faire beaucoup de concerts et de travailler ! (rires) Mais ça va…

Qu’est-ce que le Midem vous a apporté ?
C’était professionnellement intéressant au niveau du slam puisqu’on avait un public qui était un peu « frileux »… (rires) On s’est rendu compte qu’il fallait vraiment faire attention quand on sautait sur les gens, être sûrs qu’ils soient prêts ! Donc on a mis au point de nouvelles techniques pour éviter tout danger…

Depuis quelques mois, le rythme est très soutenu ?

Oui, ça nous a appris à nous organiser… En festival, comme aujourd’hui au Crazy Week !!!, notre set ne dure qu’une heure, une heure et demie donc c’est moins éprouvant que nos tournées à nous où là il faut tout donner pendant deux heures et demie. Sinon, c’est la journée qui, en règle générale est assez prise par toutes nos histoires de préparation vidéo, toutes ces choses qui font qu’il y a toutes ces images sur scène. Toutes ces idées qui semblent saugrenues représentent beaucoup de travail !

On fait ça la journée et pour s’y coller, on a un bus équipé avec un énorme bordel d’ordinateurs (et de chaussettes !) qui trainent (rires) pour pouvoir bosser ! C’est même plutôt ça qui est fatigant, le concert en lui-même, c’est la récréation et il nous permet de nous lâcher un peu…

La création est donc toujours au coeur du projet ?

Oui ! On ne s’arrête jamais en fait ! Comme on est six, on se relaye. On est ensemble depuis tellement longtemps qu’on a une façon de travailler qui est bien huilée. Quand certains se reposent, c’est qu’ils ont laissé des choses aux autres qui sortent du coup de leur « coma » pour s’y attaquer et continuer à modeler la vidéo ou le son… Ça tourne comme ça. Un trio, ce serait galère, mais à six, on arrive à être très productif sans que chacun ait à travailler 24 heures sur 24 !

À six, on arrive toujours à se mettre d’accord ?

En fait, il y a des terrains où l’on ne va pas car on sait que l’on va s’embourber ! (rires) On a passé quasiment dix ans maintenant à fonctionner autour de logiciels, de plugins, d’idées, de façons de concevoir, de réaliser et de produire les choses, donc se connaît tous très bien et on sait comment travailler concrêtement sans trop se perdre dans des conneries pour être efficaces.

Bientôt dix ans d’existence et un succès tardif en France…
Oui, on commence à avoir des « théories » là-dessus. Déjà, on partait d’une idée assez vague, d’un concept avec des images, qui n’était pas assez vendeur pour lesinterview_shaka-ponk_frah_2012_nice_crazy-week_02 médias et les maisons de disques en France qui ne comprenaient pas trop le truc. Donc on s’est éloigné un peu en partant à Berlin pour trouver l’inspiration et se mettre en danger. Et finalement, le fait d’être là-bas a créé une sorte de curiosité chez les médias, à tel point que quand on est repassé par la France pour faire une mini tournée, tout le monde s’est rué sur nous ! Certains ne savaient même pas qu’on était français ! (rires)

Ensuite, ça s’est confirmé à force de travail, de tournées, de créations, d’images sur le net, de la Monkey TV… En étant très productifs sur internet, ça a fédéré pas mal de gens et ça nous a permis il y a quelques mois déjà de remplir, pour la première fois, un Zénith ! De là, les médias se sont intéressés au groupe, les radios ont commencé à passer nos titres et ça a fait boule de neige !

Ça a changé votre façon de travailler ?
Non… Ce qui change, c’est ce qu’on fait là, c’est-à-dire de pouvoir en parler mais ce qui ne change pas, c’est qu’on passe toujours 90% de notre temps derrière des ordis à essayer de faire marcher des logiciels et à pirater des sites pour choper des plugins ! Le seul truc qu’on voit évoluer, c’est que les salles sont de plus en plus grandes…

Propos recueillis et photos par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo par Aurélien Didelot

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