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Sami Ameziane Le Comte de Bouderbala en interview pour Le Mensuel

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Le Comte de Bouderbala


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en interview 

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LE COMTE DE

BOUDERBALA
    


Interview de Sami Ameziane réalisée au Festival du Rire de Saint Raphaël en septembre 2012

 

« Il y a une possibilité d’enseigner d’une façon ludique. Les élèves que j’ai eus ont été un peu mon premier public… »

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C’est le jour de la sortie du film « Les Seigneurs » auquel il a participé aux côtés de Franck Dubosc et Gad Elmaleh entre autres, que Sami, désormais très connu sous le nom du Comte de Bouderbala, nous a accordé du temps pour revenir sur son parcours mais aussi pour nous parler sans langue de bois d’un « marché » de l’humour qui sévit depuis quelques temps en Hexagone et qui risquerait, sur le long terme, de faire autant de dégâts chez les plus jeunes et les moins armés des humoristes qu’en ont fait certains « radio-crochets »… 
 

 

   

interview_humour_sami-ameziane_comte-bouderbala_festival-rire-saint-raphael_pasino-aix_2012Morgane L : Comment es-tu passé de la phase d’écriture à celle de la scène qui ne t’avait jamais vraiment attiré ?
Sami Ameziane : Ça s’est fait par hasard en fait. J’ai toujours écrit mais je ne trouvais pas la façon d’utiliser tous ces textes. J’ai écrit des scénarios, des nouvelles, des sketches. Mais je ne savais pas que tu pouvais aller sur scène, parler à un public, déconner et surtout le faire rigoler. Mais je me suis finalement dit « pourquoi pas ? »…

Tu es timide, ce n’est pas un secret, alors comment, la toute 1ère fois, as-tu eu le courage de monter sur scène ? Et seul surtout ?
La 1ère fois, tu y vas avec l’appréhension, avec le trac, avec la panique, il faut dompter ce truc-là. Après c’est un cheminement… Déjà le fait de prendre la parole en public ce n’est jamais évident… Tu pourrais apprendre ça à l’école mais l’éducation nationale ne nous permet pas nécessairement de désinhiber ! On se souvient tous des fameux « exposés » (rires)… La panique ! Ce qui est dommage c’est qu’on ne t’apprend pas à prendre la parole quand tu es petit. C’est très pyramidal l’enseignement ! Il y a le prof tout puissant en haut et les élèves en bas qui doivent juste écouter et la fermer. Je trouve ça un peu dommage.

Le système d’éducation français n’est pas assez « interactif » selon toi ?
Ici, on ne nous donne pas l’occasion de donner notre opinion, de parler en notre nom, de se lever en cours pour dire ce qu’on pense. Par contre, c’est vrai qu’aux Etats-Unis, ils ont aussi un côté très « show-off » très anglo-saxon… Il y a peut-être un juste milieu à trouver. Pour moi la prise de parole est quelque chose qui est venu crescendo. J’avais commencé à écrire des textes et c’est un ami, Jacky Ido, qui, la 1ère fois m’a amené vers la scène slam, j’ai vite arrêté parce que j’étais ultra dépressif… (rires) J’ai fait beaucoup de slam par mimétisme, j’écrivais des textes très durs, très noirs, pas terribles et je trouvais que ça ne me ressemblait pas du tout. Je me suis dit que puisque j’aimais bien déconner dans la vie, il valait mieux bifurquer de la dépression à la rigolade !

Et malgré la timidité tu te livres à nu sur scène, en stand-up, sans personnages, sans artifices…
Faire des personnages, c’est aussi un exercice très difficile. Je tire mon chapeau à ceux qui en font, mais personnellement j’aime bien prendre la responsabilité de mon discours. Quand tu es dans un stand-up tu vends tes propres vannes, tu n’es pas dans un personnage donc tu ne peux pas te cacher derrière la cruauté de celui-ci. Si tu y vas pour faire des choses cruelles, c’est toi qui les assumes ! Et c’est une façon de déconner qui est très française mine de rien… (rires) Ça remonte au
vaudeville, au music-hall des années 50, ça remonte au mec qui arrivait sur scène pendant les concerts pour faire les interludes… Aux anciens comme Fernand Raynaud, Robert Lamoureux, tout ces mecs-là. Ils sont les précurseurs du stand-up avec Bourvil, Fernandel…

Tu tournes depuis un moment avec ton spectacle, il a évolué au fil des mois ?
Oui j’essaye de retravailler le spectacle, de proposer une belle soirée aux gens. Ils ont peut-être eu une sale semaine, une mauvaise nouvelle, j’essaye juste de divertir les gens le temps d’une soirée en leur proposant un bon show.

Aurais-tu déjà des idées pour un prochain one-man ?
Oui ! Je suis justement en train d’écrire mon 2ème spectacle qui sera joué en 2013 et qui devrait être mieux, enfin je travaille pour…(rires) On va changer les cibles, bien sûr, avec d’autres sujets sympathiques. Ça tournera un peu autour de tout ce qui traite de l’abrutissement des masses comme la télé par exemple…

Propos recueillis et photos par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo par Aurélien Didelot

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