Le Ballet National de Marseille s’empare du Carré Sainte-Maxime avec « Roommates »

Roommates : Le Ballet National de Marseille revisite sa propre histoire de la danse

En 1972, l’histoire du Ballet National de Marseille commençait avec l’installation dans la cité Phocéenne de l’équipe de Roland Petit, chorégraphe de renom de l’époque. Pas à pas, la compagnie se mue en une plus grande entité tout en cultivant une liberté de ton et d’esprit au sein d’une écriture chorégraphique qui fait – encore aujourd’hui – de ce ballet un lieu de création et d’expression artistique à part. Roommates revient sur ce parcours et compile des extraits de spectacles façonnés depuis 1992 et des créations plus récentes. À découvrir le 02 novembre au Carré de Sainte-Maxime.

Les productions du Ballet National de Marseille, désormais sous la direction du collectif de (La)Horde – Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel – sont connues pour l’énergie hallucinante que les danseurs dégagent sur scène. Dans des réalisations hybrides, qui font éclater les genres et les étiquettes, les corps se confrontent avec férocité, parfois d’une façon lascive très explicite, parfois dans une virtuosité digne de pièces au classicisme des plus épurés. Mais toujours, la présence des interprètes l’emporte et subjugue même les non-amateurs de danse contemporaine.

Autour du spectacle en lui-même, (La)Horde dresse, comme à son habitude, un univers sonore et visuel qui fait de ce show une véritable performance. Fortement inspiré des arts numériques et de musique techno, le collectif crée des pièces coup de poing pour revendiquer une liberté totale.

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR / octobre 2024

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