Non classé
Revolver le groupe en interview pour Le Mensuel – album Let Go
REVOLVER
Ambroise Willaume, Christophe Musset & Jérémie Arcache
Interview réalisée au Mas des Escaravatiers, Édition 2012
« Ce nouvel album raconte notre évolution un peu intime… Qui on était et qui ont est devenu au fil du temps sur la route »
Il est désormais très rare, à notre époque où tout s’accélère, où l’on est constamment dans l’immédiateté, que nous prenions encore le temps de prendre notre temps. Mais c’est pourtant, malgré son jeune âge et sa récente expérience, ce que le trio Revolver a su faire en nous livrant un second album
« Let Go », qui, certes, s’est fait un peu attendre mais qui, dès la première écoute nous délivre la preuve que le dicton « lentement mais sûrement »
n’est pas sans fondements. Un nouvel album équilibré, abouti mais surtout très surprenant…
Moins acoustique, plus pop que le précédent mais toujours aussi mélodieux.
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Ambroise Willaume : Je vais te rafraîchir la mémoire. (rires) En fait, on était en pleine tournée à ce moment là, on a continué à tourner encore quelques mois, on est allé aux Etats-Unis plusieurs fois et on a enregistré notre deuxième album qui est sorti il y a quelques mois déjà.
Ce deuxième album « Let Go » est arrivé un peu plus tard que prévu non ?
Comment se sont passés les voyages aux Etats-Unis ?
C’est grâce à ces expériences que ce second disque se révèle être différent ?
Christophe : Mais finalement, même les morceaux du premier album, à la fin de la tournée, ne ressemblaient plus du tout à ce qu’on avait enregistré à l’origine. C’est normal qu’un morceau évolue tout le temps. On serait totalement incapable de les rejouer maintenant comme on les avait écrit à l’époque, et tant mieux ! (rires)
En somme, vous qui avez démarré jeunes, vous avez grandi et mûri grâce à ce 1er album et à sa tournée ?
Christophe : Avec beaucoup d’harmonies vocales…
Ces harmonies vocales restent votre marque de fabrique pour vous différencier des autres groupes français ?
Christophe : Aux Etats-Unis par contre, il y avait une autre compétition car il y a d’autres groupes qui chantent à trois ou à quatre voix et quand on passait après eux… Pour le coup, il y avait un peu d’esprit de « compèt », il fallait faire mieux qu’eux ! (rires)
Ambroise : Mais c’est vrai qu’aux Etats-Unis il y en a énormément dans ces sonorités là… Crosby, Stills and Nash, les Beach Boys…
Comment avez-vous découvert cette capacité à chanter en harmonie ? Ce n’est pas courant…
Qu’est ce qui a changé dans l’élaboration de cet album ?
Christophe : C’est le même groupe qui joue et le même producteur mais les deux disques sonnent très différemment, c’est assez génial. L’album c’est aussi une sorte de carnet de voyage, pas dans le sens « une ville pour une chanson », mais quand tu reviens au milieu des parents, des amis c’est assez difficile de raconter ce qu’il s’est passé sur la route. L’album est un peu une réponse qu’on pourrait leur donner pour qu’ils ressentent l’atmosphère de ce qu’on a vécu, réponse que sinon, on n’aurait jamais su leur donner.
Le fait de proposer un style différent ne vous a pas angoissé lors de la sortie de ce nouvel album ?
Jérémie Arcache : Non, on n’avait pas vraiment peur puisqu’on était vraiment fier de ce qu’on avait fait. C’est exactement ce qu’on voulait faire et qui nous ressemblait vraiment. Du coup, on avait envie de se représenter aux gens et de leur dire que la musique qu’on fait, maintenant, ça ressemble à ça. On avait envie que les gens comprennent ce qu’on fait maintenant. On avait l’impression quelque part que c’était eux qui nous avaient changés avec la tournée, grâce à ce contact avec eux, le public. Cet album, c’est un peu le retour de ce qu’ils nous avaient donné dans les concerts. C’était assez excitant car on ne savait pas trop comment ça allait réagir.
Christophe : Il y a un petit documentaire sur la première semaine de la sortie de l’album où l’on nous voit faire de la promo tout le temps, on n’arrête pas pendant la première semaine. On est tout fou, on commence à sept heures du matin avec les émissions de radio et on termine avec des petits concerts le soir. On nous voit hyper fébriles mais en réalité on avait hâte de proposer et d’offrir toutes ces chansons.
Qu’est-ce qui vous a le plus plu, le plus marqué pendant cette tournée ? Voyager, rencontrer les gens ?
Christophe : Oui, ce sont les rencontres avec des personnes mais aussi avec les villes. Il y a des villes qui te marquent vachement au même titre qu’une rencontre avec une personne. Quand on s’est arrêté à la Nouvelle-Orléans, par exemple, on a été tous les trois très frappés par l’atmosphère qu’il y a là-bas et on ne jouait même pas ce jour-là ! Ce sont des trucs comme ça qui te donnent de nouvelles idées.
Ambroise : C’est vrai. Los Angeles quand on y est allé on y est resté deux semaines et on n’arrêtait pas d’écrire des chansons avec de la musique californienne. Après, on est allé à New-York, pendant deux semaines également, et là, on a commencé à écrire des chansons totalement différentes. Je pense que les lieux influencent énormément les idées.
Les titres de ce deuxième album « Let Go » racontent cette évolution personnelle ?
Sur scène, comment prendront vie ces nouveaux titres ?
Et s’ils ne dansent pas ?
On retrouvera tout de même quelques titres du 1er album ?
Montage vidéo par Aurélien Didelot Retour aux interviews
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