COUPS DE COEUR
Patrick Bruel en interview pour sa tournée « en acoustique » !
« Je me raconte peut-être un peu plus cette fois-ci… »
Parce qu’acoustique ne signifie pas plan-plan, le nouveau show de Patrick Bruel réunit toutes les facettes qu’on aime chez lui. Tantôt énergique, tantôt tendre, rock ou encore nostalgique, son nouveau spectacle est surtout, comme d’habitude, généreux ! Pendant plus de 2h30, l’homme se livre et l’artiste savoure pleinement le bonheur que c’est de pouvoir retrouver la scène après de longs mois de manque…
️ Patrick Bruel pour « La tournée en acoustique » en concert au Silo à Marseille les 01 & 02 décembre • au Théâtre Galli à Sanary-sur-Mer les 03 & 04 décembre • à l’Acropolis de Nice le 05 décembre / au Festival de Ramatuelle le 01 août 2022 (infos & rés. sur l’Appli Le Mensuel)
Morgane Las Dit Peisson : Un spectacle intense…
Patrick Bruel : On ne sort jamais vraiment indemne d’un spectacle aussi émotionnel… Il y a un véritable échange et un vrai partage avec le public qui m’accueille chez lui. C’est comme un dîner où je serais l’invité et ce sont d’ailleurs les sessions de Stand-up at home – où, pendant le confinement, les gens investissaient mon salon par millions -, qui m’ont inspiré cette mise en scène. Avec cette tournée acoustique, j’ai eu envie de prolonger cette relation avec le public en partant tout « simplement » sur les routes avec ma guitare. Aller à sa rencontre dans des salles plus petites rend la chose encore plus chaleureuse…
Plus d’intimité…
Je ne joue jamais de rôle quand je chante sur scène mais c’est vrai que je me raconte peut-être un peu plus cette fois-ci… Après cette période, j’avais inconsciemment besoin de plus de proximité. Rien n’était prévu d’avance, le spectacle s’est construit naturellement et les sujets de conversation qui le rythment sont apparus petit à petit. Comme dans une soirée entre amis à bâtons rompus, on passe d’un éclat de rire à une émotion poignante, avec parfois, au milieu, une confession ou un coup de gueule !
Un concert hybride entre théâtre et stand-up…
Je voulais vraiment théâtraliser ce concert tout en proposant une forme assez contemporaine. J’aime l’idée de pénétrer dans un univers, un écrin et c’est pour ça que je préfère que les gens gardent leurs portables en poche. J’ai envie qu’ils se laissent embarquer et qu’ils se déconnectent de leurs préoccupations le temps d’une soirée.
On aurait pu s’attendre à des photos projetées mais ta musique faisant partie de nos vies, on se (re)crée nos propres images…
Sincèrement, c’est un des plus beaux compliments que tu puisses me faire car cette scénographie est partie de cette idée-là. C’est étrange mais surtout extrêmement touchant de s’apercevoir que mes chansons sont un peu comme la bande originale de la vie de beaucoup de gens et qu’elles sont intimement liées à des moments de leurs existences. Si j’avais illustré l’histoire que je raconte par des photos personnelles, ça aurait gâché le pouvoir d’imagination du public. Quand j’étais jeune et que j’allais voir Reggiani, Barbara, Brel ou les Stones, il n’y avait rien d’autre qu’eux, leur présence et les sensations qu’ils me procuraient… C’est ça que j’avais envie de retrouver, un certain esprit du music-hall.
Tu as toujours l’air d’un gamin, tes yeux pétillent…
(rires) La scène, c’est le secret d’une jeunesse éternelle ! Je m’amuse vraiment, je m’éclate, je joue en effet comme quand j’étais gosse… Quand on fait ce métier, on a une chance incroyable, celle de pouvoir et devoir continuer à jouer ! C’est fantastique d’avoir le privilège de vivre de ses passions et j’en prends conscience chaque jour…
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel au Théâtre Anthéa d’Antibes / Photos par Sandrine Gomez Photography
Interview parue dans Le Mensuel n°426 de décembre 2021
You must be logged in to post a comment Login