Pasolini en clair-obscur à Monaco : Un voyage cinématographique à travers l’art

Pasolini en clair-obscur au NMNM de Monaco

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• jusqu’au 29 septembre 2024 / Monaco / Nouveau Musée National de Monaco – Villa Sauber / +377 98 98 91 26 / www.nmnm.mc
• Programme de projections :
  • Samedi 08 juin 2024, 19h : Projection de Théorème (1968) de Pier Paolo Pasolini / Cinéma de Beaulieu / VOSTFR – 1h38
  • Jeudi 20 juin 2024, 21h : Projection de Accattone (1961) de Pier Paolo Pasolini / Jardins de la Villa Sauber / VOSTFR – 1h57
  • Jeudi 11 juillet 2024, 21h : Projection de Médée (1969) de Pier Paolo Pasolini, précédée d’une rencontre publique avec Bartolomeo Pietromarchi / Jardins de la Villa Sauber / VOSTFR – 1h50
  • Jeudi 19 septembre 2024, 19h : Pier Paolo Pasolini, poète et cinéaste / Conférence et projection de courts métrages du cinéaste, par Hervé Joubert-Laurencin / Petite salle de l’Institut audiovisuel de Monaco

Pasolini en clair-obscur : Une expo éclairante

C’est une exposition très particulière que nous propose le Nouveau Musée National de Monaco (le NMNM) à la Villa Sauber : pénétrer l’univers cinématographique de Pier Paolo Pasolini sous l’angle de la peinture, qu’elle soit classique ou contemporaine. Pasolini en clair-obscur réunit ainsi des pièces de différentes natures (extraits de films, peintures, dessins, installations, photographies etc.) du XVI^ème siècle à nos jours. Elle se clôt en présentant des œuvres d’artistes lui ayant rendu hommage.

Fortement influencé par le Trecento italien, Pasolini « compose ses plans comme les peintres de la Renaissance composaient leurs œuvres » note Guillaume de Sardes, commissaire de l’exposition. C’est au cœur d’Accattone (1961) et de Mamma Roma (1962) – ses deux films romains d’ailleurs dédiés à Longhi (son professeur d’histoire de l’art à Bologne) – que la référence à deux tableaux du Caravage est claire : on retrouve « Le petit Bacchus malade » dans Accattone et « Jeune garçon portant une corbeille de fruits » dans Mamma Roma.

Communiste, marxiste, chrétien et homosexuel, Pasolini puisait dans les références bibliques mais aussi dans des tableaux de Pontormo, Francis Bacon, Pieter Claesz, Giorgio Morandi, Ernest Pignon-Ernest ou encore Fernand Léger. L’exposition montre ensuite comment l’écrivain-réalisateur a à son tour inspiré les créations des générations suivantes. Sont ainsi rassemblés une trentaine d’artistes internationaux : un hommage vivant et vibrant au maître disparu, victime d’un assassinat dans la nuit du 01 au 02 novembre 1975 sur la plage d’Ostie près de Rome. Pasolini a vraisemblablement plus été éliminé pour des raisons politiques que de mœurs…

© Christian Perrin pour Le Mensuel / photo DR / juin 2024

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