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Maurane Interview
MAURANE
Vendredi 01 Juin 2012 – 20h30 – SALLE DU CANTON – MONACO – 28,80€ & 32€ Réservez ici !
« Les gens vont être surpris au début… »
Elle fait partie du paysage musical français depuis de nombreuses années mais ce n’est pas pour autant que Maurane se contente de vivre sur ses acquis. Assoiffée de nouveautés, elle n’a pas hésité une seconde à modifier les yeux fermés toute son procédé de création pour donner naissance à un album qui ne ressemble à aucun de ceux qu’elle avait pu faire aupravant…
Morgane L : Que vous a apporté la tournée « Nougaro » ?
Maurane : Beaucoup de choses… Pour moi c’était déjà un sacré défi car quand Hélène Nougaro m’a demandé de faire cet album, j’avais à la fois très envie depuis très longtemps et à la fois j’étais un peu flippée… Je voulais être respectueuse de lui tout en sachant que je ne chante pas comme lui, que je n’ai pas son accent. Ce qui me faisait le plus soucis, c’était de respecter son oeuvre. Dès que l’album a été fait, j’ai vu l’engouement des gens alors que la tournée n’était pas du tout prévue. Voir à quel point les gens se passionnaient pour ce projet a donc été une très grande surprise. Toutes ces dates étaient vraiment inespérées.
Une préférence pour les albums ou la scène ?
Ce n’est pas comparable, il y a un décalage terrible entre faire un album et faire de la scène… En studio, vous ne pouvez pas donner l’énergie que vous donnez sur scène, quand le public est devant vous, il y a une espèce d’osmose inexpliquable même si j’aime faire des albums, faire la partie créative, que j’appelle le laboratoire.
Votre dernier album « Fais-moi une fleur » ?
Je l’ai fait en six jours donc je n’ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir ! (rires) Je me suis retrouvée dans une famille que je ne connaissais pas à New York, avec des américains, avec des gens avec qui je n’avais jamais eu l’habitude de travailler, mais puisque la musique est un language international, donc on s’est assez vite compris ! L’album a du coup été enregistré un peu dans les conditions du live et c’est quand même aussi assez excitant pour une chanteuse de faire un album dans ces conditions là !
Pourquoi le choix de New York pour créer ?
C’est le choix de Jean-Philippe Allard, qui est resté pendant dix ans directeur chez Polydor. C’est quelqu’un de très humble qui a travaillé avec les plus grands. Il sait que j’ai des inspirations un peu jazzy et depuis des années, il me parlait de ce projet, de cette envie de me faire chanter des chansons bien françaises dans un tout autre contexte. Il avait envie que mes potes ne viennent pas pour m’influencer, qu’il n’y ait personne autour et que l’on soit dans notre bulle. J’ai eu envie de faire ce qu’il me disait et je crois que j’ai eu raison ! (rires)
Cet album comporte de beaux mélanges…
Oui ! C’est un mélange de styles… Jazz, brésilien et même des directions reggae qui n’étaient pas notre intention de départ mais qui m’ont enchantées et inspirées… C’est passionnant de faire un album ! (rires)
Deux heures sur scène, à quoi peut-on s’attendre ?
On sera 5 ou 6 sur scène, mais il y a de l’énergie à revendre ! Il y a du blues, du jazz, du tango, de la chanson… Il y a toutes les couleurs ! C’est sûr que les gens vont être très surpris au début car ça ne sera pas forcément jazzy, mais je ne vous en dit pas plus !
Vous êtes très engagée, d’où vient cette envie et cette force de vouloir encore vous battre ?
Quand on est artiste, on n’a jamais fini, on véhicule de la musique, et ça peut rassembler des fonds, apporter de l’argent pour aider certaines personnes dans le besoin. On ne peut pas refuser, c’est sûr que l’on ne peut pas tout accepter non plus car il faut se battre pour soi aussi, mais quand on est sollicitée pour des choses aussi importantes et que vous pouvez donner un peu de votre temps, il est impossible pour moi de refuser et je trouve qu’on n’en fait jamais assez…
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