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INTERVIEW

Matt Pokora en interview

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Après la tournée consacrée à l’album « My way » en hommage à Claude François, Matt Pokora a choisi de repartir sur les routes avec ses propres créations issues de l’album Pyramide mais aussi, bien évidemment, des six opus qui l’ont précédé. Showman exigeant et entrepreneur dans l’âme, le chanteur et désormais comédien a méticuleusement préparé – entre écrans géants, pyrotechnie et danse – un spectacle comme seuls quelques artistes savent en imaginer outre-Atlantique…

MATT POKORA, « PYRAMIDE TOUR »

Nice / 15 novembre    Marseille / 17 novembre    Paris / 26 novembre

1ère partie parue dans Le Mensuel de septembre n°406 


« Je me sens bien quand je suis sur le qui-vive ! »


MORGANE LAS DIT PEISSON : Pyramide Tour

MATT POKORA : J’ai préparé cette tournée – Pyramide Tour – pendant de longs mois. On ne s’en rend pas toujours compte de l’extérieur mais avoir un album à défendre sur scène ne suffit pas si on veut véritablement proposer un spectacle complet. J’ai rapidement commencé à réfléchir à la scénographie et à faire des croquis des visions que j’avais pour ensuite étudier avec mes équipes ce qui était techniquement et financièrement envisageable… C’est une partie passionnante car elle nous pousse à nous projeter, à imaginer mais aussi à faire des concessions en fonction des faisabilités. Il faut s’assurer que tout soit démontable, transportable, que ça tienne sur les accroches et que ça réponde aux contraintes de sécurité… Mais il y a également eu beaucoup de questionnements sur les visuels qui habillent les écrans pour savoir dans quel type d’univers on voulait embarquer le public… 

Il faut être sur tous les fronts, de la colorimétrie aux chorégraphies en passant par les entrées et sorties de scène ou par l’ajout d’un break dans un morceau mai aussi penser aux interludes, à la setlist, au choix et à l’ordre des titres… Ça ressemble beaucoup aux problématiques que peut rencontrer un réalisateur qui s’apprête à tourner un nouveau film !

Un travail captivant mais prenant…

C’est vrai que dans ces moments-là j’ai tendance à dormir assez peu ! (rires) Mais c’est plus fort que moi, c’est entêtant, enivrant… Dès que j’ouvre les yeux le matin, je réfléchis à tout ça mais sincèrement, ce n’est pas une contrainte. Je ressens un réel besoin de travailler, je me sens bien quand je suis sur le qui-vive et que les idées affluent.

Malgré cette préparation et l’expérience, il y a toujours une crainte ?

Oh que oui ! (rires) La première semaine de tournée est toujours pleine de petites angoisses car on a envie de ne donner que le meilleur au public qui nous fait l’honneur de venir nous voir. On veut qu’il ne reparte jamais déçu alors on a le trac mais c’est un sentiment finalement plutôt sain…

Avoir un public fidèle avec des attentes…

J’ai évidemment toujours envie que mes créations lui plaise mais pour la première fois, avec l’album Pyramide, j’ai réussi à ne pas aller vers ce que je pensais qu’il attendait de moi bien que son avis, à la fin, soit évidemment primordial ! C’est essentiel d’apprendre à lâcher prise et à suivre ses convictions et ses envies pour donner naissance à des morceaux qui ressemblent vraiment à ce que l’on était au moment de leur écriture... 

Pyramide sonne comme un retour aux sources…

Pyramide est dans une veine très pop urbaine… J’ai eu besoin, après l’album hommage à Claude François où j’étais loin de mon domaine de prédilection, de revenir à ces sonorités qui me font me sentir pleinement à l’aise. 

Tu es, comme Claude François, un bosseur…

D’après tout ce qu’a pu me dire sa famille avec qui j’ai beaucoup échangé, il semblerait que l’on ait en effet ça en commun… (rires) Je crois que ce qui m’a lié à lui a été cette volonté de chanter, de danser, de performer et pour y parvenir, en effet, ça nous a obligé l’un et l’autre à travailler sans relâche… Vouloir marier différentes disciplines sur scène exige de la rigueur et de la répétition, il faut avoir le goût du challenge et de l’effort. Rendre hommage à Claude François quarante ans après sa disparition, c’était pour moi rendre hommage au seul artiste français qui avait été capable de faire sa carrière en performant.

La performance scénique n’est pas une spécialité française…

En France, on a toujours plus eu une culture de la plume et du propos que du rythme et du show bien qu’on observe désormais quelques petits changements avec la nouvelle génération… À mes débuts, ça a été difficile d’imposer mes envies car les gens mettaient l’accent sur la légèreté de mes thèmes alors que dans le même temps ils vénéraient des artistes américains pour leurs spectacles, sans se soucier de certains textes dont le sens étaient parfois proche du néant ! (rires) Bien sûr avec les années, j’ai de plus en plus pris plaisir à jouer avec les mots mais à l’origine, ce qui comptait à mes yeux, c’était la musicalité, le groove…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pendant la Fête de la Musique à l’Hôtel Beau Rivage de Nice • Photos Virginie Arcaro


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Interview parue dans les éditions n°408 #1, #2, #3 et #4 de novembre 2019

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