Marc Jolivet Interview

en interview ^vidéo

Morgane L. : Un spectacle pour fêter vos 41 ans de carrière…
Marc Jolivet : Dans ce spectacle, il n’y a que des inédits ! J’ai même retransformé les vieux sketches en nouveaux pour qu’ils parlent des sujets d’aujourd’hui. Et comme je me plais à le dire, je pratique le « local global » donc je vais parler le 24 mars prochain de l’actualité du Cannet et vous allez m’aider à l’aborder, mais aussi de ce qui se passera à travers le monde le soir où je jouerai.

Le fil conducteur ?
C’est Marc Jolivet qui vient raconter des histoires alors que le régisseur du Cannet viendra me demander un autographe et petit à petit, au fur et à mesure du spectacle, il va me voler ma place…

C’est rare pour un anniversaire de ne pas juste faire un best-of…
Mais je suis un artiste rare ! (rires) Et, plus sérieusement, en seconde partie, c’est le public qui décide, qui choisit et qui me demande les sketches qu’il a envie d’entendre ! Je les interprète bien sûr, dans la mesure où ils ne sont pas obsolètes et où je m’en souviens encore… (rires) Souvent, ce sont les mêmes qui reviennent mais parfois, il y a des choses étonnantes ! Là, effectivement, il y a des sketches anciens mais c’est interactif.

C’est impressionnant de jouer à la demande…
Mais je suis très impressionnant ! (rires) Rare et impressionnant ! Je vous ferai juste remarquer que c’est vous qui avez employé ces mots-là… De moi-même, je ne me serais pas permis ! (rires)

Donc ce one-man change réellement tout le temps…
Oui ça fait partie du plaisir, c’est aussi pour ça que les gens viennent me voir… Parce qu’ils savent que je vais parler du Cannet, de ce qu’il s’est passé la veille, des sujets qui les intéressent, ils savent que je ne vais pas faire du récité?! C’est un certain signe de reconnaissance pour eux… D’autant plus que mon père vit près du Cannet, dans le Pays de Fayence, donc je connais bien la région.

En ces temps d’élections, traitez-vous de politique ?
Bien entendu ! Et au Cannet, vous aurez même les primeurs des deux spectacles que je jouerai les 20 et 21 avril et les 4 et 5 mai, les veilles des premiers et seconds tours des présidentielles. C’est tout nouveau, je suis en train de les écrire avec Christophe Barbier, Gérard Miller et Claude Posternak. Et écrire deux spectacles distincts, c’est véritablement un projet de fous ! Ce sera un peu du théâtre, un peu du one-man, un peu du music-hall… un petit peu de tout ! Il y aura la Fanfare Piston Circus, Caroline Grimm dans le rôle de Marianne… Marianne démolie, déjantée, shootée, camée… Pauvre Marianne, pauvre France…

L’écologie est prépondérante pour vous, on la retrouve dans ce spectacle ?
Elle transpire dans mes spectacles ! Je me considère comme un amoureux de la planète. Je suis un « éconologiste », un mariage de l’économie et de l’écologie, je suis un « utopitre »… Car aujourd’hui, en politique, c’est le règne de « l’égologie » et de « l’escrologie ». Je refais d’ailleurs le sketch où la planète meurt dans mes bras sur la symphonie pastorale de Ludwig Van…

Que manque-t-il selon vous dans les débats politiques ?
Moi ! C’est-à-dire un homme courageux, intègre, jeune, svelte, drôle… (rires) Ce qui leur manque… Une bonne révolution ! Les candidats écologistes sont nuls, ce sont eux que je casse le plus… Ils sont pathétiques. Les français sont concernés à 50% par l’écologie et l’environnement et leur candidate ne fait que 2%… Il y a un sérieux problème…