INTERVIEW
Louis Bertignac
Louis Bertignac
LOUIS BERTIGNAC
« Je n’ai jamais fait de plan de carrière, je pense qu’il faut faire comme on le sent, comme ça vient… »
Louis Bertignac, plus simple et authentique que jamais, s’offre une parenthèse très attendue à Monaco au beau milieu de la préparation de son nouvel album. Comme une récréation, il se permet de redonner ses lettres de noblesse au concert qui ne devrait rien être d’autre qu’un moment de pur plaisir…
Morgane L. : La dernière fois que l’on s’est vu remonte déjà à décembre 2012 pour le lancement de la tournée de Johnny Hallyday à la Tour Eiffel… Le temps défile à toute vitesse !
Louis Bertignac : Tout est relatif, à mon âge, un an est un soixantième de vie ! Donc ce n’est pas grand-chose. Et pour un bébé de deux jours, une journée représente une moitié de vie… c’est énorme pour lui ! (rires)
Que vous a apporté cette tournée ?
Déjà, sincèrement c’est amusant de jouer dans des stades car on n’a quand même pas l’occasion de faire si souvent. À un moment, en 2009, on avait parlé de ça avec Téléphone et c’est marrant car c’était exactement cette tournée là que l’on devait faire, avec le même producteur ! J’avais regretté que ça ne se fasse pas alors la faire avec Johnny a été super cadeau ! Ça a remis les montres à l’heure comme j’aime bien ! (rires)
Passer en première partie permet d’être moins stressé ?
Oui bien sûr ! Ce n’est pas moi qui faisait venir le monde du coup, ce n’a été que du bonus pour moi ! Juste des gens à conquérir et à charmer… C’était bien plus relax ! (rires)
Vous êtes ensuite apparu en jury de The Voice ?
Oui, quand on me l’a proposé, j’avais mes a priori, j’ai donc répondu que ce n’était pas mon truc. Ils s’en doutaient alors ils m’avaient préparé les vidéos des émissions aux Etats-Unis. Après les avoir vues, j’ai eu l’impression qu’on allait bien se marrer, j’ai donc dit oui et je ne l’ai pas regretté.
Plus radio-crochet que télé-réalité, c’est ce qui vous a séduit ?
Oui, ils m’avaient promis que je rencontrerai plein de super chanteurs, que c’était une émission de chant, tout simplement et que j’allais pouvoir sortir ma guitare de temps en temps. C’était tentant mais j’ai tout de même hésité car tout le monde me disait que je ne serais plus le même Bertignac… J’ai pris ça comme un défi en me disant que c’était peut-être moi qui allait érotiser un peu cette émission ! (rires)
Ça restera une belle expérience ?
Oui excellente ! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai dit accepté de participer à la version « Kids » cette année. Je ne pouvais plus continuer à faire The Voice car ça me monopolisait tous les week-ends où je pouvais m’occuper de mes filles…
Malgré l’énorme couverture médiatique que ça pouvait apporter à votre prochain album, vous n’avez pas hésité à refuser pour vos filles ?
Oui, pour moi, pour mes filles, pour notre bonheur… Mais c’est normal quand on est parent. J’ai soixante ans et si tout va bien, il me reste une vingtaine d’années à vivre car ça m’étonnerait que je sois immortel ! (rires) Et puis j’ai la chance de ne plus avoir besoin vraiment d’amasser de fric. J’ai surtout besoin de vivre et comme vous l’avez dit, la vie est courte. A mon âge, peu importe ce que je perdais en refusant, c’était finalement facile d’arriver à cette conclusion là.
Par contre en début de carrière, vous n’auriez peut-être pas eu le cran de dire non ?
Eh oui et c’est bien pour ça que j’ai fait mes filles à cinquante ans ! (rires) Ça a un désavantage, je ne serais peut-être pas grand-père et sûrement pas arrière grand-père, alors je profite à fond maintenant. Je n’ai jamais fait de plan de carrière, je pense qu’il faut faire comme on le sent, comme
ça vient. Peut-être qu’en papillonnant ainsi, sans trop réfléchir, j’arrive à ne rien regretter dans ma vie.
On vous verra à Monaco pour une date « plaisir » puisqu’elle est hors tournée et que l’album n’est pas encore sorti ?
Les vraies tournées avec vingt concerts dans le mois, je n’en suis pas très fan. Ça m’éclate un peu au début et très vite j’ai la voix fatiguée, j’ai envie de rentrer à la maison ! Sur une date comme Monaco, la voix est plus fraîche. J’adore ces moments là même si on est un peu moins rôdé qu’en tournée, tout est comme nouveau, avec une énergie incroyable !
Le prochain album est prévu pour septembre, vous êtes donc en phase d’enregistrement ?
Oui dans la dernière phase c’est-à-dire l’enregistrement des voix et des instruments additionnels puisque les guitares, les basses, les batteries et les instruments de base sont déjà prêts. C’est assez jouissif de pouvoir travailler comme ça, sans stress…
Il parlera de quoi ?
Ça va parler un peu de ma vie, de situations amoureuses, de bonheurs, de malheurs… Donc ça reste très universel ! Mon seul souci est qu’il y a dix-neuf morceaux et que je ne peux pas choisir… C’est compliqué car ils sont un peu comme mes enfants ! (rires) Je crois que je vais confier ça au patron de ma maison de disque car je ne peux pas me fier à mes oreilles, je les aime tous ces morceaux…
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo en cours par Aurélien Didelot
Interview parue dans l’édition n°348 de Mai 2014
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