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« Les vagues » par la Cie le Théâtre de l’Entrouvert et ses marionnettes de glace…

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Les vagues par la Cie le Théâtre de l’Entrouvert

spectacle / marionnettes / danse

 


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Les vagues : L’éloge de l’éphémère

En ce mois de novembre, le Théâtre de l’Entrouvert – dirigé par la metteuse en scène Élise Vigneron – présente une adaptation aussi audacieuse qu’émouvante du roman Les Vagues de Virginia Woolf. Ce spectacle, programmé à Mougins (Scène 55) et à Nice (Théâtre National de Nice), renouvelle l’art de la marionnette en explorant un matériau rarement utilisé sur scène : la glace. Les personnages, sculptés dans cette matière éphémère et fragile, ne se contentent pas de s’animer ; ils se transforment et se désagrègent sous les yeux du public, évoquant ainsi l’inexorable fugacité de l’existence…

Élise Vigneron, fondatrice de la compagnie, se distingue par sa vision novatrice des arts de la marionnette. Dans Les vagues, elle orchestre une performance à la fois visuelle et émotionnelle où les personnages, faits de glace, se fondent littéralement dans la scénographie. L’eau qui s’écoule symbolise le flux de la vie, aussi fragile qu’insaisissable et cette lente fonte devient presque un langage en soi, symbolisant à la fois la perpétuelle transformation de chaque être ainsi que son inévitable disparition.

 

 

L’utilisation de la glace représente une prouesse technique qui confère à la représentation une tension unique : chaque geste devient un défi, car le matériau en constante dégradation modifie progressivement la silhouette des marionnettes. Les marionnettistes du Théâtre de l’Entrouvert (maîtrisant parfaitement leur art) doivent en effet sans cesse s’adapter à l’évolution de ces figures éphémères, chacune pesant environ 50 kg en début de spectacle après être nées d’une douzaine d’heures de préparation.

Au-delà de l’aspect incroyablement visuel, Les vagues est un moment profondément introspectif qui invite le spectateur à méditer sur la fragilité de la vie… Entre poésie et mélancolie, ces artistes offrent une expérience unique où chaque goutte d’eau qui tombe sur les planches nous rappelle que chaque instant est précaire et donc extrêmement précieux…

© Texte Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo Théâtre de l’Entrouvert

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