Les Coquettes en interview pour leur spectacle « Merci Francis ! »

« Ce qu’on propose nous ressemble… »

Pétillantes, colorées, charmantes et truculentes, Les Coquettes sont comme des bonbons acidulés : attirantes mais piquantes ! Car derrière leurs airs de petites filles sages, Lola Cès (au centre), Marie Facundo (à droite) et Mélodie Molinaro (à gauche) ont des cerveaux qui bouillonnent ! Observant la société et s’inspirant de l’actualité, les trois jeunes femmes – comédiennes et chanteuses – nous livrent tant sur scène que dans Télématin où elles interviennent chaque semaine, leur vision d’un monde qui ne tourne pas toujours bien rond… 

Sorte de Frères Jacques pour la forme et de Théâtre des 2 Ânes pour le fond, le mélodieux et hilarant trio s’attaque autant aux violences faites aux femmes qu’aux grèves, le tout toujours avec grâce, talent et poésie. 

Les Coquettes pour « Merci Francis ! »

interview / spectacle / humour musical

22 avril 2023 / 20:30 / Cannes / Palais des Festivals

Morgane Las Dit Peisson : On vous a vues dans des spectacles musicaux…

Marie : On est passé du travail de troupe au travail de trouple !

(rires) Et surtout on est passé de projets où l’on n’était « que » des interprètes à l’envie de créer quelque chose nous-mêmes ! On a beaucoup appris et à un moment, on s’est senties prêtes à monter notre propre spectacle…

Lola : On avait envie d’être ensemble pour mettre en scène des idées plus personnelles et singulières. On a adoré raconter les histoires des autres, mais il était temps qu’on raconte la nôtre. Je suis autrice, metteuse en scène, comédienne, chanteuse, artiste, joueuse de ukulélé à la suite d’un petit défi que je me suis lancée à moi-même pendant le confinement… (rires) alors, immanquablement j’ai eu besoin, comme Marie et Mélodie, de m’exprimer par moi-même.

Chanteuses, conteuses et humoristes…

Lola : On ne s’est pas du tout posé la question du concept ou de la forme, ce côté « chansonnier » à la Frères Jacques est venu spontanément…

Marie : Au départ, on a écrit des chansons et on a réalisé qu’en étant 3 sur scène, on ne pouvait pas se mettre à improviser en se coupant la parole donc on a commencé à cadrer un peu le truc en écrivant des transitions qui sont finalement devenues de vrais sketches.

Lola : On nous dit souvent qu’on fait quelque chose d’hybride alors que pour nous, c’est surtout une expression complètement naturelle ! Ce qu’on propose nous ressemble…

Esthétiquement, il y a du Dalida… 

Marie : C’est vrai qu’on avait envie de soigner les costumes et le décor… Quand tu as une chanson qui parle du « 69 à Châteauneuf » ou du clitoris, c’est important de jouer sur les contrastes. On voulait être dans un écrin suffisamment élégant pour pouvoir aborder certains sujets sans risquer de tomber dans la vulgarité ou dans le côté potache.

Des harmonies vocales…

Lola : Ah ça, c’est notre petit péché mignon, notre marque de fabrique et c’est ce qui constitue aussi notre identité vocale. À trois, on a un son particulier qui ne peut être produit que par nos 3 voix et qui nous rend reconnaissables quand on chante ensemble… Ça nous demande beaucoup d’écoute entre nous, beaucoup de temps passé à chanter ensemble, beaucoup de réflexion et de précision mais c’est très intéressant comme travail… C’est une vraie partition à trois qu’on défend, et c’est très chouette !

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson aux Royals du Rire de Mandelieu pour Le Mensuel / Photos Thomas Braut