COUPS DE COEUR

Valentin Musso met en scène un meurtre impossible dans « Le mystère de la Maison aux Trois Ormes »

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Le mystère de la Maison aux Trois Ormes de Valentin Musso

lecture / livre / roman / thriller / polar

 


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Le mystère de la Maison aux Trois Ormes de Valentin Musso : Meurtre en chambre close

On avait laissé Valentin Musso avec Dans mon obscurité pile un an avant que ne paraisse son nouvel ouvrage : Le mystère de la Maison aux Trois Ormes et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’inspiration ne semble jamais l’abandonner ! Au rythme moyen d’un roman par an, on pourrait parfois craindre que l’auteur finisse par s’essouffler mais son dernier polar nous prouve une fois de plus qu’il ne perd jamais le feu sacré du suspense… Reprenant la recette du casse-tête d’un meurtre commis dans une pièce inviolable façon Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, Valentin Musso tisse sa toile, nous bringuebale dans tous les sens, nous surprend et surtout, nous tient en haleine de chapitre en chapitre, repoussant inlassablement notre heure de coucher. Car loin d’être une redite d’une énigme écrite par l’un de ses confrères, celle-ci est inédite et sa résolution imprévisible…

 

 

La « Maison aux Trois Ormes » est une belle demeure à colombages dans le plus pur style rouennais qui n’attend d’ailleurs plus qu’une chose : qu’on lui plante enfin ses arbres ! À l’automne 1938, le comte Yves de Montalabert invite le commissaire Louis Forestier – retraité depuis peu et au CV impressionnant (il a fait tomber plusieurs truands dont Landru) -, à venir passer le week-end dans cette résidence de Haute-Normandie où il a reçu des menaces de mort.  

 

 

Convié également, le général Grangier, ancien héros de la Grande Guerre qui navigue maintenant dans les milieux politiciens. Viendront aussi le docteur Vautrin (genre médecin des beaux quartiers), Catherine Lafargue – à la tête d’un labo pharmaceutique et épouse d’un grand industriel – ainsi qu’Adrien Moreau, jeune journaliste très en vogue, un chouïa bling-bling au volant de sa Bugatti… 

 

 

Une fois le dîner achevé, tout ce petit monde passe au salon pour une partie de cartes. Alors que le comte les quitte quelques instants pour prendre un appel dans son bureau à 22h tapantes, on entend un 78 tours se jouer sur le gramophone suivi d’une déflagration ! Tout le monde se rue en même temps vers le bureau mais la porte est fermée de l’intérieur et les fenêtres sont verrouillées… Il faudra casser une vitre pour entrer et constater que l’homme s’est à première vue suicidé avec le revolver tombé à côté de lui…

 

 

Évidemment, les apparences sont trompeuses… Forestier va rapidement se rendre compte que l’arme n’a pas servi depuis plusieurs années et que son calibre ne correspond pas à la balle logée dans le corps de la victime. En tout état de cause, il s’agit d’un assassinat et le meurtrier ne peut être que l’un des invités. 

Les heures passent et l’on découvre que Montalabert n’avait plus une vie aussi faste qu’avant mais aussi qu’il avait accumulé des dossiers sulfureux sur ses convives… Les rebondissements sont légion, l’intrigue se tient et même pour les lecteurs les plus aguerris, le dénouement reste inimaginable… Du grand Musso !  

© Jean-Louis Las Dit Peisson pour Le Mensuel / photos Bénédicte Roscot / été 2024

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