Le Festenau du Dragon accueille Danakil, Djibril Cissé et Kalash Criminel à Draguignan

Festenau du Dragon : Un festival de musiques actuelles à Draguignan

Pour la 2^ème année, l’évènement du Festenau du Dragon à Draguignan va se faire une place dans la programmation pourtant déjà chargée de l’été azuréen, car ce n’est pas parce qu’on n’est pas sur la côte avec des rivages enchanteurs qu’on ne peut pas rêver en grand ! C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les organisateurs de ce festival qui se tiendra du 04 au 06 juillet prochains dans la Cité du Dragon. Au programme, une line up résolument éclectique pour capter le public le plus large possible, tant qu’il a envie de faire la fête et de profiter des concerts jusqu’au bout de la nuit. Chaque soirée verra en effet défiler 2 ou 3 artistes phares avant – une fois qu’on aura bien le groove au corps – de poursuivre avec des sessions DJ sets.

Pour le jeudi 04 juillet, les amateurs de reggae peuvent d’ores et déjà booker leur soirée. On entame avec l’un des plus grands groupes vert jaune rouge français : Danakil ! Alors que les reggaemen ont annoncé la sortie de leur nouvel album en 2024, ils se sont lancés dans une tournée d’été pour nous remettre dans l’oreille leur musique cosmopolite et universelle. Danakil sera suivi par la captivante Hollie Cook et son reggae féminin, un poil électro et très détente ! Puis la soirée continuera avec Mafe Maracuyeah qui fera danser les foules avec ses rythmes latino-américains traditionnels et sa musique électro. On clôturera ce premier jour de festoche (ou bamboche comme dirait l’autre…) avec DJ Singa et son dub reggae aux basses profondes.

Vendredi soir, alors que la semaine commencera à sentir bon le week-end, on partira pour une tout autre destination avec Kalash Criminel. Son blaze laisse peu de doute : on ne s’embarque pas pour un concert de chansons douces, mais bien pour des contrées résolument plus hardcore avec le rappeur de Sevran. Coiffé d’une cagoule, l’artiste se produit sur scène dans une ambiance lourde, scandant ses textes sur des beats neveux. Kamaal Williams, le b-boy jazz héritera d’un public chauffé à blanc et pourra délivrer son neo-jazz underground. Derrière son clavier, le londonien produit un jazz électrisant qui remplit le gageur d’emporter tous les publics. Puis c’est le retour de DJ Mafe Maracuyeah et ses sons électro latinos. Enfin, on conclura la soirée avec le DJ set du brésilien Karaï, qui jonglera entre ses platines et ses percu pour un intense moment de musique électro slash live.

Il sera bientôt temps de se dire au revoir, mais avant cela, retour en planète rap avec Soso Maness. Le rappeur marseillais sera en terrain local conquis, face à des spectateurs qui connaissent (ou qui découvriront) son style exigeant, fruit de la rue et d’une plume aiguisée. Puis viendra Tcheba. Et pour que vous ne passiez pas la soirée à vous demander « à qui il ressemble », on vous donne « de suite » la réponse : « Oui, c’est bien Djibril Cissé, le footballeur« , qui a troqué ses crampons pour les platines… Le nouvellement artiste écume les festivals dans lesquels il mixe en live des morceaux qui n’ont qu’une seule ambition : nous faire danser !

On repasse en mode urban style avec Alien, qui livre un rap fortement teinté de chanson. Celui qui a fait un pas de côté de son groupe VSO a sorti son premier album L’Orage en avril dernier et a convaincu sa fanbase de suivre sa carrière solo, plus introspective et – cela va de soi – plus personnelle. Et qui retrouve t-on pour la 3^ème soirée consécutive : la DJ Mafe Maracuyeah et ses platines latino latino. Ca y est, les douze coups de minuits sonneront sur le Festenau du Dragon et viendra l’heure de se quitter sur le son pulsé de DJ Antho Decks. Dernier tour de piste avec les tubes caliente du french DJ  et zou, tout le monde au lit… mais pas sûr que vous allez vous endormir sans vous remémorer les 3 jours passés dans ce festival particulièrement riche et surtout, SURTOUT qu’il faut soutenir pour que les organisateurs puissent rêver à une troisième édition en 2025. 

Bon festival à tous !

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / juin 2024

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