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La comédie musicale « Molière, L’opéra urbain » en tournée à Nice et Marseille

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Molière, L’opéra urbain

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Molière, L’opéra urbain : Résolument actuel

Passionné par l’Histoire, la littérature, les destins hors normes, la musique et les mises en scène somptueuses, Dove Attia – que rien ne prédestinait à devenir producteur et compositeur – s’est une fois de plus tourné vers un illustre personnage de notre patrimoine afin de donner corps à son nouveau spectacle… Le 9ème !

 

 

Dès sa 1ère participation, en tant que coproducteur à l’époque, à un spectacle musical – Les Dix Commandements dans sa version d’origine en 2000 -, l’homme, qui avait alors débuté sa vie professionnelle comme prof de maths, a pris goût à l’exercice ! Par la suite, 7 autres projets ont vu le jour en étant tous couronnés de succès grâce à la ténacité, à la curiosité et au sens inné de la mélodie dont Dove Attia est pourvu. Le Roi Soleil, Mozart, l’opéra rock ou encore 1789 : Les amants de la Bastille, tous ont germé dans l’esprit de cet homme qui – outre l’indéniable qualité esthétique qu’il injecte dans chacune de ses créations – a, il faut le reconnaître, une capacité à livrer des tubes !

 

Dove Attia en interview pour la tournée de « Molière l’Opéra Urbain »

 

Ce n’est d’ailleurs pas son dernier-né – Molière, l’opéra urbain mis en scène par Ladislas Chollat -, qui nous démontrera le contraire… Entêtants à souhait, les refrains de ses titres Rêver j’en ai l’habitude, T’aimer une galère, Regardez-moi ou Tu finiras par tomber risquent fort de vous revenir régulièrement en bouche comme leurs aînés Je fais de toi mon essentiel et Tatoue-moi. Pourtant, bien qu’il y ait à nouveau mis tout son cœur, tout son temps, son énergie et toutes ses tripes, celui qui n’arrive généralement pas à rester dans la salle les soirs de premières, était persuadé que cette ultime production serait un flop total ! Entre les réservations de dernière minute, la concurrence parisienne et les difficultés financières que les Français rencontrent au quotidien, le producteur ne voyait pas s’envoler les places comme il en avait eu auparavant l’habitude jusqu’à ce que la magie du spectacle opère… Émerveillés et charmés, les premiers spectateurs et les critiques ont suffi, grâce à leur enthousiasme, à attirer le public et faire ainsi de Molière, l’opéra urbain, une véritable réussite.

 

 

L’éclectisme des compositions – qui oscillent entre chanson française, pop, rap, slam – y est pour beaucoup car (tout est dans le sous-titre L’opéra urbain) il fait de ce spectacle musical une pièce contemporaine qui, tout en s’intéressant au parcours du plus grand auteur de théâtre français, reflète la société d’aujourd’hui. Moderne, bousculant les mœurs, la littérature et l’art théâtral au 17ème, Molière ne s’est en effet pas « périmé » au fil des siècles et cette œuvre scénique nous le rappelle. Incarné par le danseur, compositeur, acrobate, chanteur et comédien (rien que ça !) québécois PETiTOM, on suit le dramaturge depuis l’époque où il n’était que Jean-Baptiste Poquelin jusqu’à la reconnaissance de ses talents d’auteur. Entre-temps, on (re)découvrira les années de galère, de pauvreté, d’échecs, d’amours scandaleuses, de polémiques, de gloire, de questionnement sur la condition des femmes avec L’école des femmes, de censure avec Tartuffe ou encore de protection royale… Une vie littéralement romanesque suivie d’une fin qui l’a été tout autant. Mort « sur scène » pendant une représentation du Malade imaginaire, Molière n’aura – malgré l’incroyable héritage culturel qu’il nous a légué -, pas eu le droit à une sépulture décente puisqu’il n’avait pas renoncé à sa profession de comédien, métier à l’époque maudit…

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo DR / octobre 2024 

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