COUPS DE COEUR

Julien Doré en interview pour l’album et la tournée « Aimée »

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« La chose la plus précieuse que j’ai, c’est ma liberté… »

Impossible en quelques lignes de réussir à rendre fidèlement compte de la richesse d’un échange avec Julien Doré tant il est, comme sur scène, d’une générosité folle ! Intense et profond, l’artiste qui pourrait apparaître « perché », a résolument les pieds sur terre lorsqu’il évoque la société, l’écologie, la création, l’ego, la liberté, l’enfance, la condition animale ou encore ses envies de production et d’accompagnement de jeunes artistes. En tournée avec Aimée, un album doux, berçant et vivifiant à la fois, Julien Doré dévoile ses inquiétudes et ses désillusions avec autant d’humour que d’espoir…

 


 

🎟️  Julien Doré pour l’album et le spectacle musical « Aimée »

  • 12 mai 2022 : Le Dôme / Marseille / 20h00 / 49.00€
  • 13 mai 2022 : Le Zénith / Toulon / 20h00 / 37.00€
  • 30 juin 2022 : Festival de Nîmes / Les Arènes / Nîmes / 20h00 / 73.00€
  • 20 juillet 2022 : Martigues Summer Festiv’Halles / La Halle de Martigues / Martigues / 20h00 / 52.00€

 

 


 

Morgane Las Dit Peisson : C’est touchant de voir des salles pleines…

Julien Doré : C’est toujours incroyable de voir que les gens répondent aux rendez-vous qu’on leur donne mais cette tournée-là est extrêmement bouleversante ! On ne savait pas à quoi s’attendre en ouvrant les billetteries et le public nous a fait l’indescriptible cadeau d’être là, malgré mes 4 années « d’absence » dont deux d’interdiction. On est une équipe de 60 personnes sur la route et il n’y a pas un soir où l’on ne savoure pas avec passion cette chance qui nous est offerte ! C’est un sentiment que je lis aussi dans les yeux du public. Il y a comme une conscience commune qui s’opère. Bien sûr, le spectacle est solaire et joyeux mais il y a une profondeur qui s’est installée car on a tous réalisé que ça pouvait disparaître à tout moment…

Un spectacle choral…

Ça me tient à coeur de rappeler que derrière le gars aux cheveux longs sur l’affiche, il y a en effet toute une équipe qui oeuvre. Oui je fais le malin, je cours partout et il m’arrive de chanter (rires) mais sans toutes ces personnes, rien n’aurait de sens et ne pourrait exister. D’ailleurs, le public les découvre un à un chaque soir dans un générique qui défile au début du show…

C’est un peu vulgaire d’en parler mais le public en a pour son argent…

(rires) Il y avait une vraie volonté sur cette tournée, en tant que coproducteur, d’avoir la conscience de l’investissement à faire pour que ces retrouvailles soient à la hauteur de ce que j’avais en tête. Au bout de 4 ans, je ne pouvais pas imaginer remonter sur scène sans proposer un voyage total… Les charges sont conséquentes (rires) mais voir les gens s’évader et tout oublier pendant 2 heures ça n’a pas de prix !

 

 

Un côté Peter Pan bien que dans tous tes textes il y ait une vraie conscience de l’état du monde…

J’ai la chance de vivre ce chemin artistique exceptionnel mais la vie que je me suis choisie me rappelle constamment que ce n’est rien face à la puissance et à la beauté de la nature qui nous entoure nous, humains, qui nous évertuons à la saccager… Il y a souvent une apparente légèreté dans ma musique parce que ça fait partie de ma personnalité comme l’humour et l’ironie mais les sujets que j’aborde me tiennent profondément à coeur. Dans Waf par exemple, je ne me suis pas tapé un trip sur la voix de mes chiens pour faire un buzz mais parce qu’aussi bizarre que ça paraisse, ça avait du sens. J’ai aimé l’idée qu’une autre espèce animale que l’humain puisse s’exprimer sur l’album car ça appuyait mes propos.

Tu oses être toi…

La chose la plus précieuse que j’ai, c’est ma liberté. Elle me permet de rester ouvert au hasard, à la gravité comme au ridicule. D’ailleurs, dans l’album Aimée, j’ai écrit comme je n’avais jamais écrit auparavant ! J’ai toujours eu l’impression de ne rien m’interdire et pourtant je m’aperçois que je me suis « autorisé » encore plus de choses : moins d’abstraction, un réalisme plus direct et des audaces un peu plus folles… Il faut mettre son ego de côté et, en effet, oser se découvrir dans les deux sens du terme…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photos Goledzinowski / interview parue dans Le Mensuel n°431 de mai 2022 

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