CONCERT

Isabelle Boulay en interview pour la tournée « D’Amériques et de France »

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« La vraie présence humaine est la chose la plus précieuse pour un artiste ! » Isabelle Boulay

 


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À l’occasion de sa nouvelle tournée en ce début d’année, Isabelle Boulay nous propose sa double actualité ! En effet, juste avant le COVID, la chanteuse québécoise travaillait à une grande tournée baptisée D’Amériques et de France, initialement prévue pour sillonner les routes du Canada et du Vieux Continent. Puis, pendant les confinements et l’arrêt des concerts entre 2020 et 2022, l’artiste a préparé un album de reprises des plus grands titres d’Alain Bashung. Les 13 et 14 mars prochains, sur les scènes de Sanary-sur-Mer, de La Grande-Motte et de Marseille, le public pourra donc découvrir la dualité de cette artiste qui porte haut la chanson francophone.

 

 


 

 

Isabelle Boulay en interview pour la tournée D’Amériques et de France

interview / album / concert / tournée / chanson française

 

 


 

 

 

Morgane Las Dit Peisson : D’Amériques et de France…

Isabelle Boulay : Je suis ravie de cette tournée-là ! On l’a amorcée au Québec il y a un an et là, on arrive enfin en France avec ce nouveau spectacle qui me tient beaucoup à cœur et dans lequel on prend énormément de plaisir.

Dès le titre, vous marquez l’attachement à ces deux contrées…

C’est un peu ma signature musicale et c’est aussi pour moi une manière de vivre… J’ai toujours été à la fois très influencée par la chanson réaliste, la country américaine et la grande chanson française alors ce spectacle rejoint beaucoup mes rêves d’enfance… À 50 ans, j’ai la chance de pouvoir continuer à faire mon métier tout en partageant ma vie entre ces deux contrées. C’est un privilège tout aussi humain que culturel.

 

 

C’est touchant de voir que le public est là des deux côtés et ce, depuis une trentaine d’années…

Ah oui ! C’est une chance que j’ai toujours su mesurer. Il s’est inscrit un lien dans la durée, il s’est tissé petit à petit et ça me fait toujours du bien de voir que les gens répondent autant présent. La vraie présence humaine est la chose la plus précieuse pour un artiste ! Il n’y a rien de plus beau que de voir que les gens se déplacent, viennent vivre l’expérience du spectacle et que grâce à eux, les chansons prennent toute leur dimension… Dans mon métier, ce que j’aime le plus, c’est la scène parce qu’on est dans un vrai don de soi. On est là pour les autres et c’est quelque chose que je veux continuer à pouvoir faire perdurer… Aujourd’hui, il y a beaucoup de propositions artistiques dans l’aire virtuelle et je pense que la rareté, ça va devenir le vrai contact car c’est une chose qui n’est pas duplicable ! (rires)

Un spectacle, c’est quelque chose qui se vit et qu’on ne peut pas remplacer. J’ai toujours aimé les rencontres en personne et le contact humain…

 

Vous donnez l’impression que le chant et la musique font partie de votre ADN…

Oui, c’est comme une seconde nature ! On m’a souvent demandé de donner des cours de chant mais en fait, je ne saurais pas comment m’y prendre ! (rires) C’est venu tellement naturellement chez moi que je n’arriverais pas à réellement décortiquer l’action de chanter. D’ailleurs, je ne saurais pas « automatiser » la chose en chantant toujours de la même façon. Il faut qu’il y ait une correspondance entre la musique, le texte et ce que je me sens en mesure d’être capable de raconter car quand on chante, il faut que les gens nous croient… Donc il faut d’abord croire à ce qu’on est en train d’amener et de mettre devant nous.

 

 

C’est pouvoir chanter les mots de quelqu’un d’autre tout en se mettant à nu… Quand on entend vos reprises de Bashung, on pourrait croire si on ne connaissait ses versions, qu’elles sont de vous…

C’est gentil et rassurant ! (rires) Parce que quand j’ai voulu faire cet album-là, j’ai tenu à téléphoner à Jean Fauque, un des auteurs qui a le plus écrit avec Alain Bashung. C’était comme son frère cosmique tellement ils ont passé de temps ensemble à travailler !

Jean Fauque m’avait déjà écrit des chansons dans le passé alors j’ai eu besoin de l’appeler pour lui confier mon envie d’essayer de faire un disque des morceaux d’Alain. Il m’a dit qu’ils avaient toujours rêvé qu’une femme chante leurs chansons alors il m’a encouragée et j’ai évidemment été très flattée !

C’est un privilège que je me suis donné, un cadeau que je me suis fait de reprendre son répertoire. Je savais qu’on allait m’attendre au tournant, je savais ce que je risquais mais comme le disait Oscar Wilde « les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais » ! (rires) Et c’est une de mes plus grandes fiertés que d’avoir réussi à faire ce disque et qu’il trouve une résonance chez les proches d’Alain Bashung…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photos Max Abadianshot / mars 2024

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