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COUPS DE COEUR
Élodie Poux en interview et en tournée avec « Le syndrome du papillon »
« Je ne pourrais jamais arrêter de faire ça ! » Élodie Poux
Après avoir cartonné avec son Syndrome du Playmobil, l’humoriste est sortie de sa chrysalide pour revenir parler au public de celui du Papillon… Une pause salvatrice et une nouvelle casquette de productrice vissée sur la tête ont redonné toute la vitalité, l’énergie et la folie douce nécessaires à Élodie Poux pour repartir à l’assaut des plus grandes salles de France !
Alors qu’elle vient d’intégrer la série Scènes de ménages sur M6, la comédienne continue à faire le plein en tournée avec ses personnages survoltés et quelque peu déjantés qu’on adore, et à travers lesquels elle parle d’elle et de sa vie bien sûr, mais aussi énormément de nous et des aberrations de notre société. Avec une pointe de jouissive cruauté et un sens aiguisé de l’écriture et du rythme, elle est indéniablement devenue une artiste incomparable et irremplaçable…
Élodie Poux en interview pour la tournée de son spectacle Le syndrome du papillon
interview / spectacle / humour / tournée
- 03 avril 2025 / 20:00 / Montpellier / Zénith Sud / infos & billetterie ici !
- 04 avril 2025 / 20:00 / Marseille / Le Dôme / infos & billetterie ici !
- 05 avril 2025 / 20:00 / Nice / Palais Nikaïa / infos & billetterie ici !
- 10 janvier 2026 / 20:00 / Toulon / Le Zénith / infos & billetterie ici !
- 11 janvier 2026 / 18:00 / Aix-en-Provence / Arena du Pays d’Aix / infos & billetterie ici !
Définitivement addict à la scène ?
Si ce n’était pas une drogue aussi forte, personne n’irait sur scène ! (rires) Ce n’est tellement pas naturel comme métier… Écrire un truc en ne sachant pas si c’est marrant et se dire : « tiens, je vais monter sur une scène devant des gens pour leur dire et si ça se trouve, personne ne va rire, je vais passer pour une quiche ! » Si ce n’était pas aussi addictif, je te garantis qu’aucun être humain à peu près normal n’irait ! (rires) Ce qu’on ressent est tellement fort quand on y est, que ça emporte toute logique et toute raison… Je crois que je ne pourrais jamais arrêter de faire ça !
Arrêter d’être animatrice périscolaire a été plus évident…
Ça, ça a été ! (rires) Pendant des années, j’ai fait le cauchemar de devoir retourner bosser mais je ne pourrais plus ! Pourtant, honnêtement, j’ai adoré les 12 ans que j’ai passés à faire ce métier mais dans mes rêves, je me retrouve en permanence dans une immense cantine avec des gosses qui se jetaient des petits pois à la tête ! (rires) J’avoue que j’adore me réveiller dans ces moments-là…
Humoriste mais aussi productrice…
Ça a été assez flippant, surtout que ce n’était pas prévu ! (rires) Mais c’est assez génial d’être à 100% impliquée dans tout ce que je fais car c’est moi qui décide de ce que je veux, des moments où je me réserve du temps pour « vivre » et me reposer tout simplement… En me laissant m’embarquer dans un rythme infernal, j’ai réalisé que quand on ne vit plus rien, on n’a plus rien à raconter sur scène ou dans les chroniques. Entre spectacle, télé, radio, il est arrivé une période où je n’avais plus de jus.
Déjà, je n’avais plus d’espace de stockage disponible dans le cerveau et à force d’être prise dans ce tourbillon, je n’avais plus d’inspiration. En plus, j’ai du mal à prendre des co-auteurs, donc ça devenait très difficile sur la fin. Il était temps, à un moment, que tout s’arrête…
S’arrêter pour mieux redémarrer…
Je l’ai appris à mes dépens. Quand tu es à fond en permanence, tu ne te rends pas compte que tu l’es… Jusqu’à ce que ce soit ton corps qui te le fasse comprendre… Et là, j’ai pris conscience que j’avais passé 9 ans sans prendre de pause et sans être présente pour mes proches… Mon neveu ne savait même pas qui j’étais ! (rires) Il fallait que je stoppe tout et en même temps, c’était effrayant car j’avais mis 9 ans à en arriver là… J’ai eu peur que les gens m’oublient et passent à quelqu’un d’autre… de plus drôle, plus jeune, plus belle et plus mince… (rires) Mais le public m’a soutenue et il est toujours là, je lui en suis extrêmement reconnaissante !
On est tellement nombreux aujourd’hui dans l’humour que ça ne suffit plus de faire un très bon spectacle. Il faut se montrer et donc apprendre à faire des chroniques que ce soit en télé ou en radio, il faut alimenter ses réseaux en permanence, ni trop peu, ni pas assez, faire des tournages, animer des galas, remettre des prix… Il faut de plus en plus être bon en tout, c’est ça le plus compliqué car bien que ce soit passionnant, c’est épuisant physiquement, intellectuellement et émotionnellement…
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel aux Plages du Rire de Nice / Photo Kobayashi & Elena Ramos
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