« Insuline et Magnolia » : Une pièce autobiographique entre maladie et poésie

Insuline et Magnolia avec Stanislas Roquette

théâtre / comédie / autobiographie

• de : Stanislas Roquette
• 06 février 2024 / 20:30 / Draguignan / Pôle culturel Chabran / 🎟️ Infos & billetterie ici !
• ★ 13 février 2024 / 20:30 / Scène 55 / Mougins / Scène 55 / 🎟️ Infos & billetterie ici !
• 21 février 2024 / 20:30 / Fréjus / Théâtre Le Forum / 🎟️ Infos & billetterie ici !
• Stanislas Roquette & Gilles Geenen dans Nous sommes un poème : 27 avril 2024 / 19:30 / Draguignan / Lieu indéterminé / 🎟️ Infos & billetterie ici !

Insuline et Magnolia : Quand le diabète se fait poète

Le comédien Stanislas Roquette s’interroge sur son rapport à la poésie : pourquoi a-t-il mis en scène et joué autant de pièces liées à l’art poétique ? La réponse, il l’a trouvée là on ne l’attendait pas vraiment : la maladie, un diabète qui le frappe alors qu’il n’a que 15 ans. Ce que le comédien décrit comme une épreuve difficile et mettant un terme à une « certaine innocence », s’avère contrebalancé par un évènement qui s’avère tout aussi décisif dans sa vie que le verdict des médecins : la rencontre avec Fleur, une jeune fille de son lycée. L’étudiante au prénom lumineux est solaire et « haute en couleurs ». Passionnée de littérature, elle lui fait découvrir la poésie et lui offre ainsi une magnifique porte de sortie. Un exutoire dont le désormais comédien s’est emparé jusqu’à en faire son métier. En est née la pièce Insuline et Magnolia à voir à Draguignan, Mougins et Fréjus en ce début d’année.

Cet épisode de vie entre ombre et lumière, Stanislas Roquette l’a d’abord mis en mots dans le livre éponyme paru en mars 2023. Adapté pour le théâtre, l’ouvrage s’est transformé en un seul en scène encensé par une critique séduite par sa force vitale, sa joie providentielle et, à de nombreux égards, sa drôlerie. Le spectacle confronte le monde réel de Stanislas – douloureux et cadencé par les piqures d’insuline -, avec l’univers poétique de sa relation avec Fleur, sans limite et ouvert sur la rêverie.

Sur les planches, le comédien interprète plusieurs personnages : lui-même, la fantasque Fleur, un médecin, une prof de lycée et quelques autres. Le tout s’articule entre morceaux de poésie déclamés avec emphase et situations portant clairement à (sou)rire. Car cette pièce n’est en aucun cas une catharsis destinée à s’apitoyer sur son sort de malade. Bien au contraire, c’est l’ouverture à un monde nouveau qui est mis en exergue et qui, peut-être, n’aurait jamais vu le jour sans cette épreuve…

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / janvier 2024 

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