INTERVIEW
Helena Noguerra en interview
C’est aux côtés d’Arielle Dombasle, Inna Modja et Mareva Galanter qu’Helena Noguerra a accepté de relever le défi proposé par Laurent Ruquier en faisant revivre Les Parisiennes qui, en 64, entonnaient en choeur Il fait trop beau pour travailler ! Accompagné sur scène de danseurs et de musiciens, le ravissant et éclectique quatuor féminin fait souffler un air frais, chic et pop sur notre société anxiogène en proposant, le temps d’une soirée, juste un soupçon de détente et de légèreté…
HELENA NOGUERRA dans « Les Parisiennes » à Marseille le 09 novembre 2018
dans la série « Apparences » sur France 3 diffusion fin 2018
« Assouvir un rêve d’enfant en jouant, chantant et dansant… »
Morgane Las Dit Peisson : Vous allez venir nous voir avec deux projets très différents…
Helena Noguerra : C’est vrai que je suis gâtée car entre Les Parisiennes et la pièce La guerre des Rose, je serai souvent en tournée dans les mois à venir et c’est toujours une immense joie de rencontrer le public, de jouer mais aussi de partir sur les routes dans un esprit aussi studieux que festif ! Il y a un petit quelque chose qui rappelle l’enfance et les colonies de vacances…
Les Parisiennes…
C’est un groupe que je connaissais, que j’aimais beaucoup et dont j’avais d’ailleurs repris des titres avec Philippe Katerine alors quand Laurent Ruquier m’a appelée pour faire partie de ce projet, ça m’a instantanément plu ! Je n’ai pas réfléchi une seconde avant de dire oui ! (rires) J’appréciais les chansons, le casting de quatre filles si différentes était amusant et il y avait un challenge que j’avais envie de relever…
Une certaine modernité…
Même si les textes ne sont évidemment pas d’une modernité folle, le fait de réunir quatre femmes d’âges différents, de parcours différents et d’origines différentes apportent un souffle d’air frais sur ces Parisiennes des années 60… Celles qu’on propose sont en quelque sorte des parisiennes d’adoption et, même si c’est en filigrane, ça fait écho aux questions latentes que notre société se pose en ce moment…
Une légèreté qui fait du bien…
Ces chansons, que ce soit Il fait trop beau pour travailler ou L’argent ne fait pas le bonheur, sont très jolies, fun et jazzy. Elles ont été composées par Bolling, un jazzman qui avait un talent fou et qui a rendu ce registre un peu plus pop et yéyé en faisant chanter des textes légers à l’unisson par quatre voix féminines. Ça a donné des musiques à la fois très sophistiquées et accessibles que les jeunes gens des années 60 sont ravis de retrouver sur scène aujourd’hui et que les jeunes d’aujourd’hui ont l’air d’être heureux de découvrir à leur tour…
Un projet qui fait appel à vos capacités de chanteuse et de comédienne…
C’est vrai que c’est très plaisant de pouvoir réunir tout ce qu’on aime faire dans un seul et même projet mais je serais incapable de dire quelle facette prend le plus le pas sur l’autre… Et d’ailleurs, je ne suis pas certaine qu’il y ait une différence à faire entre les deux car en réalité, je ne suis qu’une, je ne cloisonne pas, peu importe le moyen que j’utilise pour m’exprimer. En tous cas, c’est très chouette de pouvoir, à travers Les Parisiennes, assouvir un rêve d’enfant en jouant, chantant et dansant un peu comme dans un petit show à la Broadway ! (rires)
Au théâtre en 2019 dans La guerre des Rose…
On va commencer les répétitions en novembre donc pour le moment, cette pièce est encore à l’état, pour moi, de projet, de rêve, d’envie et de fantasme donc je vais bientôt voir comment tout ça va se concrétiser. La guerre des Rose est une pièce qui ne peut faire qu’envie car elle est très cruelle et c’est toujours joyeux à incarner, la cruauté… En tous cas au théâtre ! (rires) Le couple Rose va se séparer à coups de coups bas, de traitrise et de méchanceté et va perdre tout sens de civilisation et de politesse… C’est toujours très surprenant d’observer comment deux êtres qui s’aimaient si fort au début de leur histoire peuvent transformer ces bons sentiments en haine profonde et dévastatrice au point d’apparaître, aux yeux de l’autre, en véritable monstre…
Et en fin d’année, sur france 3, la série Apparences…
C’est d’ailleurs en tournant Apparences avec Pascal Demolon que la pièce a pris naissance… C’est un thriller familial qui se présente sous un genre assez nouveau, curieux et surprenant… C’est sincèrement très beau à l’image…
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson • Photos droits réservés
Interview parue dans les éditions n°397 #1, #2 et #3 du mois de novembre 2018
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