CINÉMA

Garance Marillier & Marinette Pichon en interview pour le film « Marinette »

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« Pour constater que la vie peut être belle, c’est important de se rappeler d’où l’on vient… »

Star du foot féminin autant aux États-Unis qu’en France, sacrée meilleure buteuse pendant des années, Marinette Pichon dévoile dans Marinette – tiré de l’autobiographie Ne jamais rien lâcher – son parcours, ses drames, ses succès et ses combats. Plus qu’un simple portrait de la joueuse talentueuse, le film de Virginie Verrier porté par Garance Marillier (rôle principal dans Titane, récompensé d’une Palme d’or) brosse le portrait d’une société qui évolue encore trop lentement sur bien des points…

 


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Garance Marillier & Marinette Pichon en interview pour le film « Marinette« 

interview / cinéma / film / biopic

 

 

Morgane Las Dit Peisson : « Se » voir sur les affiches…

Marinette Pichon : Voir mon prénom sur d’immenses affiches et échanger avec les gens qui découvrent le film, c’est troublant et émouvant mais c’est magique !

Garance Marillier : Je n’ai pas l’impression que ce visage en gros plan est le mien. C’est important de s’oublier quand on se plonge dans la peau d’un personnage si on veut réussir à être vraiment crédible. D’autant plus dans un biopic où il faut au contraire aller s’appuyer sur une autre personnalité – bien réelle – que la sienne et dont il ne faut pas trop s’éloigner.

 

 

Incarner un personnage réel et vivant…

Garance : C’est une double pression mais le fait de pouvoir incarner ce parcours de vie tellement exceptionnel m’a donné des ailes ! (rires) Surtout que je suis passionnée de foot donc me glisser dans la peau d’une footballeuse aussi talentueuse a décuplé mon envie ! 

Virginie Verrier s’est intéressée à ton parcours…

Marinette : C’est toujours étrange quand on s’intéresse d’aussi près à toi et à ta vie… Ça l’avait déjà été quand on est venu me trouver pour la biographie alors quand Virginie m’a confié sa volonté de faire un biopic sur ma carrière et mes combats, j’étais – un peu – plus préparée (rires) mais ça restait poignant… Ce n’est pas rien de voir défiler son intimité sur grand écran mais j’ai accepté car je suis persuadée que tous les messages qui passent dans Marinette pourront aider des gens qui affrontent plus ou moins les mêmes épreuves. Je suis aussi troublée qu’honorée de savoir que ce film existe…

 

 

Un biopic qui va au-delà du « personnel »…

Marinette : C’est en ça que le travail de Virginie à la réalisation et des comédiens en plateau a été incroyable de justesse ! Car tous les messages sociétaux sont parfaitement infusés dans le film sans être écrasants pour autant… Il y a le handicap, l’homosexualité, le mariage pour tous, la place de la femme dans le sport, le succès, la violence conjugale, les liens familiaux, l’intégration… Marinette, ce n’est pas un long-métrage sur le football, c’est réellement un film de vie…

Garance : Ce serait une erreur de croire que Marinette ne s’adresse qu’aux amateurs de foot car le cœur du film, c’est vraiment l’histoire de quelqu’un qui s’arme de sa force, de sa sensibilité et de son immense détermination pour atteindre ses rêves malgré tous les obstacles qu’elle va rencontrer. C’est ce qui est terriblement inspirant dans le film et qui le rend si universel ! Tout le monde, peu importe ce qu’il traverse, peut s’y reconnaître à un moment donné…

 

 

Ce film permet de réaliser le chemin parcouru ?

Marinette : Avec ma mère et ma sœur – il était essentiel qu’elles soient d’accord puisqu’elles ont vécu les mêmes choses que moi -, on a effectivement pris conscience de ce qu’on avait traversé en voyant tout mis bout à bout par un œil extérieur… On s’est d’ailleurs félicitées de s’en être sorties ensemble et d’être toujours restées soudées. Le noyau dur qu’on forme toutes les trois ne s’est jamais fissuré et aujourd’hui encore, j’ai continuellement besoin de retourner dans ce cocon rempli d’amour pour y rechercher, parfois, un peu d’apaisement, de bonheur mais aussi de bons comme de mauvais souvenirs. Pour constater que la vie peut être belle, c’est important de se rappeler d’où l’on vient…

Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Pathé Gare du Sud de Nice pour Le Mensuel / Photos The Jokers

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