Franz Ferdinand en interview pour le « Festival du Château » de Solliès-Pont

« Être sur scène est le but ultime ! »

Aussi populaire aux États-Unis qu’en Australie et en Europe, Franz Ferdinand est un groupe de rock indépendant britannique formé en 2002 à Glasgow, en Écosse. Début 2004, le groupe – aujourd’hui composé d’Alex Kapranos, Bob Hardy, Audrey Tait, Dino Bardot et Julian Corrie – sort son deuxième single Take Me Out qui le propulse vers le plus haut sommet des charts et crée alors un véritable engouement du public pour sa musique. Depuis, Franz Ferdinand – qui en est à son 6^ème album studio et qui a sorti en 2022 une compilation de ses plus grands titres intitulée Hits to the Head – se produit régulièrement sur les plus belles scènes internationales ! Cet été, les membres du groupe seront pour notre plus grand plaisir en concert à Solliès-Pont, le 26 juillet au Festival du Château.

Bob Hardy, le bassiste du groupe nous a accordé de son temps pour nous en parler…

Franz Ferdinand en interview

interview / concert / festival

• 26 juillet 2023 / 20:45 / Festival du Château / Solliès-Pont / Château Forbin
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Delphine Goby O’Brien : Vous allez jouer dans de nombreux festivals aux États-Unis et en Europe cet été, notamment à Solliès-Pont, au Festival du Château…

Bob Hardy : Oui, nous allons jouer dans pas mal d’endroits dès le mois de juin, y compris dans un festival à Édimbourg au mois d’août. Je n’y suis encore jamais allé, c’est relativement nouveau donc j’ai hâte d’y être pour découvrir ! On va beaucoup tourner dans les semaines à venir et passer, en particulier, par la France qu’on adore !

Quand on joue dans un festival on doit se rappeler qu’une partie du public n’est pas nécessairement là pour nous voir « nous », car il y a généralement d’autres groupes à écouter. Après des années de carrière, c’est un exercice toujours intéressant car c’est une sorte de challenge. Certaines personnes présentes peuvent ne connaître qu’une ou deux de nos chansons alors que quand on se produit avec notre propre concert, les gens ont notre musique en tête. C’est différent mais hyper excitant ! Et puis, on adore les festivals ! Rien n’est plus sympa que de passer un soir d’été dans un endroit magnifique du sud de la France ! La nourriture y est incroyable (rires), le temps superbe et les gens adorables, que demander de plus ? (rires)

On se prépare de la même façon pour un concert que pour un festival ?

Bob Hardy : En règle générale, on adapte le set pour plaire au plus grand nombre, en choisissant plus particulièrement des singles bien marquants. Cette année, on tourne avec notre album « best of » sorti l’an dernier – Hits to the Head – que l’on a justement concocté en imaginant créer une setlist de festivals, donc en réalité, le job est déjà fait et ça va presque ressembler à des vacances ! (rires)

On éprouve toujours autant de plaisir au bout de 20 ans ?

Bob Hardy : Être sur scène est le but ultime, c’est ce pourquoi tu travailles. Et pour moi qui suis bassiste c’est encore plus vrai… Tout ce qui est autour, tout ce qui te mène au concert – les trajets en van, les heures d’attente dans les aéroports, être loin de chez toi… – n’est pas forcément toujours plaisant mais tu réalises à chaque fois que tu débarques sur scène que ça en valait la peine !

Les bassistes sont souvent, physiquement, un peu en retrait sur scène… Certains musiciens n’aiment pas trop se mettre en avant..

Bob Hardy : Certains bassistes sont l’exception qui confirment la règle… Je pense à Paul McCartney ou Flea qui aiment être sur le devant de la scène mais le rôle du bassiste, généralement, c’est de se mettre en retrait et de tenir le tout avec le batteur. C’est une position dans laquelle je suis très à l’aise. Je n’hésite pas à monter sur scène, mais je n’ai pas l’âme d’un leader ! (rires) Je suis très conscient de ne pas être la tête d’affiche (qui est souvent le chanteur) mais ça me va parfaitement, j’apprécie vraiment mon rôle et j’ai la sensation que ça correspond à ma personnalité.

Et puis, quand tu es bassiste, tu dois être au top niveau de ta concentration alors que qu’un guitariste, par exemple, peut se permettre d’être un peu plus délirant et de lâcher prise. Dans notre groupe – Franz Ferdinand -, le jeu de basse est assez précis donc je suis toujours très concentré.

Tu écris également ?

Bob Hardy : Je ne suis pas vraiment un auteur-compositeur. Je contribue occasionnellement à quelques paroles mais le gros de l’écriture est fait par Alex Kapranos, et Julian Corrie en fait un peu aussi. En revanche, nous sommes évidemment tous impliqués dans les arrangements…

Par contre, même si ma partie est plus musicale, je suis un gars qui aime les paroles ! Quand j’écoute de la musique, c’est ce que je retiens le plus alors c’est vrai que j’aime quand même mettre un peu mon grain de sel ! (rires)

Un album est sorti l’an dernier… d’autres projets sont en cours ?

Bob Hardy : Oui, Hits to the Head était uniquement de la « compilation », un best of de nos meilleurs titres mais nous travaillons sur de nouveaux morceaux en ce moment. Il n’y a pas encore de date de sortie car nous n’avons pas fini d’enregistrer mais on bosse et on espère les présenter bientôt au public !

© Propos recueillis par Delphine Goby O’Brien pour Le Mensuel de juin 2023 n°443 / Photos DR

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