INTERVIEW
DIVING with ANDY – Interview
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DIVING & ANDY
Petit bijou de la scène française même si leur nom pourrait nous laisser croire à quelque chose de beaucoup plus anglo-saxon, Diving with Andy a fait sensation aux Voix du Gaou ! Et parmi ce trio de choc, c’est avec Juliette, ambassadrice de charme, que j’ai eu la joie de pouvoir discuter de leur histoire et de leurs projets. En résumé, « Sugar Sugar » est un petit chef d’œuvre pop folk, lumineux, sensuel et charnel, qui fera l’unanimité dans vos foyers !
Album « Sugar Sugar »
DIVING WITH ANDY – Juliette PAQUEREAU – Interview
Morgane L : Qui est Diving with Andy ?
Juliette PAQUEREAU : Diving with Andy est un trio composé de 2 garçons, Rémy Galichet et Julien Perraudeau, et moi.
J’ai rencontré Rémy il y a une dizaine d’années en vacances, on chantait au coin du feu tous les deux et quelques années plus tard, Rémy a fait la rencontre de Julien au conservatoire à Paris où ils étudiaient tous les deux le métier d’ingénieur du son. Ils avaient envie de prendre un peu le contrepied de leur formation.
Rémy avait quelques compositions et ils ont décidé de les enregistrer en studio, de profiter un petit peu de tous les studios disponibles au conservatoire et puis un jour Rémy m’a envoyé un CD avec 2 titres, qui était déjà produit, il avait demandé à un ami d’écrire les paroles en anglais et il m’a demandé si je voulais venir chanter…
Et j’y suis allée !
On a enregistré 2 titres qui figurent sur le 1er album et on a continué, on s’est pris au jeu, j’ai commencé à écrire des textes, à apprivoiser ma voix déjà, parce que je n’avais jamais vraiment chanté…
Pendant quelques années, j’allais tous les 3 ou 4 mois à Paris enregistrer quelques chansons, en plus j’ai vécu en Irlande et en Angleterre donc on n’était vraiment pas réuni.
Comment est né le groupe ?
On composait un peu avec la distance, et un jour des gens nous ont dit qu’il fallait absolument qu’on sorte la dizaine de chansons qu’on avait et à partir de ce moment-là, on est réellement devenu un groupe, on a sorti un 1er album en 2006 et on a commencé à tourner.Avant on se réunissait uniquement pour le studio.
Quand on a sorti par contre notre 2ème album, on était déjà beaucoup plus dans une optique de scène. Nos albums sont à la base très arrangés et il a fallu les adapter à la scène. Ils sont beaucoup plus timorés qu’en live, avec beaucoup plus de cordes et de cuivres.
Il faut préciser que les garçons jouent pratiquement tous les instruments sur l’album alors que sur scène, on s’entoure de musiciens supplémentaires donc on a basse, batterie, clavier, guitare et voix qui sont tous là ce soir.
Quelle est la répartition des tâches ?
Sur le dernier album, c’est en général Rémy qui a amené les compositions, avec une ligne de chant et souvent une sorte de yaourt déjà très très évolué.
Ce qu’on fait la plupart du temps, c’est qu’on écoute tous chacun dans notre coin les compositions et ensuite seulement, on se réunit et on cite des références, on dit ce qu’on en pense, on voit à quoi ça nous fait penser, à tel ou tel morceau, on parle des sons qu’on entend et puis surtout on se met d’accord sur une histoire.
En fait, on fait un cahier des charges, à savoir qui parle, est-ce que c’est un homme, est-ce que c’est une femme, quel âge a-t-il, est-ce qu’on est dans un paysage urbain… ? Plein de choses comme ça.
On se met d’accord là-dessus et puis un peu sur le cœur du texte, à savoir, qu’est-ce qui fait problème là, à ce moment-là, et ce qu’on va raconter. Ensuite, je me mets à écrire, les garçons se mettent à produire les titres et on fait des retours incessants comme ça entre les textes et la musique.
Le 2ème album ?
Il est sorti il y a déjà plus d’un an, en juin 2009 et s’appelle Sugar Sugar avec une pomme d’amour dessus. On est assez content, ça se passe bien ! C’est un album un peu plus ensoleillé que le précédent.
On n’a pas spécialement de thème général sur l’ensemble des compositions, mais les sujets sont souvent des histoires d’amour très larges. Ça peut être l’histoire d’amour filial, l’amour éros entre deux amants mais ça peut être également des histoires d’amitié…
C’est surtout une question de relations entre les gens. Il y a des textes très poétiques, d’autres un peu graves et puis des choses beaucoup plus ironiques, beaucoup plus désuètes…
La question habituelle des influences musicales…
On a écouté pas mal de variétés françaises dans notre enfance dont beaucoup de morceaux chez Michel Berger, Gainsbourg bien sûr… Sinon on s’est inspiré essentiellement de groupes anglo-saxons…
Quand j’ai commencé ce groupe, j’écoutais énormément de trip hop, j’aimais bien les projets avec des garçons un peu aux machines et puis une voix de fille qui arrivait comme ça… J’aimais bien le dépouillement de cette musique. Après on a tous des influences très variées.
Les gars ont une très grande culture classique, sinon évidemment on a écouté les Bealtles, les Zombies, les Beach Boys… Vraiment de tout !
Comment se passe la tournée ?
On tourne depuis 2006, on a du faire une trentaine de dates mais on tournait à trois : guitares et voix, c’était une formule un peu plus dépouillée et puis là, on tourne depuis septembre dernier et il nous reste quelques dates. On doit avoir une date par semaine, ce n’est pas extraordinaire mais ce n’est déjà pas mal !
On va partir sur Bruxelles, la Suisse, Brest, les Nuits de Champagne à Troyes, donc on fait un peu les quatre coins de la France et même un peu plus…
Un 3ème album en prévision ?
On en parle, on y pense, donc je suppose qu’on devrait entrer en studio à l’automne pour une sortie j’imagine vers la rentrée 2011. On a déjà quelques morceaux, après il faut s’y atteler, entrer dans un processus, savoir de quelle manière on va s’y prendre…
Je pense qu’il y a des choses qu’on a envie de refaire, d’autres pas spécialement ! C’est pour ça aussi qu’on continue à faire des albums, on a l’impression de ne pas avoir épuisé toutes les démarches.
Les manières de travailler sont très différentes. Pour le dernier, on était resté très longtemps en studio, là j’imagine qu’on va faire des sessions plus courtes, prendre des pauses, essayer d’être un peu plus dans l’instant. Est-ce qu’on va s’entourer de musiciens pour le coup qui viendront jouer en séances ?
Je ne sais absolument pas ce qu’on va raconter mais ça fait partie du charme de ce projet !
Pourquoi le Gaou ?
Le Gaou c’est la 1ère fois qu’on y participe, c’est une belle invitation du festival tout simplement ! On est très heureux d’être ici, vu le cadre idyllique, on s’est baigné tout à l’heure… C’est assez incroyable comme endroit !
En plus ça a pris beaucoup d’ampleur, la programmation est assez intéressante et les plateaux sont bien faits en plus. Du coup, je pense que les gens qui viennent pour voir un artiste vont prendre plaisir à voir le reste et à découvrir des choses… C’est bien que les programmateurs fassent attention à ça aussi !
Wax Tailor m’a confié que vous étiez son coup de cœur de la soirée…
On verra tout à l’heure s’il pense toujours la même chose après nous voir écoutés ! (rires)
On a un membre du groupe qui travaille avec lui en ce moment sur le projet qu’il prépare pour la rentrée avec l’orchestre philarmonique… Je l’ai vu tout à l’heure, c’est la 1ère fois que je le rencontre, il m’a félicitée… c’est chouette, j’ai hâte de le voir sur scène…
Rencontre aux Voix du Gaou à Six Fours les Plages //// Juillet 2010 ////
Photos réalisées et propos recueillis par Morgane L. pour Le Mensuel
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