INTERVIEW
Claudio Capéo en interview
Après une période studieuse consacrée aux préparatifs, Claudio Capéo a débuté sa tournée des Zénith le mois dernier tout en s’offrant une petite halte dans la prestigieuse et mythique salle de L’Olympia… Une belle étape pour ces cinq potes d’enfance qui, s’ils souhaitaient vivre de leur musique, n’avaient jamais eu la prétention de rêver d’une telle destinée ! Retrouvé cette fois-ci dans une luxueuse suite d’un palace cannois (où il avoue ne pas être des plus à l’aise) à l’occasion des NRJ Music Awards, Claudio Capéo – dont le dernier album Tant que rien ne m’arrête va être réédité suite au succès des ventes -, fait partie de cette poignée de gens dont la réussite n’a entaché ni l’humilité ni la simplicité.
Claudio Capéo > Réédition de l’album Tant que rien ne m’arrête > Sortie le 06 décembre
« Remplir un Zénith ne doit jamais nous apparaître normal… »
MORGANE LAS DIT PEISSON : Un passage par Cannes pour les NRJ Music Awards…
CLAUDIO CAPÉO : C’est déjà la troisième fois que j’y participe et franchement, c’est un beau rassemblement pour nous artistes car ça nous permet de nous revoir au milieu de nos tournées et nos projets respectifs. Et puis, il faut reconnaître que pour moi c’est toujours un peu dingue de me retrouver sur des évènements comme ça et d’être reçu dans des lieux magnifiques pour y faire de la musique… Je savoure au max car je suis conscient que c’est une chance inouïe de participer ! C’est toujours flatteur d’être nommé mais le prix, en soi, je m’en fous ! (rires)
Il faut faire la part des choses, surtout en période de création…
J’ai toujours voulu faire de la musique et zapper tous les à-côtés, le business et tout ce qui m’emmerde ! (rires) Mais au final, quand ta passion devient ton métier, il faut en effet apprendre à trouver un équilibre… Ne pas se laisser influencer en studio par ce qu’on attend de toi tout en étant présent pour tout ce qui n’est pas purement musical mais qui fait partie intégrante du job.
Tu imaginais toutes les facettes de ce métier ?
Pas du tout ! (rires) On ne s’imagine pas ce qui nous attend quand ça fonctionne ! On avait juste envie de faire des concerts mais quand on se professionnalise, on découvre qu’il y a la mise en scène, le look, les médias, les photos, les clips, les préparations de tournée, les émissions télé, les réunions… Il y a tout le temps des tonnes de choses à peaufiner qui ne sont pas de la musique en tant que telle mais sans lesquels on ne pourrait pas continuer d’en faire… Avant, on se promenait avec un vieux camion et on était super heureux de faire un festival dans l’année alors on ne pouvait pas prévoir qu’en vrai, notre groupe pouvait vivre autant d’expériences !
Des expériences prenantes et pleines de sacrifices…
Dès le début, tout est allé à une vitesse incroyable et pendant deux ans, je ne me suis pas rendu compte de grand chose ! J’étais juste dans le travail, l’euphorie et la folie et ce n’est qu’à la fin de cette première tournée que j’ai réalisé que j’avais complètement mis de côté ma vie à moi… Je me suis demandé qui j’étais réellement devenu, ça a été une période très troublante mais nécessaire… C’est essentiel de se rappeler d’où l’on vient pour continuer à s’émerveiller de ce qui nous arrive ! Être logés dans un palace, remplir un Zénith ou voir son nom sur la façade de L’Olympia ne doit jamais nous apparaître normal ou acquis, ce sont des petits miracles !
Une réédition de l’album Tant que rien ne m’arrête…
Ça nous rassure d’une certaine manière car ça nous prouve que l’album plait ! Il y a toujours la peur de l’oubli, d’ailleurs quand je suis trop longtemps à la maison, j’angoisse grave ! (rires) C’est pour ça que j’ai besoin d’être sur scène et de voir les gens en vrai dans la salle, c’est là que tout prend vraiment son sens…
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson à l’hôtel Le Majestic de Cannes pendant les NRJ Music Awards • Photos Fifou
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