Claudio Capéo en interview

Morgane Las Dit Peisson : Le nouvel album est terminé et n’attend plus que de rencontrer le public…

Claudio Ruccolo : Bizarrement, on se sent assez bien et plutôt serein… On y a mis tout notre coeur, on a énormément travaillé et on a pu aborder tous les sujets auxquels on tenait donc on est content et fier de ce que l’on a fait. Il reste sur l’album 13 des 43 morceaux composés, ça a été un gros stress que de choisir mais au final, je pense que Tant que rien ne m’arrête reflète bien ce que l’on avait en tête et si on a hâte que le public nous donne son avis, on a encore plus envie de faire vivre ce nouveau projet en tournée ! D’ailleurs, je ne me sens pas tendu en attendant le 07 décembre mais surexcité comme avant de monter sur scène ! (rires)

Le succès du précédent album a été une complication dans la création de celui-ci ?

Ça aurait pu, en effet, être très compliqué ! (rires) Mais je me suis interdit de me demander ce que les gens allaient attendre de moi pour ne pas me perdre en route… On s’est réuni pour faire « tout simplement » de la musique et pour dire ce qu’on avait à dire. Certes, l’opinion du public est super importante car c’est grâce à lui qu’on en est là mais il était essentiel qu’on reste sincère sans chercher à tout prix à le séduire. Nos morceaux sont authentiques et fidèles au style Capéo donc peu importe ce qu’il se passera, je ne regrette pas…

Connaître les dessous du métier permet de moins appréhender ?

Carrément ! (rires) Quand on a explosé avec notre troisième album que les gens connaissent, on était un perdu ! (rires) On a découvert énormément de choses, de la télé à la radio en passant par les clips, les interviews, les séances photo… En réalité, chanter n’est qu’une des facettes du métier !

Tu es quelqu’un de speed mais tu t’es accordé un peu plus de temps cette fois-ci…

C’est vrai que ça peut être un peu angoissant pour moi de ralentir le rythme mais ça m’a permis de faire de belles rencontres comme Davide Esposito ou encore John Mamann qui ont participé à certains morceaux. Après, je t’avoue que j’ai toujours un penchant pour la précipitation qui t’oblige à te dépasser et à être encore plus efficace…

On a pas mal de références à l’enfance entre Ta main, Ma jolie et C’est une chanson…  

C’est une chanson est vraiment un peu celle que me chantait ma mère quand j’étais petit et j’avais envie, à travers ce titre, de lui rendre hommage à elle ainsi qu’à mon père mais aussi à mes origines italiennes… Ils m’ont apporté tous les deux tellement de choses que j’avais envie de leur faire ce petit cadeau pour les remercier de toujours avoir été là… La première fois qu’ils l’ont entendue, ils en ont chialé… J’avais besoin de les mettre en valeur dès l’ouverture de l’album…

Les racines sont aussi présentes dans Je reviens…

Être fidèle aux siens tout en ayant soif de liberté, c’est vraiment ce que je ressens au quotidien alors je voulais rappeler que même si parfois il y a des erreurs ou de la distance, on sait ce qu’on vaut et on revient toujours auprès de ceux qu’on aime. Avec la tournée folle qu’on a connue, il y a eu des moments personnellement difficiles comme le fait d’être loin de mon fils mais on a une chance si exceptionnelle avec le groupe que l’on n’a ni le droit de se plaindre ni de ne pas en profiter à fond !

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson • Photos Fifou 

Interview parue dans les éditions n°398 #1, #2 et #3 du mois de décembre 2018