Claude Lelouch en interview pour « Finalement », son nouveau et 51ème film

« Depuis 60 ans, je filme mon intime conviction…«  Claude Lelouch

Compliqué, voire impossible à résumer sans le raconter intégralement, le 51^ème long-métrage de Claude Lelouch (1^er d’une trilogie) est si foisonnant qu’il n’a même pas de bande-annonce ! Criblé de références à l’œuvre du réalisateur (Itinéraire d’un enfant gâté, La bonne année ou L’aventure c’est l’aventure), Finalement nous invite à suivre les pérégrinations d’un homme qui semble avoir décidé d’abandonner ses proches pour partir, tel un vagabond, sur les routes de France. Si on ne peut pas vous révéler pourquoi, on peut en revanche vous affirmer que cette « fable musicale mise en vie par Claude Lelouch » est d’une beauté absolue. Kad Merad, inattendu et « finalement » si évident dans cette quête de sens, déploie un jeu profond et délicat sur une musique omniprésente et essentielle, signée Ibrahim Maalouf.

Claude Lelouch en interview pour Finalement, son nouveau et 51^ème film

interview / cinéma / film / comédie dramatique / musical / romance

• au cinéma le 13 novembre 2024
• interview vidéo et version complète disponibles à partir du 13 novembre 2024

Un 51^ème film et toujours aussi passionné…

Claude Lelouch : C’est vrai, je n’en finis pas de m’émerveiller. Je crois que c’est ma force. Je suis très curieux. J’aime tout. Je m’intéresse à tout… Chaque matin, quand le soleil se lève, j’ai envie de me lever avec lui et de me coucher le plus tard possible…

Je travaille avec le plus grand scénariste : la vie et je suis à sa disposition depuis 60 ans pour filmer mon intime conviction. Mais au fil du temps, celle-ci change alors je recommence, encore et encore ! (rires)

« Finalement » est dense en thématiques et en références…

C’est un film très riche car c’est le résultat de mes 8 décennies d’expériences. J’ai essayé de faire une synthèse de tout ce que j’ai vu, écouté et digéré pour transmettre à mes enfants, petits-enfants et à ceux qui m’apprécient, tout le bien que je pense de l’existence.

À travers mes films, j’ai voulu faire aimer la vie aux gens malgré toutes ses contradictions et ses horreurs… Elle est plus forte que tout, plus forte que nous et que tout ce qu’on croit être capable d’inventer. Moi, je n’ai rien créé, je n’ai fait que témoigner des visages que j’ai rencontrés, des phrases que j’ai entendues, de l’amour que j’ai éprouvé.

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Pathé Nice pour Le Mensuel / Photos Léane Le Meur & Les Films 13

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