CINÉMA

Franck Dubosc en interview pour son nouveau film « Un ours dans le Jura »

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« J’avais envie d’un western rural… » Franck Dubosc

 


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Le cerveau constamment en ébullition, Franck Dubosc semble avoir pris – en tant que réalisateur – un rythme de croisière qui lui sied à merveille. Depuis son 1er long-métrage Tout le monde debout, il revient en effet tous les 3 ans avec une nouvelle proposition cinématographique. Ceux qui le connaissent plus dans son rôle d’humoriste ou d’acteur comique pourraient penser qu’Un ours dans le Jura les entraîne dans une grosse comédie loufoque (rappelons qu’il n’y a plus d’ours brun dans le Haut-Jura depuis la fin du 19ème) mais, s’il y a bien une chose à laquelle il ne faut pas s’attendre avec Franck Dubosc, c’est de présumer de savoir à quoi s’attendre… Amoureux du cinéma au sens large, c’est cette fois-ci dans une comédie noire et grinçante aux allures de thriller haletant qu’il nous embarque ! Un couple ordinaire (qu’il forme avec la pétillante Laure Calamy) va se retrouver avec 2 millions d’euros en petites coupures suite à un accident où deux personnes auront laissé la vie. En leur âme et totale inconscience, ils ne signalent rien à la police…

 

 


 

 

Franck Dubosc en interview pour son nouveau film Un ours dans le Jura

interview / cinéma / comédie noire / thriller

  • 01 janvier 2025 au cinéma
  • de Franck Dubosc
  • avec Franck Dubosc, Laure Calamy, Benoît Poelvoorde…

 

 


Réaliser et jouer pour la 3ème fois…

Ce n’est pas tant « plus de boulot » que ça. D’abord parce que je ne me suis pas donné le rôle le plus compliqué et surtout, parce que j’ai déjà expérimenté cet exercice sur mes deux premiers films. Je ne connais finalement pas autre chose et puis, jouer me permet, en tant que réalisateur, d’être au plus près de mes acteurs bien qu’avec Un ours dans le Jura, je me sois laissé moins de scènes que d’habitude. En revanche, je crois que le jour où je testerai de n’être que derrière la caméra, ce sera paradoxalement plus fatiguant et plus stressant.

Quand on joue, on oublie tout et on a la sensation de maîtriser ce qu’on fait, tandis que quand on regarde les autres faire, le stress monte… Il y a quelque chose qui nous échappe un peu.

 

 

3 films, 3 registres, 3 esthétiques…

Ça s’est fait au gré des envies… Ce n’est pas un hasard total car ça témoigne finalement de la variété de ce que j’aime aller voir au cinéma, mais je n’ai pas fait exprès d’aller vers la comédie noire… Je ne me le suis juste pas interdit. De toute façon, j’ai l’impression que peu importe le registre vers lequel je me tourne, il y a toujours une part de moi dans chacun de mes films. Je crois que je ne saurais pas faire autrement…

 

 

Une comédie grinçante, du suspense, une esthétique de thriller et un léger soupçon d’humour…

Ce que j’aime, c’est proposer mais ne pas imposer le rire à tout prix, surtout pas dans ce style de cinéma. C’est vrai que, grâce au jeu des comédiens ou à des situations, il surgit naturellement à différents endroits, mais je ne voulais pas tomber dans cet écueil-là. J’ai d’ailleurs supprimé pas mal de choses qui étaient trop drôles et qui auraient desservi le genre et l’histoire du film.     

 

 

La mécanique du suspense est différente de celle du rire…

C’est à force d’aller sur scène et de se confronter aux réactions du public qu’on se façonne sa propre mécanique du rire, donc c’est vrai que j’ai une certaine expérience dans ce type d’écriture… Bien que je me sois aperçu que je commence toujours mon travail par les passages tristes et émouvants avant de m’attaquer à l’humour. Bifurquer vers le thriller, devoir conserver une tension, c’est en effet un exercice différent. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai écrit le scénario avec Sarah Kaminsky. Seul, je ne me sentais pas ! (rires) Je savais ce que je voulais raconter mais monter le suspense et tenir le public en haleine requiert de véritables techniques.

 

 

Un goût pour les gens « normaux »…

J’aime, peu importe ce que je raconte, que ce soit réel, que ça puisse arriver. J’avais envie de gangsters, de coups de feu, de morts, et d’un western rural, mais j’avais avant tout envie, comme d’habitude, d’une bande de gens ordinaires à qui il arrive quelque chose d’extraordinaire… Je voulais que tous les personnages soit attachants, aient une vraie vie, de vrais problèmes et surtout une autre ambition que l’argent en lui-même…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel au cinéma Les Balcons de Mougins / Photos Julien Panié – Gaumont

 

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