Cali en interview pour la tournée des showcases en partenariat avec les Casinos Barrière

« Je réalise à quel point durer est exceptionnel… »

En vadrouille chez les casinos Barrière en parallèle de ses concerts, Cali se livre en toute simplicité, intimité et humilité à un public qui ne vient pas assister à un concert mais littéralement passer un moment avec l’artiste. Entre anecdotes rigolotes, morceaux issus de ses albums Ces jours qu’on a presque oubliés (vol. 1 & 2) et chansons que l’on aime depuis toujours, le doux poète s’embarque dans de véritables discussions à bâtons rompus où seuls le partage et l’émotion règnent…

Cali en interview pour les showcases Barrière

interview / concert

• 14 juin 2023 / 19:00 / Sainte-Maxime / Casino Barrière / Gratuit sur réservation ici !

Morgane Las Dit Peisson : Des concerts gratuits avec les casinos Barrière…

Cali : J’aime me dire que cette tournée de showcases est une balade musicale. J’ai la chance de faire ça main dans la main avec le groupe Barrière qui m’emmène un peu partout en France pour y présenter certes mon album, mais surtout pour y vivre des moments intimes et privilégiés avec le public…

J’aime cet exercice que je conçois comme un petit challenge puisque je ne sais jamais exactement à l’avance ce que je vais y jouer ! (rires) J’y vais au feeling et j’instaure une véritable discussion avec le public. Je peux autant lui parler de la construction d’un album que de pas mal de bêtises que j’ai pu faire dans ma vie et le tout est lié par des chansons que j’interprète seul, avec ma guitare, en fonction de l’inspiration… Ce que je trouve formidable avec ces moments-là, c’est qu’ils ont été pensés pour faire disparaître le fameux mur qui sépare habituellement la scène de la salle.

Déjà 20 ans de carrière…

Quand j’ai fait mon tout 1er album, je ne pensais pas être encore là 20 ans plus tard ! (rires) Surtout que je ne suis pas particulièrement « lisse » et que je sais que des gens m’ont détesté sur certains projets… C’est un privilège extraordinaire que de pouvoir continuer à faire des propositions artistiques à un public qui y reste réceptif malgré les milliards de choix qu’offre Internet. Désormais, on est versatiles, on écoute plus des « sons » que des chansons et on « consomme » la musique comme n’importe quel autre produit… Dans ce contexte, je réalise à quel point durer et tisser un lien profond avec le public est exceptionnel…
La musique est devenue, en 20 ans, un univers impitoyable et « chiffré »…

Mes 10 disques sont tous différents et c’est ça que je trouve intéressant. Certains ont marché plus que d’autres mais ce n’est pas le nombre de ventes d’albums ou de vues sur un clip qui compte ! L’essentiel, quand on est artiste, c’est de s’aventurer, de découvrir, de défricher, de rencontrer, d’apprendre et de se planter ! (rires) Être artiste, c’est être libre et c’est ce qui continue à m’exciter et à m’inspirer. Trouver la recette du tube « parfait » duplicable à l’infini pour être certain d’être bien placé dans un classement, c’est quelque chose qui ne m’intéresse pas…

Ces jours qu’on a presque oubliés, en 2 volumes…

Ce sont deux bouteilles d’une même cuvée ! (rires) L’idée avec ces deux albums, c’est d’aller à l’os, à l’essentiel… Je voulais me mettre en phase avec mon horloge et comme tout va trop vite autour de moi, j’ai eu besoin de freiner des deux pieds ! (rires) J’ai eu envie d’enregistrer des chansons qui aient la même moelle que celles – de Johnny Cash, Bob Dylan et Springsteen – qui me donnent envie de respirer le matin. C’est un peu ça l’ossature de Ces jours qu’on a presque oubliés alors pour l’enregistrement, on a fait un simple, vrai et la plupart du temps, en une prise avec un micro à un mètre de moi, ma guitare et mon harmonica. Certains titres ont été habillés « légèrement » comme s’ils avaient enfilé une « nuisette » mais le tout est resté très pur. C’est comme un retour aux sources…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Casino Barrière de Saint-Raphaël pour Le Mensuel / Photos frnd / Le Mensuel juin 2023 n°444