CINÉMA

« Belle enfant » : Baptiste Lecaplain et Marine Bohin dans un road-movie réaliste et sentimental

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Belle enfant de Jim

cinéma / comédie dramatique 

  • sortie nationale le 24 juillet 2024
  • de Jim
  • avec Marine Bohin, Baptiste Lecaplain, Marisa Berenson

 


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Belle enfant : Des personnages beaux de l’intérieur

Son pseudo de Jim, relativement passe-partout, est plus connu des férus de bande dessinée que des amateurs de cinéma et pourtant, celui qui sort son premier film Belle enfant le 24 juillet prochain a réalisé une petite pépite cinématographique qui devrait marquer le public des salles obscures. Dans ce long-métrage porté par un casting discret mais parfaitement en place, Belle enfant dresse le portrait d’une famille – de filles – dysfonctionnelle qui révèle toute la beauté des liens d’amour filial tissés malgré les défauts de chacune.

Alors qu’elle avait pris ses distances avec ses proches, Émily apprend que sa mère a fait une tentative de suicide et décide de reprendre contact. Mais il n’y jamais eu de TS, « juste » un prétexte pour tenter de renouer des liens avec sa fille. Lorsqu’elle l’apprend, la jeune femme esquive la confrontation et prend la fuite. Sur son chemin, de retour vers Paris, elle rencontre Gabin, comparse de périple, franc et un brin extravagant, qui va la pousser à affronter cette mère fantasque afin de résoudre les problèmes du passé.

 

 

Belle enfant est une double première fois : celle du réalisateur Jim – qui est plus habitué à créer les images de ses BD à succès – et celle de Marine Bohin, qui incarne ou plutôt sublime le rôle d’Émily. Derrière sa crinière noire ébouriffée, le trait de khôl qui souligne ses yeux et son attitude revêche, l’actrice distille avec grande délicatesse une sensibilité exacerbée. Baptiste Lecaplain joue un Gabin libéré, lui aussi en prise avec ses sentiments, qui insuffle un vent frais et garde le pathos à distance.

Amoureux des images et bâtisseur d’univers, Jim livre un film à l’image léchée, où tout est symbole. La lumière sculpte les personnages, les architectures parisiennes et italiennes pour un film qui prend les atours d’un road movie entre la France et la Péninsule, tout autant que dans les émotions des protagonistes. Un film sensible où le rire le dispute aux larmes. Un film de la vraie vie… en beau !

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / photo DR / été 2024

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