COUPS DE COEUR

Atteindre « Le huitième ciel » au théâtre avec Florence Pernel

By  | 

Le huitième ciel avec Florence Pernel

théâtre / comédie dramatique

  • 17 novembre 2024 / 18:00 / Cannes / Théâtre Palais Stéphanie / infos & billetterie ici !
  • texte et mise en scène de Jean-Philippe Daguerre
  • avec Florence Pernel, Bernard Malaka, Charlotte Matzneff, Marc Siemiatycki, Antoine Guiraud, Tanguy Vrignault

 


Votre évènement n'apparaît pas dans l'agenda de notre appli ?

Soumettez-le nous GRATUITEMENT ici !


 

Le huitième ciel : Une vie à reprogrammer

Réussite professionnelle, reconnaissance et beaux salaires, tout le monde en rêve ! Mais Agnès Duval n’a pas fait qu’y songer… À coup de travail acharné et de projets faramineux dans le secteur du BTP, celle « grâce » à qui plus d’une vingtaine de gratte-ciels ont germé çà et là un peu partout aux quatre coins de l’Europe, a suffisamment fait fortune pour se permettre de s’offrir une retraite anticipée dans l’espoir d’enfin profiter de sa magnifique demeure et surtout des siens.

Mais s’il n’est pas rare d’entendre que certains tombent malades ou en dépression à peine l’entreprise quittée, c’est que changer de rythme de vie est loin d’être chose facile. Trop souvent idéalisé, le départ en retraite ne ressemble en effet guère à d’éternelles et joyeuses vacances, bien que le personnage campé par Florence Pernel ait – contrairement à beaucoup de séniors – largement les moyens de se faire plaisir sans avoir à s’inquiéter du lendemain. Seulement voilà, on ne le dira jamais assez, l’argent ne fait pas le bonheur… 

 

 

Entre le fait de s’estimer inutile, la nostalgie d’une époque pas si lointaine où elle se sentait « considérée », le départ de sa fille pour l’étranger et le fait que son mari – Bernard Malaka – lui annonce qu’il a décidé de la quitter, cette nouvelle phase de son existence risque fort de ne pas être aussi idyllique que prévu ! Alors qu’au théâtre on peut tout se permettre et que l’auteur aurait pu choisir d’explorer ça sous l’axe de la comédie pure, Jean-Philippe Daguerre – à qui l’on doit entre autres Adieu monsieur Haffmann – a opté, comme à son habitude, pour un traitement juste et réaliste, frôlant le mélodrame et oscillant – telle la vraie vie -, entre rire et larmes. 

Esseulée et isolée, c’est grâce à son jardinier qu’elle va retrouver un sens à son existence en acceptant (après une légère hésitation somme toute plutôt normale) sa proposition d’accueillir un couple de réfugiés géorgiens menacés d’expulsion. Bien sûr, entre le choc des cultures, les différences de classes sociales et la mine patibulaire de la femme sans-papier, le comique s’impose tout naturellement tandis que la pièce réussit à rester profonde, contemporaine et sociétale afin d’aborder avec finesse le malheur des uns, mais aussi celui des autres…

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / photos Gregoire Matzneff

↵ Retour vers la rubrique « théâtre »

 

 

You must be logged in to post a comment Login