INTERVIEW
Artus en interview
Co-écrite avec son ami d’enfance Romain Chevalier, Duels à Davidéjonatown est la toute première pièce d’un comédien que l’on a jusqu’à présent plus eu l’occasion de découvrir en solo sur scène ou à travers ses participations aux émissions d’Arthur. Définitivement pensionnaire du Neverland si cher au coeur de Peter Pan, c’est avec ses yeux d’éternel enfant qu’Artus a imaginé cette comédie dans laquelle il peut se permettre d’assouvir le désir secret de bon nombre de petits garçons : jouer aux cow-boys et aux indiens chaque soir !
ARTUS pour sa pièce « DUELS À DAVIDÉJONATOWN » À PARIS JUSQU’AU 26 JANVIER • AU CANNET LE 01 FÉVRIER • À SANARY-SUR-MER LE 30 MARS • À MARSEILLE LE 02 AVRIL
« J’avais envie de sortir des cases… »
MORGANE LAS DIT PEISSON : DANS VOTRE PIÈCE DUELS À DAVIDÉJONATOWN, VOUS DEVENEZ 3 PERSONNAGES…
ARTUS : Je suis en effet à la fois un barman, un mexicain mais aussi un méchant et je crois que le plus jouissif à jouer des trois, c’est le truand ! (rires) Bizarrement, c’est toujours très agréable de jouer un rôle de méchant car – normalement en tous cas – ce n’est pas ce que l’on est dans la vie.
UNE PREMIÈRE PIÈCE POUR PLUSIEURS PERSONNAGES QUE VOUS AVEZ CO-ÉCRITE AVEC ROMAIN CHEVALIER…
Romain Chevalier est mon meilleur ami depuis le CM1 et il est également devenu mon régisseur. L’écriture de cette pièce a été une grande première pour nous deux et ça s’est fait très spontanément. Au moment où j’en ai eu l’idée, il était avec moi, on a commencé à partir sur un échange d’idées alors je ne me serais pas vu me lancer dans ce projet avec quelqu’un d’autre que lui. On a écrit Duels à Davidéjonatown ensemble et puis les comédiens y ont tous a jouté leur patte donc c’est devenu un travail assez collégial.
TRAVAILLER AVEC UN PROCHE…
C’est à la fois plus facile et plus compliqué ! (rires) Je ne travaille qu’en « famille » car je sais que je peux avoir confiance et que les rapports seront plus simples mais ça oblige à apprendre à faire la part des choses, à oublier le travail de temps en temps mais aussi à se dire les choses franchement sans pour autant vexer cette personne à qui l’on tient…
ÉCRIRE POUR PLUSIEURS COMÉDIENS EST DIFFÉRENT DU ONE-MAN…
Mine de rien, c’est encore plus plaisant à faire ! J’ai l’impression qu’écrire des dialogues est plus spontané, plus logique voire même plus simple par contre, développer une seule histoire sur une heure et demie est un peu déroutant au début. Je pense que ce qui m’a beaucoup aidé a été de savoir qui allait interpréter chaque personnage.
DU THÉÂTRE AVEC DES INSTANTS DE LIBERTÉ…
En réalité, on ne s’est imposé aucun interdit alors si un truc nous fait marrer, on le fait sans se poser trop de questions même si ça nous fait sortir de la pièce pendant quelques minutes… L’essentiel, c’est de ne pas trop partir en vrille de façon à ne pas perdre de vue le déroulé de l’histoire et que le public ne soit pas complètement perdu ! (rires) Mais puisque le cadre est fixé grâce à des décors et des costumes forts, les gens n’ont pas de mal à rapidement revenir dans l’histoire.
DES COMÉDIENS TOUS HUMORISTES…
Et surtout improvisateurs ! Ce ne sont pas des stand-uppeurs mais de réels comédiens qui, grâce à leurs seuls en scène, ont développé une véritable capacité à interpréter bien sûr, mais aussi à créer et à rebondir. C’est à la fois enrichissant et rassurant car on sait que rien ne les déstabilisera sur scène.
COMME DES ENFANTS, VOUS JOUEZ AUX COWBOYS ET AUX INDIENS…
Complètement ! (rires) Et ça peut d’ailleurs être un piège car parfois, on peut avoir tendance à trop s’amuser et du coup trop faire durer la pièce… Mais c’est vrai que, comme un enfant, je prends toujours autant de plaisir à jouer avec mes copains ! (rires) C’est un luxe incroyable quand on est adulte…
LE WESTERN…
Je savais que je voulais faire une pièce et étant un grand fan de westerns, j’avais très envie d’exploiter cet univers, surtout qu’en me documentant, je me suis aperçu qu’il n’y avait pas vraiment eu de pièces comiques et burlesques déjà créées sur ce thème.
ONE-MAN, THÉÂTRE, CINÉMA, RADIO, TÉLÉ, DANSE AVEC LES STARS…
Je suis ravi d’avoir la chance de pouvoir vivre toutes ces expériences car si j’ai eu envie de faire ce métier, c’était pour ça. J’avais envie de sortir des cases car je pense qu’on peut ne pas être mauvais dans plusieurs domaines et si j’avais dû ne choisir qu’une facette du métier, je m’amuserais certainement beaucoup moins…
LES GROSSES TÊTES…
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas très difficile de trouver sa place au sein des Grosses Têtes, il suffit de rester soi-même pour bien s’intégrer au groupe. Et puis, Laurent Ruquier est très malin dans ses choix alors ça « matche » toujours !
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson • Photos Christine Coquilleau & Pascalito
Interview parue dans les éditions n°398 #1, #2 et #3 du mois de janvier 2019
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