INTERVIEW

Arturo Brachetti en interview

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À 61 ans, le maître incontesté du Quick Change ne semble pas décidé à lever le pied ! Après la tournée de son show colossal où il était accompagné d’amis magiciens, Arturo Brachetti a rapidement enchaîné sur Solo, un spectacle dans lequel il alterne pas moins de 50 personnages… Mais, bien qu’hyperactif sur scène comme dans la vie, l’artiste n’oublie pas pour autant que les spectacteurs n’auraient pas grand intérêt à ne voir qu’une succession de performances ! Alliant mentalisme, magie, poésie, mapping vidéo et effets spéciaux, l’homme à la jeunesse éternelle offre au public un peu de son âme d’enfant…

 

ARTURO BRACHETTI dans « Solo » à Antibes du 07 au 09 janvier 2019 • à Hyères le 11 janvier 2019

 


« Quand je ne fais rien, je m’emmerde ! »


Morgane Las Dit Peisson : Tourner dans le midi…

Arturo Brachetti : J’aime particulièrement passer par le sud de la France car ça me rappelle beaucoup l’Italie ! Il fait souvent beau et il plane une douceur de vivre qui est très agréable, on dirait presque des vacances mê me quand on travaille dur ! (rires) 

Tu as joué ton spectacle Solo, quotidiennement pendant plusieurs semaines…

C’est vrai que jouer en « résidence » chaque jour pendant plusieurs semaines est un exercice très différent et beaucoup plus fatigant qu’une date de tournée plus « isolée », où l’on travaille quatre ou cinq heures dans la journée ! Ce qui est beaucoup plus dur par contre, c’est la route, en particulier pour les techniciens qui sont souvent sur place dès 6h du matin ! 

Tu ne tiens pas spécialement en place…

Je me sens un peu nomade c’est vrai… Quand je joue longtemps sur Paris par exemple, c’est très pratique car je ne suis pas obligé d’être à l’hôtel et je peux voir des amis ou d’autres spectacles mais il arrive toujours un moment où j’ai besoin de repartir ! Je crois que bouger permet d’avancer vers quelque chose… C’est flagrant en voiture ou dans le train, pendant que le paysage défile, j’ai des tonnes d’idées qui me viennent en tête !

À 61 ans, tu es aussi rapide sur scène que dans la vie… 

Quand je suis sur scène, c’est une heure et demie d’aérobique intense, parfois je joue deux fois d’affilée et je sais qu’à mon âge, ça épate un peu les gens… Mais en réalité, quand je ne fais rien, je m’emmerde ! (rires) J’ai besoin d’être actif tout le temps. J’ai quitté le séminaire à 17 ans car j’y ai compris que ma vocation n’était pas d’entrer dans les ordres mais de faire rêver les gens et depuis, je crois que j’ai fait de cette envie une véritable mission… C’est pour ça, je pense, que j’accepte aussi facilement toutes les contraintes liées à mon travail comme cette diète un peu triste qui se résume parfois à un peu de céréales et de riz blanc ! (rires)

La récompense, c’est le succès ?

Encore plus que le succès, ce qui me comble de joie ce sont les aplaudissements des spectateurs car derrière ce geste, il y a une forme d’amour que rien au monde ne peut égaler. Quand je sais que les gens sont dans la salle, j’ai la sensation de ne pas être complètement inutile sur cette planète et quand ils me remercient de leur avoir offert un peu de leur enfance, je suis aux anges !

Tu as des spectateurs de tous âges…

J’ai la chance que Solo, comme mes précédents shows, plaise à tous les publics. Les tout petits sont émerveillés en me voyant voler, certains adultes un peu intellectuels s’amusent à rechercher les références artistiques de mes sketches et puis il y a des gens qui, comme ma mère, viennent tout simplement pour l’émotion que le spectacle leur procure…

Il n’y a pas que la transformation dans ton spectacle…

Je me suis fait connaître pour la rapidité de mes changements de costumes mais la transformation seule n’aurait pas grand intérêt dans un spectacle. Pour que les gens puissent s’évader dans le monde que je leur propose, j’ai besoin d’une multitude de savoir-faire comme la magie, la comédie ou la poésie… 

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson à l’Hôtel Mercure de Fréjus • Photos droits réservés


Interview parue dans les éditions n°398 #1, #2 et #3 du mois de décembre 2018

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