« Art » avec Jean-Pierre Darroussin, Charles Berling et Alain Fromager

Répercussions _

Si Alex Vizorek s’est lancé, avec son one-man-show, dans différentes critiques, observations et réflexions sur le thème de l’art en général, en passant du fauvisme à l’art pauvre, sa démarche n’est pas sans rappeler celle de Yasmina Reza qui, il y a 24 ans, avait également eu l’idée de traiter du vaste sujet de l’art… L’un a choisi de l’aborder en offrant au public un large panorama de tout ce qui a été considéré comme oeuvre d’art au fil des siècles tandis que l’autre a préféré ne s’intéresser qu’à un type d’oeuvre en particulier, l’achrome. Le premier a décomplexé tous ceux qui craignaient qu’un tel type de sujet ne puisse qu’être austère et élitiste alors que la seconde a, à travers la présence sur scène d’un unique tableau blanc, démontré que l’art, quel qu’il soit, n’est jamais vide de sens. En effet, pourtant complètement blanc d’aspect – bien qu’agrémenté de quelques liserets blancs -, le tableau que s’est offert Serge ne sera pas sans conséquence car à peine l’eût-il présenté à ses amis Marc et Yvan que sa vie s’en retrouva chamboulée ! Simple prétexte pour explorer les profondeurs de l’âme et la force des liens qui nous unissent les uns aux autres, l’auteure a fait de cette oeuvre en apparence vide un puissant objet révélateur et cathartique… En mettant en scène le coup de coeur de Serge, l’incompréhension d’Yvan et le jugement de Marc, la dramaturge pousse à leur paroxysme les tensions, les petits agacements, les non-dits et les jalousies qui existent même entre amis. © Morgane Las Dit Peisson