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SOMA – Interview
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SOMA Interview
En voyant Soma sur scène, le concept des Voix du Gaou prend tout son sens ! Certes beaucoup étaient là pour Pony Pony Run Run et Wax Tailor, mais ce jeune groupe a su investir les lieux et s’imposer tout naturellement en 1ère partie avec ses titres « get Down » et « Funeral Party » !
Un rock un tantinet agressif, une pop harmonieuse enrichie par la voix de Lionel Buzac et un look « so british »… Tels sont les ingrédiens d’un succès imminent ! Une très belle découverte à écouter de toute urgence !
Interview en exclusivité de SOMA (Lionel Buzac) lors de son passage aux Voix du Gaou à Six-Fours-les-Plages le 24 juillet 2010 pour « Le-Mensuel » N°307Album « Jewel and the Orchestra«
SOMA – Lionnel BUZAC Interview
Interview en exclusivité de SOMA (Lionel Buzac) lors de son passage aux Voix du Gaou à Six-Fours-les-Plages le 24 juillet 2010 pour « Le-Mensuel » N°307.
Morgane L : L’origine du groupe ?
Lionnel BUZAC : On est 4 potes de lycée, on a commencé à faire de la musique ensemble en créant directement nos chansons même si ce n’était pas très glorieux au début et on a réellement appris à jouer de la musique entre nous et à progresser ensemble. On a commencé à faire quelques tremplins, on en a gagné un ou deux, c’est ce qui nous a permis d’accéder à des salles parisiennes alors qu’on est d’lstres, près de Marseille.
Du coup c’était difficile pour nous d’aller jouer sur Paris, ces tremplins ont vraiment été une super occasion et là on s’est fait repérer par quelques groupes plus connus qui nous ont pris en 1ère partie.
Il y a eu notamment 30 Seconds to Mars qui est le groupe de Jared Leto, l’acteur qui a joué dans Requiem fora Dream. Ils nous ont pris pour faire leur date au Zénith de Paris ! On avait 20 piges, devant 8 000 personnes… On a eu très peur !
C’est ça qui vous a lancé ?
Finalement ça nous a servi puisqu’il y avait toutes les maisons de disques, tout le milieu musical parisien était là, nous a vu, ça leur a plu. Donc de suite on a eu plein de propositions mais on ne s’est pas affolé, on était persuadé, il y a 5 ans, de ne pas encore avoir le niveau pour faire partie de ces maisons de disques…
Du coup on a continué à faire des concerts, à enregistrer nos chansons dans nos salles à manger, nos salles de bains (rires) jusqu’au jour où on a fait une 1ère partie où le PDG de Sony Music était là. Il nous a dit qu’il avait adoré… A partir de là, il s’est passé une année de « séduction » entre lui et nous !
Il faisait écouter nos morceaux à l’équipe de Sony qui nous a fait signer au bout d’un an et demi. Tout s’est fait naturellement.
Naissance de l’album ?
L’aventure a réellement commencé là. On a enregistré en 2008 l’album dans un super studio et mixé par Dave Sardy qui était notre idole et qui est le producteur d’Oasis, de Jet, de Supergrass, des Rollings Stones etc. Ce mec là, on avait tous ses disques et donc quand la production nous a demandé avec qui on voulait travailler, on a dit son nom sans trop y croire !
C’était un genre de phantasme et sans nous le dire, ils lui ont envoyé une démo (le truc qu’on avait enregistré nous-mêmes dans la salle de bains) on les a un peu engueulé et ils nous ont répondu que Dave était à fond, qu’il voulait le faire…
C’était Disney Land pour nous !
La tournée ?
On était super fier de sortir l’album en mars car il a vraiment le son qu’on aime ! A partir de là, on est rentré en promotion, on a fait de beaux plateaux comme Taratata ou sur Canal, ça nous a beaucoup aidé pour remplir les salles… En une soirée ça touche tellement de monde qu’on ne pouvait pas passer à côté de ça !
Et maintenant on est vraiment en tournée jusqu’en décembre, à fond un peu partout, France, Suisse, Belgique et un peu en Hollande.
Pourquoi l’anglais ?
Depuis le début je chante en anglais… Enfin au départ je n’avais pas le niveau, je chantais en yaourt ! (rires)
Ça vient de 3 choses. On n’a pas vraiment de référence musicale française, on n’a jamais écouté Brel, Brassens à la maison, mes parents n’écoutaient que des trucs anglais. Donc depuis l’âge de 5 ou 6 ans, je n’entendais que ça, du coup ça m’a vraiment influencé et ça s’est imposé naturellement la 1ère fois que j’ai pris une guitare… J’ai recraché ce que j’avais entendu pendant des années.
Le 2ème truc c’est que je suis un gros fan de New-York, Londres… Ce sont des villes où j’ai vécu, où il m’est arrivé plein de choses… Je respirais un peu l’air ambiant et les textes sont venus vraiment facilement. C’est un album qui a muri pendant mes voyages et bizarrement, quand je reste tout seul chez moi à Salon-de-Provence, je n’arrive pas à écrire… Du coup ce sont vraiment les voyages qui m’ont fait écrire les textes, le fait de rencontrer des gens géniaux… Il m’est arrivé des trucs de fou dans les rues de New-York… Tout ça, ça se retrouve un peu dans l’album.
Et la 3ème chose c’est qu’on trouve que pour notre style de musique, c’est plus équilibré. On a essayé de le faire en français mais je n’ai pas de référence au niveau des textes, du coup je n’arrive pas à m’exprimer, ça ne sort pas instinctivement. On s’est demandé s’il fallait se mentir à soi-même et essayer de chanter français parce qu’on vit en France ou alors faire ce qui nous plaît pour un souci d’authenticité.
Influences purement anglo-saxonnes ?
Enormément d’influences… Très anglo-saxonnes, le côté américain va plus se retrouver dans les textes… Un certain phantasme américain !
La musique est aussi influencée par des groupes belges… C’est un peu un melting-pot.
Ton album préféré en ce moment ?
Y’en a tellement… Le dernier où j’ai pris une claque… Un album des Killers ! Et je ne sais pas si tu connais, Julian Casablancas le chanteur des Strokes… Et The Cure aussi que j’ai découvert, honte à moi, seulement l’année dernière ! J’adore ces albums !
Il y a un fil conducteur dans l’album ?
Il y a beaucoup de textes qui font référence aux voyages dont je te parlais, ceux-là sont très détaillés : noms de rues, de personnes que j’ai rencontrées, des histoires qui me sont arrivées. Il y a un texte qui s’intitule Funcral Party et qui parle d’une « fête funéraire »…
J’y parle de mon meilleur ami qui est décédé et qui voulait qu’à sa mort, tout le monde danse sur sa tombe et que ce soit un « bordel » de joie… Chanson assez paradoxale, glauque mais en même temps joyeuse.
Une chanson aussi sur la nostalgie de l’enfance, où l’on était plus « vrais », plus authentiques, on osait plus de choses… A l’âge adulte, on essaye de se formater.
Un texte aussi sur James Dean qui parle de toute la Beat Generation, des hippies, d’écrivains comme Kerouac… toute la période avant Woodstock qui s’appelait le Beatnik.
Qui fait quoi ?
On est 4 dans le groupe : Sébastien Claret, Thomas Bitoun, Thomas Fenouil et moi. J’ai écrit les textes et composé les mélodies avec un piano et une guitare, c’était vraiment très épuré mais il y avait une base que j’ai apportée aux garçons.
Une fois qu’on est ensemble, on retourne les structures, c’est là vraiment que l’identité du groupe se fait, on compose réellement tous ensemble.
L’idée de participer au Gaou ?
Notre tourneur a envoyé des CV à plusieurs festivals et le Gaou nous a sélectionné, donc c’est plutôt cool !
Ça vient du fait aussi qu’on joue pas mal avec les Pony Pony Run Run, qu’on fait quelques-unes de leurs 1ères parties et vu qu’on s’entend bien, c’était l’occasion de continuer sur cette lancée.
Ton avis sur le Festival ?
C’est plutôt classe !
J’aurais bien aimé venir pour Phoenix et Metronomy. Mais en fait, je connais bien parce que je viens chaque année à ce festival…
Cold Play il y a 3 ans, Richard Ashcroft le chanteur du groupe The Verve, j’étais venu voir Justice entre-autres…
Le cadre est superbe et il y a de supers groupes.
Ça fait quoi d’être de l’autre côté ?
Tu réalises pas trop en fait… On est dans une dynamique de concert, c’est la saison des festivals qui se déroulent à chaque fois dans des cadres sublimes…
Je pense que tu réalises la chance que tu as eu, une fois que tu l’as fait… Sur le moment, tu n’arrives pas à profiter assez.
Un 2ème album en prévision ou il est trop tôt ?
On commence déjà un peu à y penser sur la route ou dès qu’on a 2 jours de libre ou une semaine, on en profite pour essayer de composer d’autres trucs. Il arrive plein de choses en tournée donc on se nourrit aussi de ça !
Photos interview… Photos scène… Votre avis…
Rencontre aux « Voix du Gaou » à Six-Fours-les-Plages //// juillet 2010 ////
Photos réalisées et propos reccueillis par Morgane L pour Le Mensuel
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