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JIMMY CLIFF Nice – Interview

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Jimmy CLIFF

en interview

« J’aime l’Humanité.
J’adore la vie.
Je chérie chaque moment … ! »
 
    
JIMMY CLIFF à NICE
 
au Théâtre de Verdure le 15 juillet 2011
 


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« J’aime l’Humanité. J’adore la vie. Je chérie chaque moment … ! »

  
  
 
Morgane-L : Vous êtes un des pionniers du reggae…
Jimmy Cliff : Je ne suis pas seulement un chanteur, je suis aussi un acteur, j’écris, je suis producteur, musicien et je contribue tout simplement à créer la musique que l’on nomme reggae.
JIMMY_CLIFF_NICE_0009itwLes débuts ?
La première fois que j’ai fait de la musique c’est quand ma mère m’a mis au monde. J’ai crié AHHHHHHHH ! (rires) Donc  la première musique que j’ai jouée, c’était avec ma voix.
Puis j’ai appris à faire de la guitare, du piano, de la batterie… des gens m’ont montré comment faire des accords en guitare, d’autres m’en ont appris au piano.
Le Reggae, une façon de vivre ?
Oui, c’est un style de vie, la musique s’est développée, s’est transformée. Le rocksteady provient du ska, qui a évolué en reggae et son style de vie, puis qui a vu arriver les rude boys et les rastas… J’ai un peu fait partie de tout ça. 
JIMMY_CLIFF_NICE_0016itwC’est une religion, une philosophie. Vous vous êtes tourné vers l’Islam, est-ce similaire au Rastafarisme ?
C’est une façon de vivre qui voit Dieu dans l’Homme et l’Homme en Dieu. Quand je dis Dieu je ne veux pas parler du sexe masculin, je parte de la race humaine. Nous ne voyons pas Dieu étant loin de l’Homme mais faisant parti des Hommes. Dans les autres religions Dieu est éloigné de l’Homme…
Et vous vous vous retrouvez dans les deux idées ?
Naturellement. Dieu vit dans l’Homme et même dans les principales religions monothéistes, l’Islam, le Judaïsme et le Christianisme, les livres sacrés disent que Dieu apporte son Esprit en l’Homme, et que l’Homme devient alors l’Esprit vivant.
Le cinéma depuis « The Harder they come » ?
J’ai fait d’autres films. J’ai joué dans « Bongo Man », dans « Club Paradise » avec Peter O’Toole et Robin Williams, mais aussi dans « Mark For Death », avec Steven Seagal.
Je ne suis pas uniquement un chanteur mais aussi un acteur, ce sont des expériences qui m’ont énormément plu. 
JIMMY_CLIFF_NICE_0028itwD’autres projets dans l’industrie cinématographique ?
Oui, j’en ai d’autres ! Mais en production cette fois-ci… Peut-être un peu plus tard dans l’année. Le tournage devrait se faire aux USA, en Jamaïque et en Angleterre.
Dans « The Harder they come », vous parliez de l’industrie du disque en Jamaïque
Vous savez, ce que l’on a vu dans « The Harder they come », est seulement une vision. La vision de la Jamaïque sur ce qu’il se passe dans le monde de l’industrie musicale. Dans ce monde, vous avez Columbia, EMI, Warners… qui dictent ce qui se passe. Dans le film, je suis contre l’une des grandes maisons de disque jamaïcaines mais ce pays n’était qu’un exemple, un échantillon de tout ce qu’il se passe dans le monde de l’industrie du disque.
JIMMY_CLIFF_NICE_0014itwEt maintenant ?
Eh bien maintenant, ça a beaucoup changé. Les grosses entreprises n’ont plus autant de pouvoir, à cause des nouvelles technologies… Désormais, on peut faire un disque sur internet. C’est un jeu différent maintenant. (rires)
Aidez vous des gens qui se lancent dans la musique ?
J’ai enregistré des jeunes artistes pour essayer de les faire démarrer. En Jamaïque j’en aime énormément, beaucoup de jeunes. Danny Stevens, Queen Ifrica, Tarrus Riley… il en a beaucoup que j’apprécie.
JIMMY_CLIFF_NICE_0025itwVous êtes un humaniste ?
Les humains ont besoin d’amour. Ils ont besoin de s’aimer les uns les autres. Ça c’est la première chose. C’est le gros problème dans le monde aujourd’hui… il y a un manque d’amour. S’il n’y a pas d’amour, alors la famille, la société tout entière se détruit peu à peu et c’est le problème que nous connaissons aujourd’hui. Si vous n’avez pas d’amour pour vous-même et pour les autres, alors vous n’aimerez pas la Nature. Nous faisons tous partie de cette Nature… Nature qui fait partie du Monde. Ecologiquement, les choses se cassent la figure. Economiquement, les choses se cassent la figure. Spirituellement, les choses se cassent la figure… à cause du manque d’amour. Donc, l’humanité doit développer l’Amour. Le développer toujours plus et surtout mieux, c’est ça dont le monde a besoin… moi je commence en ouvrant mon cœur même si je sais que je prends un risque.
Le secret de votre longévité sur scène ?
J’aime l’humanité. J’adore la vie. Je chérie chaque moment de la vie. J’aime la justice. Je suis motivé par toutes ces choses.
Vous partez en tournée avec ceux que vous aimez ?
La plupart de gens dans mon groupe, je ne les ai pas uniquement choisis car ils sont de bons musiciens, mais également parce que ce sont des gens bien. 
JIMMY_CLIFF_NICE_0012itwVotre public est multi générationnel
Dans tous les concerts que j’ai faits sur cette tournée, il y avait des gens de 6 à 60 ans ! Je pense que c’est dû au type de musique que je joue. Ma musique est pour l’Humanité. Elle touche tous les gens. C’est pour cela que les gens de tous âges viennent ensemble à mes concerts.
Vous avez travaillé avec Yannick Noah, Bernard Lavilliers, et votre chanson « Many Rivers to Cross » a été reprise par Joe Cocker. Pourquoi ces collaborations ?
Ça fait partie de l’inspiration… Les artistes s’inspirent entre eux. J’ai chanté des chansons qui n’étaient pas écrites par moi-même. « Wild Word », par exemple, a été écrite par Cat Stevens et « I Can See Clearly Now » quant à elle, a été écrite par Johnny Nash. Les artistes s’inspirent entre eux, c’est comme cela que ça fonctionne.
Quels sont vos projets ?
Je tourne en Europe en ce moment et je travaille en même temps sur un nouvel album… En fait je travaille sur plus d’un album, je ne sais pas lequel sortira en premier mais bon… (rires) et puis il y a le film aussi…

 

      Photos du concert ici !                                                                                                        Propos recueillis et traduits par Delphine Goby O’Brien
Photos :Morgane L. pour Le Mensuel

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