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KAVANAGH – Interview

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Anthony KAVANAGH

en interview

«Souvent l’humoriste arrive seul,
il est très entouré, d’un coup,
puis il repart, seul … »
 
    
Anthony KAVANAGH
 
rencontré, lui aussi, à « Performance d’Acteur »
 


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« Souvent l’humoriste arrive seul, il est très entouré, d’un coup, puis il repart, seul… »

  
  
 
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Morgane L
: « Coming-Out »

Anthony Kavanagh : Coming Out ça signifie se révéler, c’est-à-dire, assumer ce qu’on pense, assumer ce qu’on est.
Ca fait 12 ans que je vis ici, que je paye mes impôts ici, j’ai trouvé l’amour ici, mon fils est né ici, j’ai 40 ballets alors je me suis dit que j’avais le droit de parler maintenant !

Au début je me disais que j’étais un étranger et j’avais peur que les gens se disent : « S’il n’est pas content, qu’il retourne dans son pays ce négro ! » (rires)

Et du coup, j’ai senti que j’avais le droit de m’exprimer comme n’importe quel humoriste français. Il y avait beaucoup de choses que je me permettais de dire au Québec, pas ici…
Mais maintenant, je me sens adopté car le public adhère, il est présent.

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Etre père, ça change votre travail ?

Oui ! On est obligé de travailler plus pour gagner plus ! Les couches ça coûte cher ! Et ça mange ces p’tites merdes là ! (rires)
Oui, ça donne une niaque supplémentaire. Etrangement, ça garde jeune un enfant et en même temps ça nous responsabilise.

J’en parle dans mon spectacle, j’ai l’impression de revivre ma vie à travers mon fils. On a envie qu’il ait une meilleure vie que celle qu’on a eue, donc on fonce, on sait qu’on a une raison de faire ce qu’on fait.

La série « Fais pas ci, fais pas ça » …
On a commencé le tournage et ça, c’est une super aventure avec Bruno Salomone et toute l’équipe !
Je suis le nouveau voisin qui s’appelle Chris Lenoir qui veur dire en québécois « Putain Lenoir »… (rires)

Je vais faire toute la saison et il y a d’autres belles choses qui se passent. Je vais commencer à co-écrire un scénario de comédie policière qu’on va tourner l’année prochaine et je vais tourner un autre film à la rentrée, un film d’horreur « avec de l’humour dedans », ce n’est pas une parodie. Je bouge beaucoup…

Mon fils m’appelle «Monsieur» mais ce n’est pas grave… Je le connais à peine de toutes façons ! (rires)

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Le public ?

A Paris, il faut donner un grand coup de pied dans la porte quand on est inconnu pour se faire accepter mais une fois qu’il t’a adopté, il est fidèle, le public français aussi en général.

Au Québec, le public a tellement de choix que c’est plus dur de garder cette fidélité. Les humoristes sont les chouchous du public québécois.
C’est peut-être plus facile pour se lancer mais pas pour durer. Ce sont deux manières différentes de voir le showbizness, au Québec, on n’a pas de star system.

On fait beaucoup de choses parce qu’on n’a pas d’Assedic… Pour manger il faut faire plein de trucs, de la télé, de la radio, apprendre à danser, à chanter… C’est ce qui nous pousse à être polyvalents.

Si vous deviez ne choisir qu’une activité ?
Ce serait la scène en général.
Et si on m’obligeait à choisir dans la scène, ce serait l’humour.
Pour moi, il n’y a rien, que ce soit le cinéma, la télé, l’écriture ou la radio, qui peut remplacer le kiff qu’on a sur une scène. C’est en temps réel, il n’y a pas de filet, on sait tout de suite si ce qu’on fait est bien ou non, ça rigole ou ça ne rigole pas. Il y a une énergie.

Je le dis parce que je l’ai vécu le week-end dernier en Suisse. J’étais un peu malade mais l’accueil a été tellement chaleureux que le public m’a porté littéralement.
On oublie tout sur scène. C’est un métier très difficile car faire rire les gens quand toi tu as envie de pleurer, quand ça arrive, c’est très dur et on est seul sur scène, on n’a personne sur qui s’appuyer.

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Le théâtre ?

J’aimerais bien faire du théâtre plus tard…
Ca fait du bien de partager la scène aussi. On peut se sentir seul à la longue, c’est ce qui m’est arrivé d’ailleurs.

J’ai arrêté pendant 5 ans de faire de l’humour car après 14 ans de one-man-shows, je me sentais un peu seul, j’avais envie de partager le plaisir.
J’aimerais qu’il y ait des sas de décompression, dans les loges et après la pièce.

Souvent l’humoriste arrive seul, il est très entouré d’un coup, puis il repart, seul.


Anthony KAVANAGH « Fait son Coming Out »

19 novembre 2011 à 20h30 – Palais de la Méditerranée – NICE
34,00€ – Réservez ici !


 
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

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