INTERVIEW

Cats On Trees en interview

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Cinq ans après le titre Sirens Call qui a fait décoller leur carrière en un temps record, les gémellaires amis Nina et Yohan ont soumis au public un second opus – Neon – porté par un Keep on Dancing au clip suavement disco et feutré… Car si la musique est évidemment primordiale pour ces deux auteurs-compositeurs toulousains, l’esthétisme n’est pas en reste et ce n’est pas la création scénique qui accompagne ce dernier album qui pourra tenter de prouver le contraire… 

 

CATS ON TREES en concert pour l’inauguration de l’Estérel Arena à Saint-Raphaël / 14 mars / GRATUIT sur réservation auprès du Centre Culturel

prochains concerts de l’Estérel Arena : Jérémy Frérot / 12 avril Charlie Winston / 25 mai

 


« C’est un honneur pour nous d’inaugurer une nouvelle salle de spectacle ! »


MORGANE LAS DIT PEISSON : Vous serez à St Raphaël le 14 mars prochain pour une date un peu spéciale…

NINA : En effet et très sincèrement, c’est un honneur pour nous d’inaugurer une nouvelle salle de spectacle ! Savoir que nous serons les premiers à fouler ces planches apportera à ce concert, c’est certain, une saveur et des émotions très particulières car une première fois ne s’oublie jamais… Et puis je trouve que c’est bon signe que des salles fleurissent un peu partout en région car ça signifie qu’il y a toujours un intérêt du public pour la culture et ça, on ne peut que s’en réjouir !

Le 21 février dernier, vous étiez sur la scène de L’Olympia et pour l’occasion, vous avez dévoilé votre « entraînement »…

Oui on s’est amusé à faire un GIF animé un peu ridicule nous montrant en train de faire de la gym ! (rires) C’est important d’être en forme physiquement pour donner le meilleur de soi-même sur scène mais, pour être honnête, ça n’a pas été naturel pour nous… On s’est énormément fait avoir au début alors maintenant on fait attention… On a vécu les 200 dates de notre première tournée comme une immense fête, on ne s’est pas du tout préservés et on a fini comme des ectoplasmes, on ne pouvait plus rien tirer de nous !  (rires) Ça nous a vraiment servi de leçon et du coup on prend soin de nous, on mange mieux, on boit moins, on fume moins, on est devenus sages et maintenant que je peux comparer, je réalise que l’on profite mieux de tout ce qu’il se passe pendant chacun des concerts.

Cinq ans séparent vos deux albums…

Ça peut paraître un peu long mais on avait vraiment besoin de prendre du temps et on la chance d’avoir un label compréhensif. On était tellement épuisés que même si on avait eu le couteau sous la gorge, on n’aurait sûrement pas été capables de sortir Neon plus tôt… Et puis on a été contactés pour être coachs dans la version belge de The Voice… Ça a été une expérience tellement enrichissante et passionnante qu’elle nous a happés pendant un petit moment…

Une amitié intacte…

On est avant tout des amis très proches avec Yohan donc après ce tourbillon, on a eu besoin de nous retrouver tous les deux comme avant pour faire du vélo ou juste aller prendre un verre ! (rires) On se voyait tout le temps mais uniquement dans le cadre du travail, on ne partageait plus rien d’autre alors il était temps d’y remédier avant que ça n’abîme notre relation.

Neon est la somme de tout ça…

Dans ce deuxième album, on raconte les victoires, les défaites, les erreurs, les errances et le chemin qui nous ont menés jusqu’ici… Neon est la somme de toutes ces expériences qui nous ont permis de prendre un peu de recul et de hauteur sur les choses. 

Un album qui a pris vie sur scène…

On a créé sur scène différents tableaux pour illustrer nos morceaux car on avait des tonnes d’idées et beaucoup de mal à faire des choix ! (rires) Ça donne une espèce de patchwork avec beaucoup de jeux de lumières, des décors en néon et des perchoirs pour les filles qui nous accompagnent et, étonnamment, ça marche très bien ! (rires) 

Un éclectisme qui reflète celui de l’album…

On ne s’est jamais arrêté de composer, peu importe à quoi on était occupé, où on était dans le monde ou dans quel état d’esprit on était et ça transparaît dans chacun des morceaux. C’est pour ça qu’ils ont tous une couleur particulière et qu’ils sont teintés tantôt de soul, pop, de raggae ou de folk… 

Ça aide d’être à deux pour vivre cette aventure ?

Ça m’a énormément aidée au début car je n’avais pas envie de chanter avant de connaître Yohan. Il m’a poussée à fond mais j’étais tellement timide pour assumer de chanter sur scène que j’avais une tendance à me raccrocher à lui et à chercher son regard au moindre stress ! (rires) Maintenant, il agit différemment, il se met un peu en retrait en me laissant me « débrouiller » pour m’obliger à m’émanciper un peu et prendre la place de « leader » qui m’a toujours fait si peur…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson • Photos Louise Carrasco & Roch Armando

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Interview parue dans les éditions n°401 #1, #2 et #3 du mois de mars 2019

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