INTERVIEW

Chinese Man

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en interview 
CHINESE MAN
La Tournée des 10 Ans
À Marseille le 25 avril 2014
À Nice le 26 avril 2014
À Paris le 24 mai 2014

« Cette tournée anniversaire ne sera pas juste des extraits de nos concerts respectifs mais réellement une création exclusive et éphémère»{youtube width= »810″ height= »480″}SZwu94UtU-o{/youtube}C’est une tournée exceptionnelle que le label Chinese Man Records s’apprête à faire afin de fêter dignement son dixième anniversaire. Réunissant sur une même scène les différents groupes qui le composent comme Deluxe et Chinese Man, ce projet éphémère se distinguera de ce que l’on a l’habitude de voir en festivals puisqu’ils ne feront pas que se succéder sur scène. Se partageant la scène avec des compositions inédites, ces nombreux artistes devraient vous offrir la meilleure représentation possible de l’esprit même de leur production où priment la collectivité et l’éclectisme…

 

chinese-man-interview-le-mensuel-2014-CMorgane L : En compagnie de Deluxe et Taiwan MC vous allez fêter les dix ans du Label Chinese Man Records dans de grandes salles…

High Ku : Oui et ça nous fait vraiment plaisir ! On avait envie de réaliser un vrai projet artistique pour fêter ces dix ans. On voulait mettre en avant le Label, plus que le groupe en lui-même et c’est pour ça qu’on a souhaité le faire avec Deluxe en même temps que la sortie de l’album Groove Sessions vol. 3. Il y aura une partie avec Deluxe, une avec nous, et un dernier acte où nous serons tous ensemble. C’est pour ça qu’il nous fallait de gros plateaux et des grandes salles. Cette tournée anniversaire ne sera pas juste des extraits de nos concerts respectifs mais réellement une création exclusive et éphémère mise sur pied pour l’évènement. C’est un énorme boulot mais artistiquement on se régale !

Un véritable show donc ?

Oui, l’idée était que chacun des deux groupes puisse présenter son univers tout en partageant un moment unique sur scène. Mais c’est plus complexe qu’il n’y paraît et ça exige une grosse préparation dont une semaine en création avec quasiment seize personnes sur scène et plein de guests. Ça va être marrant, une espèce d’énorme Big Band !

Dix ans de carrière…

Oui, une carrière que l’on a vraiment commencé avec le Label. Au début, on produisait des vinyles en série très limitée pour les DJ. On était trois producteurs, SLY, Zé Mateo et moi mais le temps passant, on a continué à faire de la musique ensemble et le groupe naturellement… Pendant longtemps c’est resté assez flou mais aujourd’hui, Chinese Man est bel et bien devenu un groupe autant qu’un label.

Un style inclassable parfois difficile à vendre…

Oui, en France en tous cas, la plupart des projets qui essayent de se vendre sont dans des logiques très commerciales qui s’accompagnent souvent d’une détérioration de la musique. Nous, dans notre concept, on applique des logiques aux groupes du label afin qu’ils répondent tous à une éthique commune même si bien sûr ils sont libres d’évoluer selon leurs désirs. Il n’ y a pas de code de conduite. On fonctionne comme ça et c’est vrai que ça ne correspond peut-être pas toujours à ce que passent les grosses radios en général mais on ne veut pas se fourvoyer pour faire partie de leurs programmations.

Comment avez-vous sélectionné les autres artistes du label comme Deluxe ou Taiwan MC ?

On a rencontré Taiwan MC lorsque l’on cherchait un MC à l’époque de Racing with the Sun pour faire le morceau Miss Chang et nous accompagner en live et on a vraiment apprécié le fait de travailler avec lui. Avec Deluxe, ça été un peu pareil… Au début, en général, on commence par un premier projet et selon la réaction du public, celle du groupe, du label, on décide de continuer d’avancer ensemble ou non. En général, au sein de Chinese Man Records, il se crée des rapports assez forts car dans ce genre de petites structures, il faut forcément adhérer à un certain état d’esprit et à un principe de fonctionnement. L’histoire s’écrit petit à petit.

Tout s’est fait naturellement, dans la continuité en somme ?

Oui, on ne pourrait pas envisager l’idée de signer avec un groupe dans une pure logique de développement, comme un sélectionneur de foot. On a besoin de comprendre le projet, que celui-ci colle aussi à notre ligne de conduite et que le groupe soit en adéquation avec les principes du label. Notre but n’est pas de miser mais d’aider un groupe que l’on apprécie à monter son projet en lui fournissant des outils tout en n’empiétant pas sur sa créativité. C’est à lui de faire sa carrière. On est là pour conseiller mais pas pour materner.

Parmi vos priorités on retrouve l’esthétique…

On y a toujours été sensible d’autant plus que SLY est graphiste à la base, on a donc eu la chance de pouvoir développer assez vite tout un univers à partir de photos qu’on avait autour de nous. C’est super important ! Au début, on ne faisait que du Hip Hop instrumental et si il n’y avait pas un univers graphique autour de nous, étant donné qu’on n’avait pas envie de se faire prendre en photo, c’était primordial d’avoir tout de suite un
univers visuel très fort.

Une esthétique que l’on retrouvera sur scène mais aussi sur le nouvel album Groove Sessions Vol. 3…

Oui, on est resté fidèle à nos valeurs dans cette nouvelle compilation du label tout en faisant un petit état des lieux à l’occasion de ces dix ans… On y retrouve deux morceaux de Deluxe, un titre de Taiwan MC et deux morceaux de LeYan et Tomapam, des nouveaux producteurs. Chinese Man en a fait huit, dont Once upon a time dans une couleur assez hip hop, un peu dans la veine du premier EP. Cet album est dans la continuité des premiers avec pas mal d’intervenants extérieurs, une chanteuse argentine, des MC anglais, des californiens… On retrouve par exemple les ASM… Il y a un côté assez festif dans tout ça car chacun des morceaux a été fait avec beaucoup de légèreté, avec plein de couleurs différentes pour rendre hommage à ces dix ans passés ensemble…


Interview filmée de DELUXE ici

Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Interview parue dans l’édition n°347 • Avril 2014

Dates de tournée ici
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