INTERVIEW
Interview filmée de la troupe de DISCO le spectacle musical pour Le Mensuel en 2013
D.I.S.C.O.
Le spectacle musical
Interview de Lola CÈS, Fanny FOURQUEZ,
Flo MALLEY & Vincent HEDEN
« Avec l’univers disco, il faut que ça brille, que ce soit glossy, glamour, frais
et ils ont réussi à ce que ça reste extrêmement élégant…
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Après le succès du spectacle musical Salut Les Copains l’année dernière, les producteurs ont eu envie de prolonger le plaisir en redonnant vie aux années 70 et au disco qui faisait rage à l’époque. Dans un univers délicat et raffiné, d’une élégance rare, évoluent donc des personnages typiques de cette période exceptionnelle et de ce courant musical qui a encore de nombreux échos aujourd’hui. Au Disco Club, brillent chaque soir deux vedettes, la sublime Candy et François, amoureux transi de la pétillante Lucie, son habilleuse. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce Lucie gagne une jolie somme à la loterie et qu’elle avoue,
lors de la remise de son chèque à la télé, qu’elle rêve de devenir artiste. S’il paraît que l’argent ne fait pas le bonheur, il ne semble pas non plus être générateur de talent… Entre sentiment de trahison, jalousie et incompréhension, l’équilibre de cette joyeuse bande risque bien de s’ébranler…
Lola Cès : Déjà parce que Salut Les Copains a été un magnifique succès et je pense qu’ils avaient vraiment envie de créer un nouveau spectacle qui plaise autant au public et puis, il y a eu une véritable volonté de la part de Stéphane Jarny, notre metteur en scène, de redonner naissance à un spectacle aussi festif que le précédent tout en proposant un univers différent. La musique disco est vraiment parfaite pour ça !
Vincent Heden : Je crois que ce sont des amoureux de la musique et qu’ils avaient envie de toucher une autre partie de la population que celle qui s’était déplacée en masse pour SLC. Le disco touche une tranche d’âges réellement très large puisque c’est une musique qui se joue encore maintenant.
En gros, DISCO est un show qui remonte un peu le moral des français en ces temps plutôt moroses ?
Fanny Fourquez : Oui ! Je dirais même qu’il fait encore plus de bien aux gens que le spectacle de l’année dernière parce que ce sont des chansons qui invitent vraiment à danser, à faire la fête, à s’amuser. Et le public ne s’en prive pas puisqu’à la fin, on leur offre un petit cours de disco ! (rires) Le public se lève chaque soir pour danser, c’est la preuve que ce spectacle est une incroyable bulle de fraîcheur !
DISCO est conçu sur le même exemple que Salut Les Copains, vous reprenez les titres marquants de l’époque en les incluant dans une véritable histoire originale ?
Flo Malley : Oui, l’équipe créative a tenu, une fois encore, à ne pas faire de la reprise « gratuite ». Tous les titres se justifient et servent à faire avancer une histoire qui surprend chaque soir un public qui s’attend peut-être parfois à une simple revue disco. À travers ce courant musical, on rappelle que cette époque a été historiquement très dense en offrant énormément de libertés et de droits aux femmes en particulier. Être une femme noire comme Diana Ross ou Gloria Gaynor aux États-Unis à cette période là ne devait pas être un régal…
Vincent : Agnès Boury et Stéphane Laporte ont écrit une belle histoire. C’est très bien écrit, on s’attache aux personnages mais ils ont su merveilleusement équilibrer l’ensemble pour que la vraie star reste la musique.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet là ?
Fanny : En premier lieu, j’ai été séduite par le fait de travailler avec toute cette équipe en qui j’ai une totale confiance et puis, une fois que j’ai eu le livret, je me suis rendue compte que je connaissais déjà la majorité des titres choisis ! Je me suis lancée les yeux fermés dans cette aventure et je dois avouer que je nuis pas déçue ! (rires)
Ce spectacle évoque les années 70 mais est ancré dans l’actualité grâce aux thèmes de la télé-réalité et de la starisation…
Flo : C’est amusant car on a presque la sensation que ça aurait pu être vrai… Que Lucie, qu’interprète Lola Cès, aurait pu être la toute première vedette de télé-réalité et je ne peux pas m’empêcher d’imaginer comment s’est passée la première émission… Qui a un jour eu l’idée d’enfermer des apprentis chanteurs dans un château pour leur donner des cours de chant et les observer tous les jours ? (rires) J’aime bien cet angle d’attaque !
Lola : Aujourd’hui on a tendance à croire, à cause de ce genre d’émissions, que tout le monde peut chanter ou danser en un temps record ! Cette thématique du spectacle rappelle que c’est un métier, ça demande du travail, comme dans tous les autres domaines. En laissant entendre que n’importe qui peut le faire, on détruit une partie du rêve que le monde du spectacle a toujours été là pour créer…
Quels sont les titres que vous interprétez ?
Flo : J’ai l’immense privilège de chanter Sex machine de James Brown, Many rivers to cross de Jimmy Cliff ou encore My first my last my everythingde Barry White mais on a aussi de nombreux duos et ensembles.
Qui sont vos personnages ?
Vincent : Au début, on m’a proposé un autre rôle que celui que je joue actuellement mais j’avais peur qu’il ressemble trop à celui que j’avais endossé dans SLC… Et puis Stéphane Jarny est arrivé avec cette proposition complètement folle, le rôle d’Estelle, présentatrice phare du moment. Ça m’a encore plus effrayé ! (rires) En fait, il ne se voyait pas parler de cette époque sans évoquer ces personnages ambigus et troubles sexuellement. Il voulait qu’il y ait une icône qui porte ça sur scène car il estimait que c’était une facette de l’identité de l’époque. J’ai trouvé cette démarche très intéressante car ce personnage raconte énormément de choses au delà de son texte. Visuellement, il y a eu un travail formidable sur ce personnage d’Estelle. J’espérais tout ça mais honnêtement, je ne pensais pas qu’on arriverait à ce résultat là. Je suis très fier de ce qu’on a tous fait ensemble, que ce soit en costume, en coiffure, en maquillage, en écriture ou en jeu d’acteur.
Lola : On aborde tous nos chansons sous l’angle de nos personnages. Ce genre de spectacles exigent un grand jeu d’acteur. J’ai eu envie que Lucie véhicule des valeurs qui m’intéressaient et qu’elles aient des résonnances en moi.
Sur scène, à quoi pourrons-nous nous attendre ?
Vincent : L’aspect visuel est primordial ! Je crois que c’est au fond pour ça que l’équipe créative avait envie de travailler sur cette époque ! Avec l’univers disco, il faut que ça brille, que ce soit glossy, glamour, frais et ils ont réussi à ce que ça reste extrêmement élégant.
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo réalisé par Aurélien Didelot
Interview parue dans l’édition n°343 de Décembre 2013
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