INTERVIEW

Messmer le fascinateur en interview filmée pour Le Mensuel en 2014 Nouveau spectacle Intemporel

By  | 
Messmer


Votre évènement n'apparaît pas dans l'agenda de notre appli ?

Soumettez-le nous GRATUITEMENT ici !


 

en interview 

messmer-interview-filmee-2014-A

 

 


MESSMER
 
 
  

Nouveau Spectacle Intemporel

 

« C’est déconcertant car on se demande

où est la limite de l’hypnose »

{youtube width= »810″ height= »480″}JeU88c1IUGk{/youtube}

C’est dès son plus jeune âge que Messmer s’est intéressé de près aux mystères de l’hypnose après avoir reçu par son grand-père un recueil du début du XVIIIème siècle traitant de ces pratiques qui pourraient nous apparaître surnaturelles.
Car c’est par la simple utilisation de la parole et un travail de transfert des énergies que ce « fascinateur » arrivera à prendre possession de votre corps mais aussi de votre esprit pour vous offrir une stupéfiante évasion spatio-temporelle le temps d’un show hors du commun qui poussera les limites toujours plus loin…

 

   

messmer-interview-2013-2014-intemporel1Morgane L : Votre spectacle attire les foules, que ressent-on lorsque l’on voit des gens se déplacer en masse pour venir nous voir ?

Messmer : C’est la routine bien sûr ! (rires) Non, plus sérieusement, je suis extrêmement heureux et enthousiaste de voir ce public qui pénètre dans les salles pour découvrir ce que je fais sur scène depuis vingt-cinq ans maintenant au Canada. Depuis tout petit je rêvais de venir performer en France et depuis que j’y suis, tout est magique ! Les dates s’enchaînent, les spectateurs viennent par milliers, j’ai fait neuf fois l’Olympia d’affilée… Pour nous, les Québécois, faire l’Olympia c’est déjà quelque chose, mais à ce rythme, c’est énorme ! Honnêtement, tout va tellement vite que j’ai du mal à comprendre ce qu’il se passe.

Quel est le fil conducteur de ce spectacle, Intemporel ?

Contrairement à la plupart des shows que je faisais à l’époque en cabaret où je pouvais changer un numéro de temps en temps, Intemporel exige une mise en scène assez précise. Tout au long du spectacle, je vais tenter de faire voyager les gens dans le temps à l’aide de l’esprit et de l’imaginaire en supprimant jusqu’à la notion même du temps. Je vais pouvoir montrer aux gens la création de l’homme, la Préhistoire, je vais même pouvoir les amener à revivre l’expérience de leur naissance… Ça va très loin ! Je les guide vers cet instant de naissance qui n’est pas la leur pour éviter tout traumatisme. Mais je peux tout aussi bien les emmener dans des films qui m’ont marqué où ils camperont à merveille des personnages puisque sous hypnose, tous deviennent des acteurs hors pair puisqu’ils vivent cet instant là comme s’il était réel.

Puisque le public devient l’élément central de ce spectacle, ce n’est ce pas trop angoissant de savoir que chaque soir tout repose sur lui et sur ses différentes réactions ?

Un petit peu oui car chaque soir, ce show est réellement sans filet. Il repose à la fois sur la quantité et la qualité des gens qui désirent se mettre sous hypnose sur scène pour vivre cette expérience. Au Québec maintenant, les gens sont habitués à moi et quand je demande des volontaires, ils montent sur scène en courant mais lorsque j’ai débarqué en France, je me suis demandé si les gens allaient avoir envie de vivre eux aussi une telle aventure. Au départ, les producteurs français me disaient qu’en France il était très difficile de faire participer le public, que les gens étaient en général un peu gênés, voire craintifs mais honnêtement, depuis que je suis là, j’ai eu l’occasion de voir l’inverse. J’ai découvert des gens véritablement passionnés, des gens qui avaient vraiment envie d’essayer. Je vois chaque soir une quantité phénoménale de personnes qui veulent monter sur scène et je dois les trier sur le volet parce qu’il y en a beaucoup trop. Ça me réconforte vraiment car je me dis que finalement j’ai ma place ici, en France.

Comment voyez-vous l’hypnose que vous pratiquez sur scène ? Comme une forme d’inconscience qui ressemblerait à un genre de sommeil ou plutôt une sorte d’éveil mais avec une focalisation de l’attention ?

Avez-vous déjà vécu le phénomène d’être somnambule ? Sous hypnose, on est exactement dans le même état. J’amène les personnes à un état de somnambulisme et c’est pour ça que leur corps va pouvoir continuer à bouger contrairement à un sommeil profond. L’émotion, quant à elle, sera toujours présente, la personne subira simplement une distorsion entre le rêve et la réalité. Elle sait qu’elle est sur scène et pourtant, en même temps, elle ne peut s’empêcher de voir la chose que je lui propose.

Pour les besoins du spectacle, vous avez recours à des techniques d‘induction très courtes. Est-ce plus difficile que les techniques thérapeutiques habituelles d’induction longues ?

Ce sont des techniques que j’ai développé avec des amis, on est très peu nombreux à faire ça à travers le monde. Je pense même être le seul à le faire à si grande échelle en hypnotisant une foule dans une salle. J’ai d’ailleurs battu le record du monde en hypnotisant 422 personnes simultanément en moins de cinq minutes. J’ai dû développer des techniques pour faire entrer rapidement les gens dans un état second. Les techniques habituelles sont beaucoup trop longues pour un show. Il faut qu’en l’espace de quelques minutes, le spectacle soit parti. C’est bluffant à voir de l’extérieur mais je ne trouve pas qu’une des deux techniques d’induction soit plus facile que l’autre.

L’hypnose a également un aspect thérapeutique. Elle est utilisée en psychothérapie et même parfois en anesthésie. Pourquoi avoir choisi la filière du spectacle plutôt que celle de la médecine ?
Je me suis tourné vers le spectacle pour démocratiser l’hypnose. J’ai été pendant un temps thérapeute moi-même dans mon propre cabinet mais les gens qui venaient me voir, par manque de connaissance, ne faisaient cette démarche qu’en dernier recours. Beaucoup pensaient que c’était du charlatanisme. J’ai voulu monter un show populaire, accessible au plus grand nombre, pourmessmer-interview-2013-2014-intemporel2 démontrer que cela fonctionne vraiment. Ça fait 25 ans maintenant que je fais ce métier et à l’époque, les gens n’y croyaient pas du tout. Ils se disaient que c’était arrangé, que je payais des gens dans la salle pour monter sur scène et faire semblant…(rires)

Oui on pense que comme en magie, il y a des astuces…

Oui dans la magie il y a des trucs, mais ce que je propose avec l’hypnose ne peut être truqué. Avec 200 spectacles par an depuis désormais 25 ans, à la longue, si ça avait été arrangé, quelqu’un aurait fini par en parler ! (rires) Quand j’arrive dans une rédaction ou un plateau télé et que les journalistes, goguenards, demandent à voir ce que je sais faire et que j’arrive à les bluffer, mon but est atteint. J’ai démontré que ça marche et que ça peut aider dans la vie. J’ai décidé d’en faire un show humoristique pour attirer une clientèle qui a envie de se divertir et de voir quelque chose de flamboyant. Je me sens beaucoup plus utile sur scène pour passer mon message car par la suite, les gens ont l’esprit bien plus ouvert pour se renseigner sur le sujet.

Vu que ça fonctionne et que ça peut faire du bien, est ce que ça peut également être dangereux si c’est mal pratiqué ?

Absolument pas. Si ça devient dangereux pour la personne, son subconscient va la réveiller automatiquement avant que cela ne devienne grave pour elle. Il y a vraiment en chacun de nous un instinct de survie. Si l’on reprend l’exemple des somnambules, on remarquera que l’on n’entend jamais parler de blessés car la personne se réveille avant que ça ne devienne dangereux. De la même manière, lorsqu’un rêve devient trop intense et se transforme en cauchemar, on se réveille, paniqué, le rythme cardiaque accéléré mais on se réveille. Sur scène c’est la même chose.

Des gens sont plus sensibles, plus fragiles face à ça ?

J’ai peut-être connu quatre ou cinq cas un peu sensibles sur scène, des gens sous antidépresseurs puissants, des gens qui étaient dans un état psychotique avant même d’entrer dans la salle ou encore des personnes mentalement dérangées. En entrant dans un état d’hypnose, ces gens là pourraient extrapoler leurs rêves et dévier mais en tant que thérapeute, je sais reconnaître les signes avant-coureurs. J’ai connu ça en thérapie avec des patients que j’ai dû ramener à la réalité en pénétrant dans leur rêve.

Mais l’hypnose est alors un amplificateur ou un réducteur de la conscience ?

La définition des termes conscient et subconscient reste encore un peu ambiguë. Mon but est de réduire le conscient de la personne pour trouver son subconscient et lorsque je mets le doigt dessus, elle est beaucoup plus sensible à l’environnement, aux rêves, à son instinct et à son for intérieur. Pour moi, c’est une atténuation de la conscience « extérieure » qui nous permet de devenir bien plus conscient de notre intérieur.

Il est possible d’hypnotiser quelqu’un qui n’est pas dans l’optique de l’être ?

Oui je l’ai d’ailleurs fait souvent ! Mais même si j’hypnotise quelqu’un qui ne s’y attend pas, ça ne veut pas dire que je pourrai lui faire faire tout ce que je veux. Je vais l’emmener dans un état second, mais il y aura une sorte de filtre et si la personne se sent agressée, elle va pouvoir bloquer l’information. Quand j’avais mon cabinet, tout le monde ne venait pas de son propre chef vivre cette expérience. Des gens étaient forcés par la Cour à faire une thérapie à cause de dépendances ou de problèmes mentaux, et puisqu’ils ne voulaient pas la faire, les séances étaient vraiment plus compliquées mais il y a des techniques pour tout.
 
Et sur scène, l’hypnose devient drôle. Vous pouvez faire oublier son prénom à quelqu’un, son âge etc. ?
 
Oui je peux lui faire oublier son identité complète ! Un de mes numéros est de démontrer que le subconscient est tellement puissant qu’on peut se libérer d’une phobie. Sur scène, je fais monter des personnes qui ont peur de quelque chose. Je travaille avec eux, je les plonge en hypnose et après trente secondes de programmation, je leur change la perception de ce qui leur fait peur. Ils vont alors affronter leurs phobies avec un sourire et un enthousiasme fou ! (rires) C’est déconcertant car on se demande où est la limite de l’hypnose…



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Interview parue dans l’édition n°344 de Janvier 2014
messmer-interview-2013-2014-intemporel3

Dates de tournée ici
Retour aux interviews

You must be logged in to post a comment Login