Interview video de François-Xavier Demaison pour Le Mensuel en 2012

Ce festival est devenu une institution ?
C’est un festival qui a des années, un festival qui est vraiment très, très connu et c’est une halte obligatoire, indispensable, une espèce de Graal que poursuivent les jeunes humoristes.

Vous êtes cette année le parrain du concours d’écriture, Performance d’Auteur…
J’ai donné les sujets comme par exemple « tu perds ton logement dans un pays où le Président s’appelle Barrack » comme pendant la crise aux Etats-Unis mais aussi « changer de vie ». Ça m’avait vraiment servi pour mon 1er spectacle, c’était un thème que j’avais vraiment exploré dans tous les sens et je pense que ça va inspirer d’autres humoristes. Il y a vraiment des autoroutes sur ce thème !

C’est très rare ce genre de concours, non ?
C’est là que l’on voit vraiment l’apport de ce festival par rapport à d’autres, c’est génial, c’est une vraie opportunité pour des jeunes talents d’émerger. Aujourd’hui, il y a quand même beaucoup de tremplins, comme « On n’demande qu’à en rire » par exemple mais il n’y en a pas pour les auteurs et c’est vraiment très intéressant comme idée.

Vous vous envoliez dans le 1er one-man, là vous vous évadez… Soif de liberté ?
Peut-être cette envie de fuir ce quotidien. De prendre des petites photos de nos congénères et puis de tirer les fils de ces personnages jusqu’à la folie. J’ai envie qu’on rit de nos travers. (rires)

Vos personnages sont tous un peu déjantés…
Ils sont survoltés parce qu’on est entourés de cette folie. Je crois que la scène est vraiment un exutoire, en tout cas pour moi ! J’ai l’impression d’être un mètre au dessus du sol, d’être en transe !

Donc dans ce spectacle, on retrouve beaucoup de vous ?
Exactement, beaucoup de moi, la paternité, le couple. Toutes les questions que je me pose. C’est mon regard sur le monde. Mon premier spectacle, c’était plus quelque chose d’existentiel, sur mon changement de vie, mais là c’est plus mon regard sur le monde. Ceux qui ont vu le premier aimeront le second, les autres vont me découvrir. Deux bonnes raisons de venir le 7 juin aux Performances d’Acteur…

Vous jonglez entre le cinéma et la scène, une préférence ?
Ce sont deux sensations complètement différentes. La scène c’est quelque chose de… Non je n’ai pas envie de faire un choix ! Là je suis là pour le Festival de Cannes pour le film « Comme des frères » de Hugo Gélin qui sort le 19 septembre avec Nicolas Duvauchelle, Mélanie Thierry et Pierre Niney mais je m’éclate aussi à faire ma tournée partout en France, à faire des salles de 300 à 2000 places. J’adore ce contact avec le public, pour moi c’est vital !