Baptiste Giabiconi
en interview
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Morgane L. : Au départ on vous connaissait pour une carrière de mannequin mais vous ne vous destiniez pas à ça ? Vous avez fait un BEP « restauration », un BAC pro « accueil et service » et une formation en « monteur ajusteur » en aéronautique, qu’est ce que c’est ?
Baptiste Giabiconi : Non c’est vrai, j’ai passé un BEP en restauration et un BAC pro en accueil et service avant de faire une formation de monteur ajusteur en aéronautique. J’ai travaillé sur les hélicoptères chez Eurocopter.
Du coup le mannequinat est arrivé un peu par hasard ?
Oui complètement ! Et j’ai fini par arrêter chez Eurocopter pour ça. J’ai eu l’opportunité de monter à Paris pour démarcher quelques agences et j’y suis resté. J’avais décidé de mettre entre parenthèses mon job pendant une année pour voir ce que ça donnait.
La mode était un milieu qui vous attirait ?
Non pas du tout ! (rires) Vous savez, quand on vient de la province, d’une petite ville près de Marseille, on regarde un peu les magazines bien sûr, mais on n’est pas focalisé sur ça non plus. Je ne rêvais pas de ça en tout cas…
Directement pris par les grands magazines, repéré par Karl Lagerfeld, beaucoup de mannequins doivent rêver de ça. Vous êtes arrivé, un peu en dilettante et ça a marché directement ?
Oui, je suis arrivé comme ça sans me dire qu’il fallait absolument que je réussisse. J’ai tenté ma chance comme beaucoup l’ont tentée et je remercie encore le ciel de ce qui m’est arrivé. Mais vous savez, je crois que quand on pense trop fort à quelque chose et que l’on n’espère que ça, bien souvent, ça n’arrive pas !
Mais vous avez peut-être plus de naturel en vous que les gens qui s’acharnent ?
Ça, c’est évident ! Lorsque les personnes qui sont dans ce milieu là depuis des années voient arriver une personne naturelle et spontanée devant eux, elles sont inconsciemment un peu plus attirées par le fait qu’elle dégage un peu plus de fraîcheur et de pureté…
Mais même quand on n’est pas passionné par la mode, que ressent-on lorsqu’un monument comme Lagerfeld s’intéresse à nous ? C’est extrêmement valorisant, non ?
Bien sûr ! À 18 ans on ne se rend pas spécialement… Ce sont les réactions des gens qui vous entourent qui vous le font réaliser ! Et c’est vrai que Lagerfeld, c’est quand même quelque chose ! (rires) J’ai trouvé ça génial de le rencontrer et de pouvoir faire des photos avec lui. Je savais que ça pouvait m’ouvrir des portes mais pas une seconde, je ne pouvais m’imaginer travailler autant avec lui et surtout créer cette amitié.
Ce doit être difficile de se rendre compte de ce qu’il se passe, les premiers temps… On doit avoir l’impression d’être pris dans un tourbillon ?
Oui mais je me suis quand même laissé un peu porter. J’ai eu énormément de chance, j’ai toujours voulu pouvoir rester près de ma famille, de ma mère, de mes sœurs, c’était le plus important pour moi et j’ai pu me le permettre. Ça permet de pouvoir garder les pieds sur terre et ne pas trop s’enflammer. Mais je ne suis pas quelqu’un qui s’enflamme trop en général. Je suis quelqu’un d’assez terre à terre. (rires) Je me dis toujours que tout est éphémère et qu’il faut toujours garder à l’esprit que les choses passent. Il faut prendre le meilleur quand il est là !
Avant on vous jugeait sur votre image, maintenant on va pouvoir vous juger sur vos capacités vocales, sur votre travail…
C’est à la personne concernée de prouver, de faire le travail voulu pour que les gens s’aperçoivent qu’il y a quelque chose de beau aussi à l’intérieur, que le mec chante bien. Le travail ne se fait pas en deux jours, ça prend du temps, quelques années même, il faut être présent, rencontrer les gens. Ça fait partie du jeu. Si tout était facile, ça se saurait ! (rires) Et surtout, on ne ressentirait aucun plaisir à faire les choses. Aujourd’hui, je vois mon évolution. Les gens ont commencé petit à petit à venir vers moi, à apprécier ce que je fais et aujourd’hui il y a du monde qui vient me voir. Je ressens leur soutien dans ce que je fais, dans la mode comme dans la musique. J’ai fait un premier album qui a été disque d’or, ce sont des choses incroyables !
Tout ça finalement nous, le public, on le découvre très récemment, mais finalement ça fait un moment que ça dure ?
Oui ça fait un petit moment. C’est une passion qui vient de mon papa qui est passionné de musique, des Beatles, des Rolling Stones, de tous ces groupes un peu mythiques. Du coup je me suis vraiment imprégné de tout ça. Mes parents se sont ensuite séparés, je n’ai plus vu mon père pendant un quelques temps et je crois que la musique a été le lien qui a continué à me rattacher à lui. J’ai cherché à m’imprégner un peu plus et j’ai écouté pas mal d’artistes divers et variés. A 13, ou 14 ans j’ai ensuite rencontré des musiciens qui sont devenus mes amis. On faisait des petits boeufs entre nous. Puis un jour ils m’ont inscrit à la Nouvelle Star à mon insu. J’y suis allé, passé les trois étapes, c’était une belle expérience. Mais je ne me suis pas dit qu’il fallait absolument que je fasse quelque chose, j’y suis allé tranquille. Je suis un gars assez tranquille… Doucement mais sûrement ! (rires) Je n’aime pas trop arriver en flèche, en bombe. Aujourd’hui on est là mais ce n’est pas sûr que ça dure…
LA SUITE DE L’INTERVIEW DÈS CE SOIR… ET N’OUBLIEZ PAS QUE BAPTISTE GIABICONI SERA EN PREMIÈRE PARTIE DE JOE COCKER DEMAIN, LE 06 AVRIL 2013 À NICE…
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